François Hollande a, hier au Bourget, tombé le masque.
On se demandait pour quoi, pour qui (sinon pour lui) il se battait. Nous le savons maintenant : son adversaire, c'est la finance. Rien moins. Et au nom de quoi la combattrait-il, cette finance ? Mais de la justice sociale, voyons ! Vous avez de ces questions ! Car figurez-vous qu'il "aime les gens, pas l'argent ". Comme d'autres aiment la moire, pas l'armoire !
Alors là, moi je dis chapeau. Le problème c'est de savoir quelle forme va prendre ce combat. Pas évident. On pourrait imaginer que chaque camp désigne son champion et que ça se passe sur un ring, à la loyale. Le champion auto-proclamé de la "justice sociale", François Hollande, en short rouge, dans son coin s'apprête au choc tandis que, dans le coin opposé, en short bleu... Personne ! Car de son propre aveu cet adversaire "n'a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu et pourtant il gouverne". Il faut vraiment tout le courage de "Super-François", héros normal, pour le défier !
Ça rappelle Fantômas, version Hunebelle, non ? D'un côté un insaisissable criminel masqué, de l'autre, Juve, flic hystérique et maladroit et Fandor, journaliste ambigu qui pourrait bien n'être autre que Fantomas... Alors, Hollande ? Juve ou Fandor? Physiquement, on penserait plutôt à Juve... Et pour la duplicité à Fandor...
Arrêtons-nous là. Tout le monde, et d'abord celui qui a prononcé le discours, sait que tout ça c'est du triste pipeau, de l'amuse-couillon. L'adversaire, le vrai, c'est Sarkozy et non un fumeux ennemi sans visage. Il sait bien que s'il le bat, ce ne sera pas parce que le bon peuple lui fait confiance pour établir je-ne-sais-quelle "justice" mais par rejet du président actuel. Que de ce côté là il y a de l'espoir tandis que face à la finance c'est une autre paire de manches. Que l'on n'attend pas grand chose, sinon rien, de lui.
Il n'y a guère que les militants, race d'indécrottables cocus, pour croire à de telles balivernes. Et les journalistes de la Radio de Service Comique et d'ailleurs pour relayer leur enthousiasme dans l'espoir de le communiquer. Ces derniers ont au moins l'excuse d'être payés pour ça.
@ Jacques-Etienne,
RépondreSupprimerC'est en lisant de tel commentaire que je j'aime venir ici pour me ressourcer.
Ce que j'ai aimé quand même , c'est le Noah en chauffeur de salle, car côtè : "Je prends les français pour des cons"; il a un sacré bagage l mauvais joueur de tennis, un nombre incalculable de compte en banque, doit un petit million au fisc mais vient en France pomper du fric aux "trou du cul" qui lui achètent ses misérables textes d' amuseur du peuple.
En plus, il ne tient pas ses promesses comme de ne plus revenir en France après l' élection de Sarkozy.
Mais oui, "bon sang mais c'est bien sûr" (Souplex);si Hollande a invité Noah,c'est qu'un na pas tenu sa promesse et l'autre ne tiendra pas les siennes, voilà le fil rouge non rose.
C'est toujours agréable de faire plaisir. Quant à Noah, franchement, s'ils pouvaient se marier ensemble et aller couler des jours heureux au Cameroun, en Amérique ou où bon leur semble, ça nous ferait des vacances...
SupprimerOn parle souvent de la haine de beaucoup de gens pour Sarkozy. Comme si celle ci primait au moment du vote, comme si elle donnait un "plus " à la gauche.
RépondreSupprimerJe me demande cependant si cette aversion n'est pas surévaluée par les médias, la gauchosphère et le microcosme boboïde parisien. Si tel était le cas certains pourraient avoir une drôle de désillusion au soir du 6 mai
Je ne suis pas certain de partager votre optimisme . Moi-même Sarkozy m'a beaucoup déçu et je ne voterais pour lui qu'au 2e tour pour barrer la route à Hollande...
