Léon va être déçu. Il s’attendait à ce que je me prononce
pour la VIe République (voire pour la VIIe à l’image de Peugeot qui pour tenter
d’effacer l’échec de la 605 était passé directement à la 607) et je vais encore
parler du sujet que je connais le mieux : moi-même.
Le régime qui va changer, sans apporter de changement
notable à la politique du pays, c’est mon régime alimentaire. En effet, depuis
que j’ai cessé mon activité salariée, et plus particulièrement ces derniers
mois, je me suis mis à prendre du poids. Il faut dire que le temps pluvieux ou
glacial m’a peu poussé à m’activer au dehors et que ce n’est pas à rester le
cul sur mon fauteuil devant l’ordi ou allongé à bouquiner que je vais brûler
des calories.
L’heure est venue de réagir : les genoux ne sont plus ce
qu’ils étaient et le souffle se fait court quand je monte des étages ou que la
pente est raide. Je vais donc me lancer dans un de ces régimes que je
pratique depuis bientôt quarante années. Le premier que je suivis, ce fut en
1974 à Londres alors que je fréquentais une
Irlandaise dont j’ai déjà parlé qui entre autres agréments présentait celui d’être diététicienne. Toujours avide de
m’instruire en m’amusant, je descendis de 81 à 63 kilos grâce à ses bons
conseils. Et depuis, chaque fois que
pour une raison ou pour une autre mon poids me pose problème, je repique au
truc. Et ça marche. Le dernier régime en date, je l’ai suivi il y a bientôt dix
ans et il aura fallu pratiquement tout ce temps pour en effacer les résultats.
Jouer au yoyo, comme disent certains, est supposé
dangereux. On est censé perdre rapidement
dix, quinze kilos voire plus et en
reprendre davantage très vite. Ce n’est pas mon cas. En fait, à quelque chose
près, j’en reviens toujours au poids d’avant mon premier régime. Sauf quand, comme récemment, je me mets à
trop emmagasiner de calories. Car des calories, j’en absorbe : gros
mangeur et gros buveur je suis. Excessif
pour reprendre le mot d’une ancienne copine. Et sauf à m’y trouver contraint,
je doute fortement jamais cesser de l’être. C’est donc avec ardeur et
détermination que vais renouer avec les restrictions
sévères.
Ainsi, pendant trois mois vais-je me mettre au régime sans
vin ni whisky (j’espère que l’Écosse s’en remettra), manger davantage de
légumes verts, faire griller ma viande et ne me permettre quelques menues
entorses que pendant les week-ends. Redevenu svelte, je pourrai alors retourner à
mes vieux démons. Jusqu’à la prochaine fois. Reste à savoir s’il me reste
beaucoup de ces cycles de dix ans…
"L’heure est venue de régir", citation piquée à François ?
RépondreSupprimer1ère réaction : C'est ballot, je vais corriger tout de suite !
RépondreSupprimer2e réaction : "Régir" est une forme savante de "réagir", ont la trouve utilisée chez Érasme, Lénine, Proust (Léon, le cousin de George), et même Voltaire ! Il est facile de venir pollué un blog politique avec des remarques qui ne font que révéler l'ignarité de leur hauteur !
On dirait presque une réponse de « celle-dont-on-ne-dit-pas-le-nom » ; D
SupprimerPour le reste, bravo et bon courage.
tsss... Régir, qui a donné effectivement "réagir" vient de Rex (nom donné aux bergers allemands, issus probablement d'une onomatopée elle même tirée de "arrête de t'exciter, Médor") et gire (comme girouette). "Rex-à-gire" qualifiait les bergers allemands, donc, qui comme chacun sait, sont les rois des chiens et sont très réactifs.
SupprimerC'est mon maître d'étymologie éthologiste qui m'a appris ça, alors que je remontais ma culotte derrière le troisième panneau de la bibliothèque universitaire d'une ville que je ne dévoilerai pas, à cause que les médisances vont vite.
Régir prend aussi le sens de gouverner, d'où le rapport à FH. Je pensais vous voir confirmer que vous vouliez justement gourverner votre corps et diriger votre volonté, et non pas simplement réagir, et ainsi pirouetter avec élégance (malgré l'embonpoint) en niant la coquille. Perche refusée, tant pis.
Supprimer@ Catherine : N'est-ce pas ?
SupprimerMerci pour les encouragements !
@Suzanne : Merci pour ces précisions scientifiques. Je vois que vous n'hésitez pas à payer de votre personne pour aller, au risque de votre vertu, les chercher au fin fond des puits de science infuse. Bravo pour votre courage !
@ Lechenu : L'honnêteté m'imposait de confesser ma faute...
Sans vin ni whisky ??? Ne trouvez vous pas la vie suffisamment triste en ce moment ?
RépondreSupprimerSi mais comme le disait si bien Thérèse, "Il y a un temps pour prendre ses aises et un temps pour prendre sur soi".
