..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

dimanche 29 avril 2018

Pour en finir avec Ashleigh

Je prie mes aimables lecteurs (ils le sont tous!) de bien vouloir excuser ma longue absence. Le bricolage et aussi quelques menus soucis en sont la cause.

I too am a member of the human race, (but admittedly not a very active member).

Moi aussi je suis un membre de l'espèce humaine mais reconnaissons-le un membre pas très actif.

I will stop at nothing to reach my objective, but only because my brakes are defective.

Rien n'arrêtera ma course vers mon objectif, mais seulement parce que mes freins ne fonctionnent pas.

The price of freedom keeps going up, but the quality keeps deteriorating.

Le prix de la liberté ne cesse de monter mais sa qualité ne cesse de se détériorer.

As long as I have you there is just one other thing I'll always need - tremendous self control.

Tant que tu seras là je n'aurais besoin que d'une autre chose : des nerfs d'acier.

There's so much to learn and so much of it not worth learning.

Il y a tant de choses à apprendre et si peu qui valent la peine d'être apprises.

Life is an incurable condition: the only known treatment is to try to keep the patient comfortable.

La vie est une maladie incurable : le seule traitement qu'on lui connaisse est d'essayer d'apporter du confort au patient.

We're still benefiting from the sacrifices of people long dead, but we're also suffering from their errors.

Nous continuons de bénéficier des sacrifices de gens disparus depuis longtemps mais nous continuons aussi à souffrir de leurs erreurs.

There's no harm in talking to yourself, but try to avoid telling yourself jokes you've heard before.

Il n'y a aucun mal à parler tout seul mais il faut tenter d'éviter de se raconter des blagues qu'on connaît déjà.

How can I fail when I have no purpose?

Comment pourrais-je échouer vu que je n'ai aucun but ?

Why is my autograph so little in demand, except on checks?

Comment se fait-il qu'on me demande si peu d'autographes sauf en bas de chèques ?

What I need is a lawyer who specializes in the law of the jungle.

Ce dont j'ai besoin c'est d'un avocat spécialisé dans la loi de la jungle.

The future seems to be in good hands, it's the past I'm worried about.

L'avenir semble entre de bonnes mains, c'est le passé qui m'inquiète.

If I do enough different things in enough different ways, I may, eventually, do something right.

En faisant suffisamment de choses de manières suffisamment différentes, il se peut, finalement, que je fasse quelque chose de bien.

To be sure of winning, invent your own game, and never tell any other player the rules.

Pour être certain de gagner, inventez votre propre jeu et n'en révélez jamais les règles aux autres joueurs

All people are different. That's why everybody should be treated the same.

Toutes les personnes sont différentes. C'est pourquoi tout le monde devrait être traité de la même manière.

The truly successful teacher is the one you will never need again.

L'enseignant qui réussit vraiment est celui dont on n'aura plus jamais besoin.

If you never try anything new, you'll miss many of the world's great disappointments.

Si vous n'essayez jamais quoi que ce soit de nouveau, vous passerez à côté des grandes déceptions qu'offre le monde.

The surest way to remain a winner is to win once, and then not play any more.

La manière la plus sure de rester gagnant est de gagner une fois et de ne plus jouer ensuite.

To the Tax Office: All is over between us. Please don't attempt to communicate with me again.

Au percepteur : Tout est fini entre nous. N'essaie pas de me contacter de nouveau, s'il te plaît.

It's all very simple, or else it's all very complex, or perhaps it's neither, or both.

Tout est très simple, ou alors tout est très complexe à moins que ce ne soit les deux ou ni l'un ni l'autre.

Why is there still so much pain and suffering being produced when there's so little demand for it?

Pourquoi continue-t-on de produire tant de peine et de souffrance quand la demande est si faible ?

Here is a guaranteed way to get more of what you want: want less.

Voici un moyen garanti d'obtenir plus que vous ne voulez : veuillez moins.

It's hopeless! Tomorrow there'll be even more books I should have read than there are today.

