Il est temps de revenir aux fondamentaux. Ces derniers temps, je me suis parfois laissé aller à la facilité. Les fonctionnaires, le vote des étrangers, l'Amérique, le temps de travail... J'admets qu'il faut parfois distraire. Mais à courir après le lecteur futile ne risque-t-on pas d'éloigner le sérieux ? Un éminent membre de mon blog vient de se désinscrire. Je note l'avertissement.
Ce qui fait l'originalité et l'intérêt de ce lieux d'expression, c'est la place qu'il réserve au chou. Jusqu'au plus humble d'entre eux, ce modeste cousin du cabus que l'anglais, toujours railleur, ravale au rang de simple "Pousse de Bruxelles". Jusqu'ici je l'ai défendu, traquant l'infâme larve de piéride afin qu'il pût prospérer jusqu'à maturité. Ce combat, je l'ai gagné. Le temps de la récolte est venu. Et avec lui celui de la désillusion pour ne pas dire du deuil.
Avant-hier, je pris la décision de cueillir ceux de ces premiers bourgeons qui avaient atteint une taille raisonnable. Enthousiaste, je décidai de les cuisiner sur l'heure. Là commença la déception. Tout d'abord, les éplucher prend un temps fou. Il faut leur ôter les feuilles extérieures trop coriaces et souvent attaquées par les limaces et autres prédateurs. Une fois les éléments peu comestibles ou souillés éliminés, que constate-t-on ? Eh bien qu'il y a plus d'épluchures que de "chou".
Et s'il n'y avait que cela... Pour qu'ils deviennent consommables, il faut, à l'instar de leurs lointains cousins, crabes, homards et missionnaires, les plonger quelque temps dans l'eau bouillante. Ensuite, on les passe un peu au beurre, on déguste et vient le temps du verdict : je suis au regret de le dire mais le résultat n'est pas à la hauteur des efforts déployés. Je n'irai pas jusqu'à en faire comme Robert Rankin un objet de détestation aux pouvoir maléfiques, mais honnêtement, c'est moyen. TRÈS moyen.
Conclusion (patriotique) : Jeunesse de France, pense à ton grand pays, travaille à le relever, porte-le de nouveau à la place qui lui revient de droit, rend-lui son rôle de phare culturel et moral, fais en ce paradis où tous les hommes rêvent de vivre (sans pour autant passer à l'acte), et crois m'en : consacre moins de temps à tes choux de Bruxelles : ils n'en valent pas la peine (Marseillaise, youpi, liesse générale etc.).
J' achète les choux de Bruxelles qui poussent dans les rayons des magasins.
RépondreSupprimerUn inconvénient, je mets plusieurs jours à les digérer!
Et, hop! On envoie la Brabançonne.
http://www.youtube.com/watch?v=lDCOvCEKVwQ&feature=related
Il s'agit là, Jacques, je le crains, de notre plus grand désaccord depuis que nous nous fréquentons. Je redoute d'ailleurs qu'il ne soit fatal à notre bonne entente.
RépondreSupprimerLe chou de Bruxelles est pour moi une des plus grandes merveilles que le monde des légumes ait pu créer : son fondant, la puissance de son arôme, la finesse de l'agencement de ses subtiles feuilles, la splendeur de sa forme et de sa couleur, la délicatesse de sa texture, son carcatère franc du collier pas chichiteux qui nous promet ce qu'ila réellement à nous donner ...
Le chou de Bruxelles se révèle tout entier revenu, après avoir été bouilli 30 minutes, dans du beurre demi-sel à la poële avec de l'ail.
Jacques Etienne c'est vous qui auriez dû écrire les voeux de fin d'année de not'président.
RépondreSupprimerNous parler de l'avenir de la Brassica oleracea aurait eu autrement plus de gueule que la crise, blablabli, l'Europe, blablabla [ici sauter comme un cabri], le monde, patata.
Et puis votre final, quelle envolée patriotique!
Jacques Etienne, seriez-vous revenu enfin à plus d'humour et moins de sérieux ? J'entends par là aux VRAIS sujets qui fâchent l'acuraba moyen, c'est à dire la diversité, les x et y phobies, les prix du péage au détroit d'Ormuz, le volcan sous le lac en Allemagne (il faut toujours se méfier des Allemands...), la prochaine renaissance de la Halde, etc.
RépondreSupprimerEnfin, ou je sais, la Brassica, messieurs ! La brassica tout de même ! C'est important vu le risque pas zéro de finir dedans...
Le chou de Bruxelles se consomme après les gelées (le réchauffement climatique est donc son ennemi autant que la piéride). Je serais réservé sur son assaisonnement à l'ail.
RépondreSupprimerL'épluchage qui étonne le citadin devenu rural est une caractéristique des productions agricoles. Il faut s'y faire. On plume les volailles après les avoir tuées (vous vous rendez compte!).
