Vendredi, veille de mon anniversaire, parce que le temps pluvieux m'interdisait de terminer la taille de mes haies, je me suis offert une virée en Haute-Corrèze. Pour atteindre mon but, j'ai dû traverser le massif des Monédières sous une pluie incessante et il ne faisait pas plus beau lorsque j'atteins Meymac, porte du plateau de Millevaches et première étape de mon périple. J'étais en pleine circonscription chiraquienne mais ma visite n'était pas un pèlerinage, je l'avais programmée bien avant le décès de l'ex-président. Mon but était de visiter deux églises du XIIe siècle,et, éventuellement, la vieille ville d'Ussel, ancienne capitale de la vicomté de Ventadour plus tard érigée en duché.
Ça commença plutôt mal. Arrivé devant l'abbatiale l'abbatiale Saint-André Saint-Léger je remarquai que deux hommes en noir étaient en train d'installer des tréteaux devant le porche visiblement en vue d'un service funéraire. Qu'importe, me dis-je, j'irai d'abord visiter le musée archéologique installé dans une aile de l'abbaye. Et là m'attendait une seconde déconvenue : lorsque je me présentai au comptoir pour y prendre mon billet d'entrée, la charmante hôtesse m'annonça que le musée s'apprêtait à fermer car le personnel se rendait aux obsèques. Je pris mon billet, commençai ma visite et, quand les cloches se mirent à sonner, je quittai les lieux pour, comme convenu avec l'hôtesse, y revenir une heure plus tard pour voir le reste.
Je pris donc la route de Saint-Angel et arrivai devant l'imposante église fortifiée Saint-Michel-des-Anges qui , avec ce qui reste des bâtiments conventuels du prieuré , domine de sa puissante et massive silhouette le village sus-nommé :
Je vous montrerai quelques photos de cette église qui présente, entre autres, la particularité que les vicissitudes de l'histoire ont fait que sur des bases et des murs romans sont venus au fil des siècles s'ajouter des élément plus tardifs comme la voûte gothique de la nef. Mais laissons parler les images :
Je pris le chemin du retour, la tête pleine des merveilles contemplées. Je passai à proximité du Mont Bessou, point culminant de la Corrèze. D'une altitude de 976, profitant de ce que la tempête de 1999 en avait déboisé le sommet, on y fit construire une tour panoramique de 24 m de hauteur afin d'y atteindre les mille mètres et d'offrir une vue sur les principaux sommets du Massif Central. cependant, vu l'état lamentable de mes bronches et ma forte tendance au vertige, je m'empressai de n'y point aller.