C'est désespérant ! Demain il y aura encore plus de livres que je devrais avoir lus qu'aujourd'hui.

I believe the stars can affect human lives, particularly by providing employment for thousands of astrologers.

Je crois que les étoiles peuvent influencer les vies humaines, en particulier en donnant un emploi à des milliers d'astronomes.

What's most interesting about some books is the question: How did this crap ever get published?

Ce qu'il y a de plus intéressant au sujet de certains livres est cette question : comment une telle merde a-t-elle pu être publiée ?

Something about me must give lasting satisfaction, because I'm very rarely asked to come again.

Quelque chose en moi doit produire chez qui je rencontre une satisfaction durable car on ne me réinvite que très rarement.

The time for action is past ! Now is the time for senseless bickering.

Le temps de l'action est révolu ! Est venu celui des chamailleries oiseuses.

Living on Earth may be expensive, but it includes an annual free trip around the sun.

Vivre sur Terre revient cher mais cela comprend un tour du soleil gratuit tous les ans.


mardi 10 avril 2018

Et une nouvelle louche d'Ashleigh, une !

The information I most want is in books not yet written by people not yet born.

Les informations dont j'ai le plus besoin se trouvent dans des livres non encore écrits par des gens pas encore nés.

The closest you will ever come in this life to an orderly universe is a good library.

Dans cette vie, la chose qui se rapproche le plus d'un univers ordonné est une bonne bibliothèque.

It's good to know that if I behave strangely enough, society will take full responsibility for me.

Il est rassurant de savoir que si mon comportement devient suffisamment bizarre la société me prendra totalement en charge.

All I want is a little more than I'll ever get.

Tout ce que je désire, c'est un peu plus que je n'aurai jamais.

Not only don't I know what tomorrow will bring, I'm still not entirely certain what yesterday brought.

Non seulement je ne sais pas ce que demain apportera mais je ne suis pas totalement certain de ce qu'hier a apporté.
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I've learned to accept birth and death . . . but sometimes I still worry about what lies between.

J'ai appris a accepter la naissance et la mort... mais il arrive parfois que je me fasse du souci sur ce qui se trouve entre les deux.

According to the latest official figures, 43% of all statistics are totally worthless.

Selon les derniers chiffres officiels, 43% des statistiques n'ont aucune valeur.

There are some things children cannot know, because once they learn them they are no longer children.

Il y a des choses que les enfants ne peuvent pas savoir parce que quand ils les connaissent ils cessent d'être des enfants.

My biggest problem is what to do about all the things I cant do anything about.

Mon principal problème est de savoir quoi faire au sujet de toutes les choses auxquelles je ne peux rien

I have no prejudices: all my irrational hatreds are based on solid evidence.

Je n'ai aucun préjugé : toutes mes haines irrationnelles sont basées sur des faits irréfutables.

Nothing really matters except a few things that really don't matter very much.

Rien ne compte à part quelques choses qui n'ont pas grande importance.

What should I do if my problems aren't all solved by the time I die?

Que devrais-je faire si tous mes problèmes ne sont pas résolus avant ma mort ?

I can face anything, except the future, and certain parts of the past and present.

Je peut tout regarder en face sauf l'avenir et certains moments du passé et du présent.

Life may have no meaning. Or even worse, it may have a meaning of which I disapprove.

Il se peut que la vie n'ait aucun sens ou même pire qu'elle ait un sens qui ne me convienne pas.

All I want is a warm bed and a kind word and unlimited power.

Je ne désire rien d'autre qu'un lit bien chaud, des mots gentils et un pouvoir sans limites.

Life can be very deep, but I'm trying to stay at the shallow end.

La vie peut être très profonde mais je tente de rester là où on a pied.

lundi 9 avril 2018

Retour en Corrèze

Voici deux jours que je suis de retour en Corrèze. Tout s'est à peu près bien passé si l'on excepte un radar imbécile qui s'est mis à flasher à mon passage sous le prétexte un peu mince que je roulais au-dessus des 70 km/h auxquels quelque ahuri avait décidé de limiter la vitesse à cet endroit sans prendre la peine d'en avertit l'usager. Un point de moins sur mon permis et une amende:dura lex sed lex.