SupprimerSans vin ni whisky ? C'est la Grèce qu'on vise !
SupprimerSi vous tenez tant à maigrir c'est peut-être que vous êtes mal accompagné ?
RépondreSupprimerAinsi quand ma tante disait à mon oncle : "Je suis trop grosse, il faut que je fasse un régime."
Il lui répondait : "Mais non, ma chérie ! Plus il y en a de toi et mieux c'est !"
Ça n'a rien à voir avec ma compagne qui ne me fait aucun reproche. C'est surtout mes douleurs aux genoux et mon souffle court qui me murmurent à l'oreille...
SupprimerIl serait dommage de vous priver des bienfaits du vin rouge à raison de 1 à 2 verres par jour, sachant qu'il ne pèse que 75 Kcal / 100 gr / = 1 verre, contre 238 Kcal / 100 gr pour le whisky.
RépondreSupprimerPour le reste, légumes verts et viandes ou poissons grillés très bien, à condition d'éviter le trop de beurre ou le trop d'huile, et l'utilisation du barbecue au charbon de bois.
Et puis, pour la douceur, quelques fruits ou sorbets en plus c'est pas mal non plus.
Avec ça un peu d'activité physique apportée par le jardinage ou quelques balades dans la campagne normande et ça devrait le faire.
Quand même, je vous souhaite du courage pour les premiers jours car les changements d'habitudes ne sont jamais faciles. Même si votre tête est prête, votre corps ne va pas manquer de faire de la résistance.
Merci pour vos bons conseils, mais je m'en tiendra à l'abstinence pour ce qui est du vin comme du whisky car j'ai tendance à dépasser les doses raisonnables que vous évoquez. Mon côté excessif.
Supprimerpour la viande : pas de corps gras du tout.
Pour le corps, il fera ce que je lui impose : c'est moi le maître !
@v Cyrielle : wOw ! Voulez-vous dire que si je brûle 525 calories dans ma salle de torture, même en pédalant avec les mains, j'ai droit à 7 verres de vin ? Voilà une nouvelle qui devrait me motiver à y aller plus souvent.
SupprimerC'est aussi passionnant qu'un journal de Goux. Et je ne comprends pas que vous négligiez de les faire imprimer et relier pour les vendre en ligne aux gogos qu'internet semble receler en myriades (sauf pour les oeuvres de Georges) et dont certains vont même jusqu'à les lire deux fois.
Supprimer@Jean-Etienne : J'avais cru comprendre que le Maître se laissait parfois un peu "déborder"...
Supprimer@Al west : Dommage pour vous, mais vous ne m'avez pas bien lue. Je parlais kcal alors que vous me répondez cal. En fait avec une perte de seulement 525 cal, vous n'aurez droit qu'à un tout petit fond de verre :-)
@Léon : Et vous ? Pas de problèmes de poids qui expliqueraient en partie votre constante mauvaise humeur ?
Si vous êtes intéressé je peux vous donner l'adresse d'un site qui fait largement le tour de la question des régimes.
Ah Léon ! Vous me donnez une idée. Seulement, si vous me lisiez avec l'attention que je mérite, vous sauriez que le journal ne me tente pas. Si j'aime lire celui d'un autre est une affaire de goût. personne ne vous y contraint. Mais à vous montrer si sélectif peut-être passez-vous à côté de ces joies majeures de la vie que procurent, par exemple, le bilboquet et la pâte à modeler ? J'espère pour vous que non !
SupprimerCyrielle, mon commentaire s'est malencontreusement glissé dans la série de réponses faites à votre roboratif conseil. Je vous prie de m'en excuser. Le destinataire en est évidemment Charles-Etienne comme vous vous en êtes sûrement doutée. Jacques-Henri a sans doute abusé du whisky ces derniers mois, mais j'imagine que vous n'avez pas renoncé à votre petit verre de vin !
SupprimerCher Paul-Henri j'ai simplement jugé que votre billet du jour valait le feuillet quotidien d'un diariste normalement alimenté. Je vous sais trop jaloux de votre intimité pour vous livrer à un quelconque étalage de votre régime alimentaire, de vos beuveries ou de vos parties de jambon irlandaises. Vous êtes très aimable de me ranger spontanément hors de la catégorie des gogos susceptibles d'acheter d'aussi impérissables denrées.
SupprimerCher Robert, je n'aurai qu'un mot : merci !
SupprimerVotre dernière question revêt la plus grande importance. Hélas, nul n'est capable d'y répondre et c'est mieux ainsi car le jour où vous disposez d'éléments de réponse c'est que ça sent le sapin.
RépondreSupprimerResveltez vous donc, vous avez raison, le sacrifice en vaut la peine car ensuite vous pourrez à nouveau vous
remplir la panse tout à votre aise.
Et pour la suite, advienne que pourra...
Amitiés.
