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samedi 20 avril 2013

La « droite modérée »



Il y a une « droite modérée ».  Elle est très populaire. Du moins à gauche. Et pourquoi donc ? Probablement parce qu’elle n’y gène personne. Le gros problème avec cette « droite modérée » c’est qu’on se demande en quoi au juste elle est à droite, surtout maintenant qu’à part à son extrémité la gauche s’est à regret  résignée à admettre que Staline, Mao, Kim Jong-un, Pol Pot, Castro, Ceaucescu et le système qu’ils prônaient n’avaient pas que des avantages. La « Droite modéré » étant à peine plus libérale en matière économique que la gauche du même nom, au niveau idéologique on se demande ce qui  les sépare.  Car elle est progressiste, ouverte à l’ « autre », « sociale », européenne, en un mot large, voire béante, d’ « idées ».

Ce voyant, la gauche la bichonne : elle flatte son sens de la mesure, son attitude raisonnable et en cas d’alternance, elle ne voit qu’elle pour lui succéder. Il est vrai qu’avec de tels « adversaires » on n’a plus besoin d’alliés.

La question au sujet des tenants de la « droite modérée » est de savoir en quoi elle est à droite.  C’est là que l’on achoppe. Comme sa contrepartie de gauche on a comme l’impression qu’elle s’est inscrite sous une étiquette par défaut plus que par choix. A croire que la place que ses membres  guignaient étant prise d’un côté, ils ont tenté leur chance de l’autre.  Sortis des mêmes milieux, voire de la même école, rien ne les sépare et tout les unit.

Seulement, en période de crise économique et  sociétale cela pose problème. On sait très bien qu’en matière économique la marge de manœuvre est quasi-inexistante. Sauf à choisir l’utopie.  Je n’ai rien contre ce que la marmotte plie le papier d’aluminium mais de là à ce que ça résolve tout… Reste le sociétal sur lequel le politique a encore du poids. Les problèmes d’identité nationale, d’acceptation ou de refus du multiculturalisme, d’organisation de la famille, d’immigration de masse etc. sont fondamentaux. Or sur ces points « droite modérée » et gauche semblent plutôt d’accord. Au point que certains de ses représentants  de la DM vont jusqu’à voter avec leurs « adversaires ».

Quand ces gens-là se disent de droite, allez savoir pourquoi, ils me font penser à une fille qui, se prétendant rosière, arpenterait la rue Blondel en tenue suggestive, aguicherait des hommes qu’en cas de succès elle accompagnerait dans un hôtel borgne où elle leur prodiguerait des caresses moyennant espèces sonnantes et trébuchantes qu’elle remettrait à son protecteur. Sans être une pute, bien entendu.

20 commentaires:

  1. Les blogueurs de gauche ont leur bon "droitard" comme les racistes à l'ancienne avaient leur bon nègre. (Je ne citerai pas de nom, car je n'aime pas faire de la peine à la droite modérée…)

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    1. De même j'avais cru comprendre que le "droitard costaud" avait aussi son bon gauchiard.
      Mais moi non plus, je ne citerai pas de nom car je n'aime pas faire plaisir à la gauche complexée.

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    2. N'étant pas délateur, je ferai comme vous...

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  2. En effet : "rien ne les sépare et tout les uniT".
    Bien que je n'aie pas compris cette histoire de marmotte qui plie le papier alu, ni celle de la fausse rosière-vraie pute, je pense que les partis dits "de gouvernement" : UMP et PS qui ne représentent que 50% de l'électorat, en temps que tels, ont vécu.
    Et c'est cette surprise-là que va nous apporter le "printemps français" et non pas une résurgence de 1934 ou de 1789 et encore moins de 1793.

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    1. En tant que tels
      I beg your pardon, Sir !

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    2. C'est une impardonnable faute que vous commîtes là !Toutefois je pardonne et corrige la mienne.

      Pour la marmotte, je pense que vous ne regardez pas suffisamment les pubs télé...

      Pour la rosière-pute, ça me paraissait clair : on fait tout comme une pute mais en fait on est une rosière = on fait tout comme la gauche mais on est à droite.

      Pour le "Printemps français", nous verrons...

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    3. "Homme de peu de foi !"

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    4. Il est vrai que la foi et moi...

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  3. Fiou, c'est bien compliqué, tout ça !

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  4. Pour un "extrémiste modéré" de votre trempe, la prise de distance d'avec la droite modérée est salutaire. La clarté nouvelle de votre position relative mérite d'être "twittée" à ceux qui vous suivent et que vous suivez aussi, en espérant qu'il s'en trouve un parmi eux qui pratique la bonne vieille physique.

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    1. Pas bien compris ce que vous voulez dire par "en espérant qu'il s'en trouve un parmi eux qui pratique la bonne vieille physique."

      De plus, ayant supprimé mon compte Twitter, personne ne me suit plus.

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    2. Eh bien, disons que dans un univers où vous suivez ceux qui vous suivent il est difficile de donner sa propre position, même relative. Est-on plus à droite, ou à gauche ? Et de quoi ? Est-on aux extrêmes –discrètement modérables ? Et de quoi, dans cette mécanique circulaire sans queue ni tête, mais saturée d’intrications en couronne ? Le seul moyen d’échapper au bon plaisir des Dieux est bien que l’un des suiveurs que vous suivez s’arrime à un quelconque point de l’espace-temps et se déclare le début de l’enfilage. Voilà !

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    3. Je vous suis, tout à fait !

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    4. Madame,-j'espère !-, vous me rassurez ! Je n'ose vous assurer de la réciproque, ne connaissant pas vos goûts en cette matière.

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  5. La droite modérée n'existe pas ! On "croît" qu'elle existe parce que si la Gauche dénonce une droite dure, c'est qu'une modérée devrait exister. Hé bien non : la droite ne peut-être QUE dure. Quant à la droite modérée, c'est l'équivalent de l'horizon. Autant dire inatteignable.
    Je me souviens encore du regard incrédule de Besancenot, vu à la TV, quand Hollande lui proposait de soutenir le PS aux présidentiels de 2007...
    "Trouver un accord avec Bayrou ? Ce droitiste ? Pas assez modéré, ma petite Ségolène..."

    Amike

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    1. De même que je me demande souvent quel niveau le FN devrait atteindre pour ne plus être considéré comme d'extrême droite ?

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    2. Il y a des blogueurs de droite modérée ! Mais je ne vois pas clairement en quoi ils sont de droite... La droite modérée est persuadée qu'elle seule peut conquérir le pouvoir et que si Sarkozy a perdu c'est parce que certaines prises de position avaient éloigné de lui les électeurs modérés. Je trouve cette analyse vraiment douteuse.

      Le Front National sera toujours à l'extrême droite. Ainsi en a décidé la gauche.

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  6. Ce qui se passe aujourd'hui est assez réjouissant : gauche et droite modérées, auto-proclamées "partis de gouvernement" qui, en réalité ne gouvernent plus rien, se retrouvent dans le maëlstrom de l'Assemblée Nationale où ils n'ont plus d'autre solution que d'en venir aux mains.
    Pendant ce temps, le peuple qui ne se sent plus représenté, et qui se fiche bien d'être de droite ou de gauche modérées, s'exprime pacifiquement dans la rue, en semant une véritable panique chez tous ces apparatchicks qui n'ont toujours pas compris ce qui leur arrivait.

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  7. La métaphore est belle et judicieuse, bravo!
    J'ajouterais juste un slogan:
    "La Droite Modérée...l'autre façon d'être socialiste!"

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