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jeudi 11 avril 2013

L’affaire du campagnol boulotté




Vous avez certainement tous vu sur vos écrans l’image déplorable de ce campagnol sauvagement agressé par un chat. Un œil crevé, une patte semi-arrachée, la fourrure souillée de sang. Le pronostic vital de la bestiole est engagé. Vous avez certainement vu ces images bouleversantes de sa compagne, de ses enfants et de ses proches en pleurs. Tout de suite le Collectif de Défense du Campagnol (CDC) s’est empressé de m’accuser d’être à l’origine du drame, suite à la campagne campagnolophobe que j’avais menée ici même L’an dernier (Ici et  ).

Je m’inscris en faux et cela pour plusieurs raisons :
  1. Les chats ne savent pas lire. Et, quand bien même en seraient-ils capables, rien ne prouve que s’ils avaient accès à l’Internet ils liraient mon blog.
  2. Certains passages un peu excessifs de mes billets ne faisaient que  répondre aux  attaques répétées des campagnols qui mettaient en péril  ce que j’ai de plus cher (récolte de patates, manches d’outils, paquet de mastic, etc.). Bien entendu, au cas où les campagnols se seraient contentés de faire leurs  petites affaires sans s’en prendre à mes biens, je les aurais laissés en paix. Il me serait aisé de trouver des témoins pour attester que lorsque je vivais à Londres, à Tours ou dans d’autres villes je ne tenais JAMAIS de propos campagnolophobes. Plus que de campagnolophobie il ne s’agit donc, dans mon cas,  que d’auto-défense.
  3. Les chats, mais aussi les buses et autres rapaces nocturnes, ont de tout temps chassé et mangé des campagnols sans que qui que ce soit ne les y incite.


J’espère que les personnes de bonne volonté voudront bien se rendre à mes arguments.


26 commentaires:

  1. Là n'est pas la question! Vous avez été décrété campagnolophobe par décision de la Gauche-Toute-
    Puissante, nul ne saurait entendre vos dénégations.
    La cause est entendue, il ne vous reste qu'à vous faire tout petit et à expier!
    Amitiés quand même.

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    1. D'accord avec vous. Je me mets à expier dès ma sieste finie !

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  2. Vous aurez beau exprimer vos sincères et plus profonds regrets, penser à vos amis et à votre famille que vous avez déçu, vous sentir foudroyé et dévasté par le remords, rien n'y fera : personne ne vous pardonnera cet affreux forfait !

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  3. Le campagnol des villes

    Vous voyez Léon, voilà encore l’un de ces billets apparemment simples de Jacques dont le sens caché se révèle dans une relecture besogneuse mais gratifiante –ainsi que le suggère d’ailleurs une autre fabuleuse morale. L’oxymore inaugural –mais si chargé de sens !- n’aura, bien évidemment, échappé à personne et dit tout le malheur de Jacques de n’être pas en retraite à la ville. Le canevas de cette fable est à rechercher à la fois chez Aphtonius et chez un auteur anonyme. La description du thème a été reprise d ’Horace (« Satires », II, 4 ; dans ce texte, Catius et Horace discutent de la manière de piéger les campagnols terrestres et la souris domestique à poils durs ; Horace décrit par cœur une méthode particulièrement barbare : la course à pied). Le sujet traité ici est un lieu commun - que nous retrouverons dans d’autres jacqueries - entre les tracas de la ville et la barbarie de la campagne. Et il prend position lui, le maître des lieux qui pouvait rester assis sous un pommier sans voir tomber la nuit ; il prend évidemment parti pour le calme effroyable de la vie à la campagne, les pâtes rodenticides et la gravité universelle ; positions qu’il a déjà défendues dans « Le Songe des Veaux » (fragment II, harangue d’Hortésie) ou dans les « Relations d’un Voyage en Limousin ».
    Comme dans bien d’autres pièces, Jacques montre une certaine tactique (également employée chez Goux) des faibles face aux puissants, ici la cyclicité des régimes face à la fuite du temps ; clin d’œil suprême et ultime au billet d’hier.

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    1. Dîtes-donc Pierre, vous semblez avoir acquis de sacrées connaissances dans la nuit. Votre vocabulaire s'est considérablement enrichi et vous affichez une culture qui bien souvent fait défaut dans vos commentaires. Félicitations mon cher!

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    2. J'adhère totalement, cher Pierre, à votre fine analyse sans être certain d'en avoir saisi tout le sens.

