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vendredi 13 janvier 2012

Soignons nos bobos !



Il est frappant de voir comme le vote socialiste est fréquent parmi les cadres. C’est un peu comme si une fois qu’il  a le vêtement seyant,  la belle auto, le logement confortable, la femme qui va avec et des enfants qui préparent la grande école dès la maternelle, l’ex-bouseux , l’ex-prolo de base, promu bobo se disait qu’il lui faudrait une idéologie assortie. Question de standing.

Or,  quoi de plus classieux  que des idées « généreuses » ?  Comme les vacances exotiques et le ski, c’est bon pour le teint.

Des idées généreuses, certes, mais modérées. Seuls les cons vont aux extrêmes, c’est bien connu. Le cadre n’est pas un con. La preuve, il a des diplômes, des vêtements seyants, etc (cf supra). Il va donc naturellement vers la gauche modérée. Il n’est pas question de mettre le système cul par-dessus tête, non, simplement  de le fustiger et d’en corriger les excès. Et quels sont ces excès, s’il vous plaît ? Eh bien, les I-NÉ-GA-LI-TÉS. Le bobo de base rêve d’une société égalitaire où tout le monde serait comme lui et où lui-même monterait d’un petit barreau sur l’échelle, histoire que son mérite se voit reconnu tout de même.

Il aime les pauvres. Enfin, pas tels qu’ils sont maintenant mais comme ils deviendront une fois qu’ils ne le seront plus. C’est pourquoi, en attendant l’égalité, il les évite soigneusement. Un peu comme, malgré tout l’intérêt qu’il présente, les riches ne le fréquentent pas. On finirait par se demander s’il ne déteste pas plus les riches qu’il n’aime les pauvres.

Réduire les inégalités, donc. En prenant aux détestables riches l’argent qu’ils volent pour le rendre  aux pauvres qu’ils lèsent. En voilà une belle justice sociale ! Mine de rien, notre bobo est un Robin des bois moderne. Rien que du bel et bon dans son esprit généreux.

Seulement, le riche est rusé. Pas facile à faire aux pattes. Il planque ses sous, l’avare ! Et il a un gros défaut : il est rare. Tandis que le bobo, lui, est nombreux et ne demande qu’à se faire tondre. Moi, si j’étais le gouvernement, plutôt que d’arpenter la campagne à la recherche d'un hypothétique riche sauvage je préfèrerais me rabattre sur les bobos d’élevage. Il faut croire que le gouvernement n’est pas plus aventureux que moi. Il se contente de plumer le bobo. Et le bobo est content tant la cause est bonne.

Seulement, il se peut qu’un jour vienne où le bobo, se voyant  petit à petit ramené au niveau du pauvre sans que le pauvre ait beaucoup progressé, quitte l’état d’hypnose idéologique où l’avaient plongé ses généreuses convictions.

Et le jour où le bobo s’éveillera, le monde tremblera.

15 commentaires:

  1. Bonjour Jacques-Etienne,

    Vous avez oublié que le bobo aime le pauvre exotique pas le pauvre franchouillard qui lui ne permet au bobo d'avoir un teint halé par de nombreux voyages au pays de l' exotique miséreux.

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    1. Le pauvre franchouillard n'est pas intéressant. Ce n'est pas de sa faute, c'est comme ça.

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  2. J'ai connu des bobos qui admiraient avec attendrissement des squatters, se livrant à toutes sortes de trafics, qui s'étaient installés dans des baraquements sordides, à l'orée de leur parc, juste sous leurs fenêtres.
    Mais quand la municipalité a voulu construire une HLM sur le secteur, mes bobos ont monté des associations de riverains, tant et si bien qu'il ont fait capoter le projet.

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    1. Des squatters, on sait que ça va s'en aller un jour tandis que des HLM ça dure et ça fait baisser la cote de l'immobilier. Le bobo est "généreux" et un peu con mais il n'est pas fou.

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  3. Eh oui, the dirty little secret de lagauche c'est que lériches ne seront jamais assez nombreux pour financer toutes les dépenses dont elle rêve, même en les tondant à ras.
    Donc il faut ponctionner léclassemoyennes - inévitablement.
    Mais comme le bobo travaille souvent dans le secteur public ou dans un secteur dépendant des largesses du public cela ne l'effraie pas forcément : en votant pour le parti des impôts il vote aussi pour augmenter ses propres revenus, ou plus largement ses propres avantages.
    Les "moyens" comme disent les syndicats de la fonction publique.

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    1. Eh bien, il a tort ! Il finira tondu. Et ne voyez là aucune allusion aux heures les plus claires de notre histoire.

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  4. Bon billet. Mais Dieu dans tout ça ? Ah oui, j'avais déjà oublié.

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    1. Merci. Dieu reviendra. D'ailleurs, s'est-il jamais éloigné de moi ?

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  5. "Et le jour où le bobo s’éveillera, le monde tremblera." ??
    Quand le bobo s’éveillera, IL tremblera... en constatant dans sa glace qu'il a les épaules étroites (en dépit du jogging, de la salle de sport "entre-soi" et de son vendredi soir en patins à roulettes...)et, surtout, qu'il n'a plus de couilles...

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  6. Vous êtes dur avec lui. D'ailleurs cette absence le contrarierait-elle vraiment ?

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  7. Seulement, il se peut qu’un jour vienne où le bobo, se voyant petit à petit ramené au niveau du pauvre sans que le pauvre ait beaucoup progressé

    Eh ben quoi ? C'est ça justement la réduction des inégalités ! Ce jour là bobo sera très content...

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  8. Dites: il merdouille le blog de DG ou c'est chez moi uniquement ? Impossible d'ouvrir la page des commentaires...

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    1. Attention fredi ! Dans la tête du bobo, il s'agit d'amener le pauvre un peu en dessous de son niveau à lui en dépouillant le riche, aucunement de se retrouver pauvre.

      Sinon, pas de problème chez DG

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  9. Tant qu'on roule en 4X4, tout va bien.

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