Lorsque j'arrivai à bon port, tentant d'ouvrir ma porte, je n'y parvins pas. Je pensai dans un premier temps que serrure et verrous s'étaient grippés mais grippés ou pas, rien à faire pour ouvrir. Qu'à cela ne tienne, je tentai une autre porte, celle des sanitaires qui pour une raison qui 'échappe ouvre sur la rue, elle consentit à s'ouvrir. Malheureusement celle qui m'aurait permis d'entrer dans la maison se montra à son tour récalcitrante. Armé d'un tournevis j'en vains finalement à bout, ce qui me permit, en usant de violence, d'ouvrir enfin la porte d'entrée. Du fait de humidité exceptionnelle qu'a connu cet hiver les portes en bois avait gonflé, rendant leur ouverture problématique. J'avais pu constater le même phénomène dans les annexes de ma maison normande.

Une chose m'inquiétait d'avantage. Du fait d'un montage du ballon d'eau chaude par un pignouf fantaisiste l'arrivée et la sortie d'eau se trouvant derrière l'appareil et ma corpulence ne me permettant pas de m'y glisser, je n'avais pu vidanger ledit ballon. Je craignais donc que l'appareil, sous l'effet du fort gel (-11,7° enregistrés dans le jardin) sa cuve ne se soit gravement endommagée et qu'au moment où je rouvrirait l'arrivée d'eau, se produise une inondation de la cave. Il n'en fut rien et quelques heures plus tard le robinet adéquat me dispensa une eau bien chaude. Ouf ! Il faut croire qu'il ne gèle pas ou pas trop dans ma cave.

Sinon, en dehors des sets de table et des torchons rien n'avait moisi durant cet interminable hiver pluvieux bien que j'eusse coupé tout chauffage. La maison est donc devenue saine. Re-Ouf.

J'ai pu constater que, par rapport à l'an dernier, la nature est bien en retard. Ce qui rend une tonte de la pelouse moins urgente. Vu que je compte confier l'entretien du terrain à une association, je n'aurai plus le soucis de la tonte et de la taille des haies.

Il ne reste plus qu'à décorer les sanitaires, à finir mon tableau électrique et à construire un sas menant du salon aux sanitaires. Je risque donc de bien vite me trouver au chômage technique. Aurai-je alors la sagesse de profiter sagement du temps qui passe ? J'en doute, tout en l'espérant.

D'un autre côté, de nouveau travaux m'attendent dans la nouvelle maison de Normandie dont je devrais sous peu signer l'acquisition...

dimanche 8 avril 2018

De la Bretagne et de l'âge d'or

Quel rapport entre ces deux termes ? C'est personnel.

Il se trouve que je suis d'origine bretonne. Surtout du côté de mes parents, tous deux Bretons bretonnants du Trégor. Exilés en banlieue parisenne, ils n'avaient qu'un rêve : y retourner. Mon père parce que c'était son pays, qu'il y avait ses racines, qu'ancien marin, il aimait la mer. Ma mère, c'était autre chose. Pour elle, la Bretagne c'était une sorte de pays de cocagne. Pas tant pour la richesse matérielle mais pour les qualités morales qu'y cultivait tout un chacun, à part bien sûr les communistes mais rien ne vous oblige à côtoyer la racaille... Et puis, avant d'être communistes (son village avait un maire de ce bord depuis des décennies), ils n'en étaient pas moins Bretons, donc moins détestables.