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  4. Jacques, organiseriez-vous une manif' ou un happening contre la campagnolophobie ? Si c'est le cas, faites le savoir, j'en serai. Néanmoins, les buses, rapaces, félins me paraissent clairement campagnolopètes (-philes, si vous préférez), ce qui écorne un peu le fond de votre billet.

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  5. Merci pour cet éclat de rire matinal!
    Salut Pierre, tu vas bien?

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  6. Léon, le vrai-faux Léon ne tutoie jamais.

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    1. Ok Pierre. J'ai fait exprès pour brouiller les pistes, après mes oeufs.

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    2. Certes Pierre, cependant le faux-vrai Léon, lui, est volontiers familier.

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  7. Excellent billet, décalé à souhait !

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    1. C'est vrai, merci J-E de ne pas participer à la curée. C'est tout de même particulier que ce soit du côté de la réacosphère que les positions soient restées dignes et mesurées. Le décalage est un acte d'engagement politique hautement apprécié ces temps-ci. On saura s'en souvenir !

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  8. Je me demandais bien ce qui allait suivre votre annonce de régime alimentaire. Comme je sais lire entre les lignes (j'ai commencé à quatre ans, je suis aussi précoce que certaines), j'avais tout deviné.
    Vous avez bouffé tous les campagnols alentour. Vous en avez fait des pâtés en croute, des rillettes, du confit... et votre taux de cholestérol a grimpé comme le compte en Suisse d'un ministre intègre. Ce n'est pas pour rien que vous vous enquerriez d'oies et autres bestioles riches en graisses à propriétés conservicoles. Vos bocaux de grès replets, vos terrines lutées, sont le cimetière de tous les rats du coin.
    Un médecin a donné le signal d'alarme, et votre ceinture trop petite a sonné le glas de ces pratiques dangereuses: la viande de campagnol est riche, et son ingestion modérée doit être réservée aux situation de disette, de siège, et de gel des topinambours.
    On se trompe en accusant de campagnolophobie le vulgaire campagnolophage que vous êtes.

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    1. Votre capacité à lire entre les lignes m’époustoufle !

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  9. «… la langue est un petit membre, mais elle a de grandes prétentions. »
    (Jacques 3.5,6a)

    Vous êtes responsable des effets de vos paroles Jacques comme celui qui décoche la flèche l’est de son parcours vers la cible. On atteint d’emblée la limite de votre invitation à quitter tout sérieux en entrant chez vous. Tenir un blog d’opinion comme le vôtre, c’est provoquer (au sens de pro vocare) chez vos lecteurs un désir d’identification/dépassement, d’imitation en miroir inversé, si je peux oser cette image. Ainsi, tout le monde comprend immédiatement que la parabole du « campagnol boulotté » est l’anagramme exacte de « tafiole emboutie » (en acceptant quelques adaptations ludiques de l’étymologie de campagnol, on le voit c’est un procédé linguistique avouable s’il en fût). Si l’on apprenait demain que des actes contre nature aient pu être pratiqués sur des manifestants pacifiques, inutile de préciser le caractère parfaitement bijectif des causalités – et d’ailleurs je m’en abstiens pour ne pas alourdir le propos. Métaphore et catachrèse n’exonèrent en rien le locuteur des effets de la recherche de sens à laquelle vont se livrer les récepteurs –Pierre ajouterait ici : surtout quand il est caché ! Au contraire l’invitation explicite à la quête de sens amplifie l’intention et donc, jurisprudentiellement, la culpabilité. Tout n'est donc pas si simple.

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    1. Ah non, ce n'est pas simple du tout.

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    2. "Tout n'est donc pas si simple."
      C'est ce que me suis dit en lisant votre brillant commentaire !

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    3. Et c'est tout ? Ben merde alors !

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  10. Garfield ? Gaaarfield ! Viens voir ici, on parle de toi. Tu lis ça, et après tu me jures les yeux dans les yeux que tu n'es pas retourné chez le voisin. Et éteins-moi cette télé, bon sang !

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  11. Mais quelle animation chez vous Jacques-Etienne! Bon Léon est toujours aussi con et fruste et je me demande pourquoi vous le tolérez. Je trouve les commentaires de Suzanne très amusants et ce n'est pas par tribadisme ou autre forme de solidarité féminine. Léon cassez-vous, vous n'apportez rien !

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  12. Dites donc, les Léons polynomiques, ça n'aurait pas quelque chose de schizophrène vos disputes ? Si ça vous amuse...

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