Le problème de notre société, ce qui fait qu’elle s’atomise, que chacun se retranche derrière son quant-à-soi pour se bricoler un pseudo-bonheur individuel, c’est la difficulté que beaucoup rencontrent à s’engager. A la base de ce refus, il y a une cause profonde : un lâche égoïsme que dissimulent bien maladroitement des arguments issus de fumeuses réflexions. Ce ne sont que des cache-misères qui offrent à ceux qui adoptent cette posture l’avantage de pouvoir se prétendre, sans convaincre personne, plus fins, plus intelligents, mieux articulés que ceux qui sautent le pas de l’engagement.
A moi, on ne la fait pas ! Je vois plus clair, plus loin que vous ! Vous n’êtes que des suiveurs, incapables de pensée individuelle ! Il vous faut des causes, des chefs, des leaders, moutons ! Voilà ce que clament à tout vent les esprits prétendument libres. Comme des enfants que la nuit effraie, ils ressassent leur antienne pour se rassurer tant ils sont quelque part conscients de la vacuité de leur discours et du vertige qu’il entraîne.
En fait, la hauteur de vue dont se targuent ces lâches est basée sur un total manque d’esprit de synthèse. L’individualiste, plutôt que de voir la beauté d’une cause, s’évertuera à y trouver un infime détail négatif qu’il montera en épingle afin de « démontrer » sa nocivité. Un peu comme si, de la Joconde, il ne voulait voir que la chiure qu’une mouche insouciante y aurait déposé.
Ce genre d’individus pullule à droite. Ils vont, sans même réaliser l’oxymore, jusqu’à se proclamer, pauvres couillons, « anarchistes de droite » !
A gauche, en revanche, l’engagement militant est naturellement plus fréquent. Parce que la gauche est porteuse de valeurs collectives, généreuses, sociales. Au repli sur soi, elle oppose l’ouverture à l’autre, à la frilosité elle répond par l’ouverture, plutôt que le cynisme elle choisit l’espérance. Dépassant le détail, elle va à l’essentiel.
Bon, je pourrais continuer comme ça éternellement. Certains diront que je ferais un Écossais passable. Je ne crois pas. La maigreur de mes mollets me fait proscrire le kilt.
Ah, vous voyez quand vous voulez, vous êtes tout à fait capable de faire un texte qui va plaire à Léon.
RépondreSupprimerC'est vraiment gentil de votre part.
La bonté tient en effet, avec la modestie, une place prépondérante parmi mes nombreuses qualités.
SupprimerBel exercice !
RépondreSupprimerOn s'amuse comme on peut...
Supprimer:alors voilà! C'est juste.
RépondreSupprimerNe croyez pas cela. Les mollets n'interviennent que
Supprimerde manière marginale dans le port du kilt. Ce qui compte essentiellement c'est les baloches qui doivent
dépasser de la jupette dans toutes les circonstances
envisageables. Tous les écossais qui se respectent
peuvent concurrencer le curé de Camaret. C'est connu.
Pour avoir passé quelques temps au siècle dernier dans ce charmant pays qu'est l'Ecosse, je peux vous garantir que l'on trouvait alors des autochtones fluets et que ce n'est point le mollet qui fait le "brave"....
RépondreSupprimerComme l'hirondelle ne fait pas le printemps, il se peut que le mollet ne fasse pas l'Écossais, mais il y contribue...
Supprimer"La maigreur de mes mollets me fait proscrire le kilt."
RépondreSupprimerVous avez tort !
Les grosses chaussettes en laine des Highlands sont faites pour cacher tout ça.
Il faudrait des chaussettes rembourrées... Le mollet triste est dans ma famille une tare héréditaire.
SupprimerIl ne faut pas craindre les courants d' air, non plus!
RépondreSupprimerBen oui, surtout si on suit les conseils de Nouratin !
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