Les vacances, hormis durant la petite brouille de sept ans qui sépara ma mère, ses trois sœurs et son frère, se passaient en Bretagne. Mais il fallut attendre la retraite pour qu'eût lieu un retour permanent. Et ce fut, pour ma mère, un grand désappointement. Il lui sembla que les gens du bourg où ils avaient fait construire leur première maison (si l'on excepte leur maison de vacances datant des années soixante), n'aient pas été à la hauteur de ses attentes. Plutôt que ces âmes parfaites censées peupler la province adorée, ils lui apparurent aussi corrompus et sans parole que les Franciliens. Qu'à cela ne tienne, la maison fut vendue et une autre construite près de sa sœur favorite, celle dont elle dénonçait sans cesse l'avarice et une tendance à la dépression qui la mènerait probablement à la folie. La réciproque était vraie. Et pas seulement la réciproque : toutes deux étaient avares et dépressives, ce qui les rendait inséparables.

En fait, Et depuis déjà longtemps, ma mère s'enfonçait dans un dégoût de la vie que seuls venaient adoucir un mysticisme de plus en plus accentué et ce rêve de retour au pays. Ce dernier réalisé, Elle ne survécut que quatre ans et mourut d'un ulcère non soigné.

Eh bien, à mes yeux, le rêve du retour à l'âge d'or est comme celui du retour en Bretagne. A deux différences près : La Bretagne existe et il est impossible de remonter le temps. Cela vaut peut-être mieux, ça évite les désillusions...


jeudi 5 avril 2018

Aschleigh Brilliant, le retour.

Suite à ma publication d'avant hier, une de mes brillantes commentatrices m'a conseillé d'accompagner mes traductions des apophtegmes (pour la traduction de ce mot, voir votre dictionnaire) de M. Brilliant du texte original. L'idée me semble bonne dans la mesure où une traduction si excellente soit-elle (et je n'ai pas la prétention que les miennes le soient) n'est jamais qu'une adaptation à une autre langue du texte original. Passer de l'anglais au français fait toujours perdre en concision ce qu'on gagne (parfois) en précision. J'ai donc fait précéder ma version du texte original écrit en gras (à tout seigneur tout honneur!). J'espère que ceux de mes lecteurs qui ne dominent pas la langue de Shakespeare n'en seront pas trop perturbés et que ceux qui la dominent auront l'indulgence de me pardonner mes maladresses voire mes erreurs. Bonne lecture !


There has been an alarming increase in the number of things you know nothing about.

Le nombre de choses auxquelles on ne comprend rien s'est accru de manière alarmante.

More books have resulted from somebody's need to write than from anybody's need to read.

Bien plus de livres doivent davantage leur existence au besoin d'écrire d'une personne qu'au besoin de lire de quiconque.

We've been through so much together, and most of it was your fault.

Nous avons traversé bien des épreuves ensemble dont tu étais en général à l'origine.

Strangely enough, this is the past that somebody in the future is longing to go back to.

Curieusement nous vivons le passé que quelqu'un à l'avenir voudra retrouver.

I have many unrecognized talents, but my faults have somehow succeeded in securing wide recognition.

J'ai bien des talents méconnus mais curieusement mes défauts ont acquis une grande notoriété.

Even with a round table, some people always seem able to sit at the head of it.

Même autour d'une table ronde certaines personnes donnent toujours l'impression d'en occuper le haut-bout.

Please don't tell me there's no need to worry, it's the only thing I'm any good at.

Ne me dites pas qu'il est inutile de s'en faire, c'est la seule chose en laquelle j'excelle.

Forgive me now - tomorrow I may no longer feel guilty.

Dépêchez vous de me pardonner. Il se peut que demain je ne me sente plus coupable.

The fact that many things have no explanation ought to prevent them from happening; but it doesn't.

Le fait que des choses n'aient pas d'explication devrait les empêcher de survenir mais ce n'est pas le cas.

By accepting you as you are, I do not necessarily abandon all hope of your improving

Vous accepter tel que vous êtes ne veut pas forcément dire que j'ai abandonné tout espoir de vous voir vous améliorer.

Do what you know is right, but try not to get caught.

Faites ce qui vous savez être juste mais ne vous faites pas prendre.

The difference between friendship and love is how much you can hurt each other.

La différence entre amitié et amour c'est l'ampleur du mal qu'on peut se faire l'un à l'autre.