Entre vivre comme si j'allais mourir demain ou comme si j'étais mort il y a longtemps, j'essaie de trouver un moyen terme...
Supprimerô régime! ô régimer ! ô régime ennemie !
RépondreSupprimerN'ai-je donc tant vécu que pour ce régime honni ?
Et ne suis-je blanchi dans les plats roboratif
Que pour voir en un jour nourrir tant de graisse ?
Mon bras qu'avec respect toute la cuisine admire,
Mon bras, qui tant de fois a bue et mangé autant,
Tant de fois affermi de la table de son déjeuner
Trahit donc ma gourmandise et ne fait rien pour moi ?
ô cruel souvenir de ma gourmandise passée !
Enfoncé, le Corneille !
SupprimerMais non Léon, au contraire, ce billet est très pertinent. Il y a souvent des sens cachés chez Jacques et Didier, c'est pour ça que vous semblez vous ennuyer. Pourtant vous paraissez instruit, et capable de percevoir ce qui se cache dans cette forêt verte de mots.
RépondreSupprimerManger et boire sont des putains de plaisir terriens qui valent le coup d'être vécus, et méritent qu'on y prête attention. Imaginez une seconde que Jacques soit entrain de vous donner une clé pour comprendre la vie, décrypter ce qui est important. Diriez-vous que le billet est ennuyant?
Ils relèvent du quotidien et ont pourtant plus de saveur que ce qu'on entend d'habitude par "quotidien". Boire et manger, en plus, relèvent un peu du patriotisme. Pourquoi tant de sévérité déguisée dans votre commentaire?
Chez Jacques on prend le temps de prendre le temps, de s'arrêter 5 minutes et d'observer. On y apprend pleins de choses. Ce sont de véritables comtes pour adultes.
Ainsi, la morale que je me suis fait du texte de Jacques, c'est que plus on modère les plaisirs, plus on en peut en profiter longtemps. Ces plaisirs sont des petits bonheurs et devraient être perçus comme tels.
Je pense que vous êtes trop habitué aux blogs informatifs, rébarbatifs, qui peuvent s'éloigner de l'essentiel. Pourquoi toujours vouloir mettre une veste et une cravate aux mots? En rédigeant, je me rends compte aussi que ces billets sont de vrais actes de partage. Jacques nous raconte des choses sur lui, ce qui n'est pas égoïste du tout.
Ah Pierre, si vous me jurez de venir tous les jours pondre un commentaire de cette facture je promets de m'abstenir de "troller" le blog de Pierre-Henri - malgré sa demande officielle de bénéficier d'un troll attitré ! Vous êtes bien meilleur que moi, plus authentique et bien plus drôle !
SupprimerMerde, vous étiez en mission Troll? C'est moi qui suis tombé dans le panneau alors!
SupprimerJ'ai lu une seconde fois votre échange, il était très bon Gaston!
SupprimerJacques, vous devriez prier Léon de passer au salon avant la nuit.
RépondreSupprimerA force de rester sur la passerelle le menant chez Nouratin (Léon dixit), en plein courant d’air, il va finir par s’enrhumer.
Vous n’ignorez pas que ces rhumes de printemps n’apportent rien de bon.
Je suis convaincue que vous prenez un malin plaisir à voir votre blog trollé, mais de grâce, ne jouez pas trop avec la santé de Léon.
Ne l’épuisez pas, prenez soin de lui, ménagez le.
Vous pourriez, par exemple, le faire entrer et lui proposer une menthe à l’eau en guise d’apéro !
En ce qui concerne le sujet de votre billet, à ce régime là, je vous souhaite bon courage.
Soyez fort !
Je sors sur la pointe des pieds…
Mauricette, rien de neuf à lire chez nouratin... je reste sur la dunette de Jacques et vous en êtes le plus inoffensif des courants d'air ou la plus charmante des brises, comme il vous plaira. J'aurais grand plaisir à prendre une menthe à l'eau en compagnie de Jacques-Etienne dès qu'il m'en fera l'invitation.
SupprimerJe pense même que la toute conditionnelle invitation de Jacques-Etienne mérite cependant un futur net et sans bavure.
Supprimer@ Mauricette : Vous avez bon cœur et c'est bien mais j'hésite à faire entrer Léon. Explication ci-dessous.
Supprimer@ Léon : Étant encore plus ennuyeux et sans intérêt dans la vraie vie que sur mon blog je crains que ce partage de menthe à l'eau ne soit une épreuve dont vous ne vous releviez pas.
C'est parfaitement déraisonnable de déshabituer votre corps à ce qu'il aime le plus. Surtout à votre âge. Certains en sont morts.
RépondreSupprimerAuriez-vous la prétention d'aller faire le beau une dernière fois à Etretat cet été ?
J'aimerais surtout déshabituer mon corps d'une sensation de lourdeur et mes genoux d'une sensation de douleur ! Pour ce qui est de faire le beau, je laisse ça à d'autres mieux en mesure de le faire.
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