Les choux de Bruxelles ne sont jamais meilleurs que lorsqu'ils sont braisés dans du jus de volaille.
RépondreSupprimerUn pintade aux choux de Bruxelles c'est un plat de roi !
Oui aux choux braisés dans le jus de volaille - avec plein d'ail !
RépondreSupprimer@ Grandpas : Accompagnez-les donc d'un (ou plusieurs) grand(s) verres de whisky, le mal de tête éclipsera les problèmes digestifs...
RépondreSupprimerMerci de m'avoir fait découvrir ce bel hymne !
@ Pascal et Mildred : je révise mon jugement : après avoir lors de ma recherche d'illustration, consultés quelques recettes, j'en ai fait une synthèse ce midi. Après avoir fait blondir un oignon émincé dans le beurre, j'y ai ajouté quelques lardons et une petite cuillerée de moutarde avant d'y réchauffer mes chous bouillis. C'était très bon.
@ Aristide : Le problème, c'est qu'il n'a pas mon sens politique. Quant au patriotisme, il m'inspire des élans qui confinent au sublime.
@ Plouc : Il était urgent de recentrer le débat, : NJ-number-one ayant démissionné !
@ Pangloss : Ils ont connu la gelée !
Ce que vous m'apprenez sur les volailles m'étonne. Je pensais qu'il en existait deux sortes : celle à plumes, pour les œufs, et la nue (pour la chair). Maintenant que je sais tout, je réalise pourquoi lorsque j'exigeai des marchands qu'ils m'en fournissent de la deuxième catégorie ceux-ci se montraient narquois à mon égard...
Ceci n'est-il pas une perfide attaque contre la gastronomie belge, et su-delà, de la Belgique, de la Commission de Bruxelles ? N'est-ce pas une déclaration de guerre de la France contre la Belgique ? Commise en plus le jour où les Français célèbrent Jeanne, cette cruelle guerrière, cette empêcheuse d'angliciser en rond...
RépondreSupprimerNos soldats vous attendent !
@ Ygor : Pour ce qui est de dénicher d'atroces métaphores sous mes apparemment anodins texticules,vous êtes un maitre.
RépondreSupprimerLa chasse au crocodile du Gabon avec un 22 Long Rifle. L'arme étant peu puissante, il faut impérativement tirer dans l'oeil.
RépondreSupprimerRepérez l'endroit où un crocodile aime faire sa sieste.
Pendant qu'il est à la baignade, déposez à son emplacement un chou des collines dont on sait l'animal friand.
À son retour celui-ci va s'en délecter.
Répétez l'opération plusieurs jours de suite.
Finalement, placez à l'endroit habituel un chou de Bruxelles. Déçu, le crocodile fait la mimique "ça, un chou ? Mon oeil..."
Tirez à cet instant précis.
@ jazzman
RépondreSupprimerQuand on pense à quoi tiennent parfois les choses !
Si le crocodile s'était exclamé : "ça un chou ? mon cul !", toute l'opération aurait été irrémédiablement foutue !
Pas irrémédiablement si le chasseur connaît la "Méthode François Hollande", mais j'admets que ça devient beaucoup plus sportif.
RépondreSupprimerJe vous félicite néanmoins d'avoir su pointer du doigt le point faible de cette chasse.
@ Jazzman et Midred : Je connaissais cette histoire, mais avec un rhinocéros dans le rôle du crocodile. Ce qui, reconnaissons-le ne change pas grand chose au fond de l'affaire.
RépondreSupprimerSi vos choux de Bruxelles vous déçoivent malgré toutes vos attentions piéridicides, je pense qu'il faut chercher d'où vient le coup.
RépondreSupprimerEt à mon humble avis non autorisé, il faudrait ptet chercher du côté des Flamands francophobes. Geert Wilders a encore sévi, c'est sûr, même si hélas pour lui, il n'est pas vraiment belge.
Mais ces Néerlandais sont partout, infiltrent tout.
Méfiez-vous et apprenez leur langue d'abord, si vous voulez parler à vos choux.
Pour commencer dans l'allégresse :
gelukkig nieuwjaar Mijnheer Jacques !
@ Jazzman et Jacques Etienne
RépondreSupprimerBon d'accord ! Le chasseur connaît la "Méthode François Hollande", et le crocodile est un rhinocéros qui a tout d'un éléphant, de ceux qui trompent énormément.
Alors comment ça se passe maintenant ?
@ Carine : Merci pour vos bon vœux. Recevez les miens en échange. Pour ce qui est du flamand, je m'y mets dès que l'occasion se présente...
RépondreSupprimer@ Mildred : J'avoue que répondre à votre question n'est pas évident. Je vais de ce pas y réfléchir. Qu'on ne me réveille sous aucun prétexte !
La corne volumineuse du rhinocéros le prédestine à être le cocu de la farce dont on bourre la pintade, Mildred. Une affaire de chou de Bruxelles finit forcément en histoire belge, une fois.
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