My life so far has been a long series of things I wasn't ready for.

Jusqu'ici ma vie a été une longue suite d'expériences auxquelles je n'étais pas préparé.

I too have known joy and sadness, and, on the whole, I prefer joy.

Moi aussi j'ai connu la joie et la tristesse et , tout compte fait, je préfère la joie.

I don't know how to be happy - They didn't teach it in my school

Je ne sais pas comment on est heureux. On n'enseignait pas ça à mon école.

It's hard enough to be alive and human, without the additional burden of being me.

Il est suffisamment difficile d'être un humain vivant sans que vienne s'y ajouter le fardeau d'être moi.

Unlike most other people, I'm just an average person.

A la différence de la plupart des gens je ne suis qu'une personne ordinaire.

PS : Ayant pris contact avec M. Brilliant afin d'obtenir sa permission de publier ses épigrammes, il me l'a généreusement accordée.

mercredi 4 avril 2018

Vers un nouveau mai 68 ?


Voilà une question qui tarabuste nos braves journalistes. Verra-t-on une convergence des luttes (cheminots, étudiants, pilotes de ligne, marchands de vélos, funambules, etc.) ? Ça fait quand même cinquante ans qu'on n'en a pas vue la queue d'un bien qu'on nous en promette tous les ans !

Personnellement, je n'y crois pas trop. Les étudiants (de gauche, s'entend) sont certes prêts à se lancer mais de là à ce que ceux qui ne bénéficient pas d'un emploi garanti à vie leur emboîtent le pas, il y a de la marge. Surtout que, mais ça a peut-être échappé aux fins observateurs qui nous informent, les choses ont bien changé depuis le temps (plus ou moins) béni de la fin des années soixante. Entre autres choses, on connaissait le plein emploi, la jeunesse, du fait du baby boom, était nombreuse, l'industrie en pleine expansion, la population plus homogène et peut-être surtout, il régnait un ordre moral et social contre lequel les petits-bourgeois étudiants de l'époque étaient fortement tentés de se rebeller.

« Que reste-t-il de tout cela, dites-le moi ?» comme chantait M. Trenet. Pas grand chose ! Le plein emploi est loin d'être en vue, la population vieillit, la production industrielle s'est déplacée vers l'Asie, la population s'est communautarisée, quant à l'ordre moral... Alors faire un remake de 68 quand tout a changé me semble aussi raisonnable que d'essayer de cuisiner un bœuf bourguignon avec des carottes et du lait.

Et puis faut pas en demander trop, quand même ! J'ai, il y a plus de six ans déjà, raconté mon mai 68. Ce qui m'avait le plus frappé, malgré mon jeun âge et mes orientations gauchistes du moment, c'était le nombre et la variété des âneries proférées par mes condisciples. Or que peut-on constater aujourd'hui en allumant la télé ou la radio? Eh bien que les conneries d'alors ont été de loin dépassées par la norme d'aujourd'hui. Marcher sur la tête est passé de l'utopie à la pratique quotidienne. Un mai 68 pour changer quoi ? Quand une chape de plomb morale pèse sur les esprits, on peut rêver d'anarchie. Quand la pensée anarchique est devenue la norme, du moins parmi les « élites », de quoi peut-on rêver ?

Je crains qu'avant belle lurette (voire belle lurette et demie) on ne revoit pas de mai 68. Juste la pagaille ordinaire d'un monde en état de décomposition avancée.


mardi 3 avril 2018

Découverte

Hier, une amie Facebook ayant publié une citation d'Ashleigh Brilliant qui eut l'heur de me plaire, je me renseignai sur le personnage et appris qu'Anglais de naissance, cet homme de 84 ans avait étudié aux USA avant d'y entamer une carrière d'enseignant, de devenir une figure de la contre-culture étasunienne puis de se consacrer à la seule rédaction d'aphorismes (de maximes ou d'épigrammes, si vous préférez) et d'en faire son gagne-pain. Ma curiosité se trouvant piquée par ce curieux parcours, je fis des recherches et découvris un recueil de plus de trois cents de ses œuvrettes (qui à de rarissimes exceptions comptent un maximum de 17 mots en anglais), toutes amusantes. J'en recopiai une sélection que je traduisis et dont ma bonté naturelle m'ordonne de vous faire partager quelques unes. Si par bonheur il se faisait qu'elles vous plussent, c'est avec joie que je vous en offrirai davantage*.