SupprimerSituation parfaitement résumée : rien à ajouter.
RépondreSupprimerSinon le fait que le tableau présenté par la gauchosphère depuis hier soir est particulièrement réjouissant : une superbe assemblée de ravis-de-la-crèche, génuflexant devant leur sauveur dans les langes.
L'enthousiasme de la gauche m'amuse également. J'ai comme dans l'idée d'en faire un billet...
SupprimerMais vous n'avez pas le droit d'écrire des choses pareilles : à cause de vous, je viens de m'essayer à me représenter Hollande dans les langes. Une image insoutenable !
RépondreSupprimerIl aurait dû ressortir de la naphtaline les formules de Mitterrand sur "ceux qui font de l'argent en dormant" sur "l'argent qui corrompt" etc. Déclamer ça à la tribune entouré par Pierre Mauroy et Jack Lang, ça aurait eu de la gueule, non ?
RépondreSupprimerPour son prochain meeting je lui suggérerais de s'inspirer des impérissables fulgurances de Georges Marchais : "il faut prendre l'argent là ousqu'il est".
La campagne n'est pas finie, Aristide ! Il ne pouvait quand même pas tirer toutes ses cartouches le jour de l'ouverture...
SupprimerEt pourtant, il paraît que certains en ont eu les larmes aux yeux !
RépondreSupprimerAh vous aussi vous avez noté la curieuse analogie entre l'épluchage des oignons et un meeting socialiste: sous la pelure...une pelure. On en a les larmes aux yeux.
SupprimerVous savez, Mildred, certains souffrent de conjonctivite chronique...
SupprimerJazzman, vous êtes moqueur, ce n'est pas bien...
SupprimerSur un autre blog cui-cui a mal au cul-cul.
RépondreSupprimerJe le signale aux amateurs parce que les interventions de cui-cui sont généralement suivies par de belles empoignades par les poignées d'amour à des fins purement sodomites.
Cui-cui fait l'oiseau et la caravane passe...
SupprimerSi Hollande préfère s'en prendre à la finance plutôt qu'à Sarkozy, c'est ptet aussi parce qu'il sent que si jamais Marine trouvait ses signatures (sous les pieds d'un cheval ?), ça lui serait ptet moins difficile, ainsi qu'à tous ses pleureurs, d'appeler à voter pour Sarko au 2ème tour. Après tout, Sarko aussi se bat contre Finance !
RépondreSupprimerImaginons MLP au 2ème tour (après avoir imaginé qu'elle est candidate), vous voyez les socialistes appeler à voter Sarko après tout ce qui s'est dit depuis 5 ans ? Ca va être dur, surtout s'il est considéré comme premier adversaire.
Alors que là, Finance, c'est pépère. On ne risque pas d'appeler à voter pour Monsieur Finance au 2ème.
Va pour Finance.
Mais ils sont capables de tout, Carine. Ils ont bien appelé à voter Chirac malgré tout le dégoût qu'il leur inspirait. Il est vrai qu'il s'agissait de sauver la démocratie, la France et accessoirement le monde. En cas de 2002 à l'envers, j'espère que Sarko n'irait pas jusqu'à appeler à voter Hollande. Il y a des limites, quand même. Ah bon ? Y'en a plus ?
SupprimerJ'ai finalement vu des images de ce meeting du Bourget. C'était formidable !
RépondreSupprimerOn se serait cru à un meeting de l'UMP ! Tout y était identique : le décor bleu, les drapeaux bleu, blanc, rouge. Plus de roses ni de drapeaux rouges. La Marseillaise qui a définitivement remplacé l'Internationale.
Je n'ai pas encore réussi à trouver une phrase de ce discours que Sarkozy n'aurait pu prononcer. (Peut-être que quelqu'un va pouvoir m'aider ?)
Mais ce qui était le plus frappant c'est tous ces "gens" qui paraissaient décérébrés comme si on ne leur avait laissé que la moelle épinière.