« J'abandonnerai mes mauvaises habitudes dès que de bonnes habitudes aussi satisfaisantes se présenteront.

Je voudrais soit moins de corruption soit davantage d'occasions d'en profiter.

Pourquoi la vie continue-t-elle de me donner des leçons que je n'ai aucune envie d'apprendre ?

Pour être certain d'atteindre la cible, tirez d'abord et dites que, quel que soit ce que vous avez atteint, c'était la cible.

Heureusement, mon travail me laisse toujours le choix : je peux le faire volontairement ou sous la contrainte.

Il se peut que j'aie changé d'opinion mais je continue d'avoir raison.

Je n'ai pas dit que c'était de ta faute. J'ai dit que j'allais t'en blâmer.

Certains de mes ennuis me sont si familiers que je les tutoie.

Dans ma vie le casting est superbe mais j'ai du mal à en distinguer le scénario.

Il vaut parfois mieux laisser les choses en l'état mais on ne peut en être certain qu'après les avoir modifiées.

Plus je vieillis, moins j'ai d'avenir à redouter.

Le miracle de l'enseignement est que je peux partager une partie de mon savoir sans rien en perdre.

Mes sources ne sont pas fiables mais les informations qu'elles me fournissent sont formidables.

Je pourrais faire de grandes choses si je n'étais pas si occupé à en faire de petites.

J'aimerai toujours la fausse idée que je m'étais faite de toi.

Je me sens bien mieux depuis que j'ai abandonné tout espoir.

J'espère pouvoir résoudre mes conflits intérieurs sans que cela implique un bain de sang. »

Ce sera tout pour aujourd'hui. Merci.

*Avec quelle habileté j'ai évité la répétition !

dimanche 1 avril 2018

Mea culpa !



Non, je ne vais pas faire une recension du pamphlet de Céline, pas plus que me plaindre de problèmes urinaires. Je voudrais en ce dimanche de Pâques confesser mon erreur, ma grande erreur.

Il n'aura pas échappé à certains d'entre vous que je n'ai pas toujours fait montre envers M. Macron de l'enthousiasme, du respect, de l'admiration qu'il inspire à tout être lucide. Mais lucide, je n'étais pas ou plutôt ma lucidité était fortement diminuée par des influences délétères. Prêtant une oreille trop complaisante aux sirènes réactionnaires, je me refusais à « penser printemps » à croire en la nouvelle France qu'allait engendrer ses titanesques efforts, je me montrais hermétique au jupiterisme. J'en rougis de honte ce matin.

La conscience de mes errances m'est apparue à mon réveil, limpide et pure. Mais je crois qu'à la différence de Paul de Tarse sur le chemin de Damas, ma conversion ne résulte pas d'un miracle, d'une subite révélation divine mais d'un long mûrissement aux tréfonds de mon âme. Tandis que je blasphémais, à mon insu, la lumière cheminait en moi. Au fur et à mesure de ses progrès, les critiques que j'émettais me laissaient un sentiment grandissant de doute teinté de culpabilité, jusqu'à ce que m'apparaisse la vérité dans son éblouissante pureté : M. Macron était l'être divin qui allait mener notre pays, l'Europe et le Monde vers une félicité totale et durable.

Aussi, chers amis qui avez la bonté de lire ces quelques lignes, si la grâce jupiterienne ne vous a pas encore touchée, je vous y exhorte : rejoignez les rangs de la vraie foi et avec moi, écriez-vous :

VIVE LE GRAND MACRON ! *

*et surtout : Vive le Premier Avril !