Vous débarquez de l’avion après plus de trois ans de coupure
totale d’avec l’information. On vous dit que le président de la république sera
là pour vous accueillir. Vous ne voyez pas au juste pourquoi mais vu que deux
parfaits inconnus, déplumés du caillou, dont l’un semble cependant rappeler vaguement
quelque chose aux plus âgés, sont déjà venus vous escorter depuis Niamey en se
présentant comme ministres, vous n’êtes plus à ça près.
L’avion se pose à Villacoublay et là, au milieu de votre
famille et de vos amis, vous apercevez un parfait inconnu. L’homme est petit,
replet, le cheveu rare, plat et teint. L’allure générale, les lunettes, le costume
étriqué, tout rappelle le clerc de notaire d'un village de la France profonde. « Qui
est ce petit homme ? » s’enquiert l’un d’eux. Le plus grand des
chauves répond avec un sourire : « Ah, oui, j’oubliais que dans votre
isolement vous avez manqué bien des événements ! Il s’agit de M. François
Hollande, président de la république élu le 6 mai 2012, jour où la France…»
Dans un bel ensemble les quatre ex-otages, incrédules l’interrompirent: « François
qui ? ». Le petit chauve, histoire de ne pas être en reste, les
renseigna : « François Hollande, H-O-L-L-A-N-D-E, Président de la
république ! ». La perplexité des ex-otages n’en fut que renforcée.
Le président s’éloigna un instant pour les laisser aux joies des retrouvailles familiales
puis revint et face aux micros, de cette élocution hésitante qui nous est
devenue familière, vanta leur courage puis appela les Français à l’unité.
Arrêtons-nous un instant. Comme moi, vous avez assisté à la
campagne des présidentielles, vous avez été préparés, sondage après sondage, à
la possible victoire de M. Hollande. Le choc des résultats passé, vous
avez vu, selon votre tempérament, votre rage ou votre peine enfler ou s’installer
en vous résignation ou lassitude. Comme face à tout malheur, la première douleur passée,
le temps a accompli son œuvre. Maintenant quand rien ne vous y a préparé, le
choc peut s’avérer dévastateur comme en témoigne cette photo :
Le grand à droite sur la photo a profité du soleil de plus c'est pas bien car il nous montre que le François est un "razmoket".
RépondreSupprimer5 millions l'otage, ça fait cher du kilo de viande même le bœuf Gras du Mézenc c'est donné à côté pourtant je suis certain que ce dernier est plus goûteux.
C'est vrai que ça met cher le kilo. Si encore ils avaient le sourire...
SupprimerIl y en a même un qui, de saisissement sans doute, est devenu noir !
RépondreSupprimerÊtre pris en otage transforme un homme : il y a la vie avant et la vie après...
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RépondreSupprimer(²)
Ça se tient!
Majeur
Merci !
SupprimerOn ne pouvait pas leur foutre la paix au lieu de les exhiber comme des trophées?
RépondreSupprimerBen non ! Vous pensez bien que si on les a libérés c'était pour les exhiber, sinon...
SupprimerFinement observé !
RépondreSupprimerN'est-ce pas ? C'est qu'on ne me la fait pas à moi !
Supprimerça doit coller un sacré choc de s'apercevoir que ce glandu est le président, il y en a un qui en pleure on dirait, il ose pas regarder !
RépondreSupprimerpauvres gars , je suis d'accord avec Pangloss, on pouvait leur éviter tout ce bordel !
Surtout cette vision d'enfer. Pour le reste, j'ai répondu à Pangloss...
SupprimerVous devriez être socialiste, pour faire preuve d'autant d'empathie envers ces malheureux. C'est vrai, quoi... Non ? Z'êtes sûr ? Et moi qui, naïvement, imaginais que seul le Camp du Bien se préoccupait du bien-être d'autrui, je suis déçu, déçu, déçu.
RépondreSupprimerC'est que vous en restez aux apparence, cher Al ! J'ai vu ailleurs qu'aujourd'hui vous aviez tendance à traiter tout le monde de socialiste... Modérez votre langage, je vous prie !
Supprimer..mais Jacques nous aura bien amusé...
RépondreSupprimerMerci. C'était, comme souvent, le but...
SupprimerOui, ce doit être un traumatisme épouvantable! Pauvre gens, ils sont marqués à vie.
RépondreSupprimerAmitiés.
Comme si plus de trois ans de captivité ne leur avait pas suffi. Je veux bien que Dieu soit subtil mais et jamais malicieux, mais là...
SupprimerLes occasions de faire une "bonne télé" sont si rares qu'on prend l'avion pour Niamey des fois que les quatre d'Arlit se trompent de passerelle d'embarquement ; et à Paris, Chamallow part pour l'aérodrome cambrer les reins sous la surveillance de sa houri.
RépondreSupprimerEt puis ce discours inimitable - euh si, Valls l'imite bien - délivré par "wagons" de trois mots comme à l'époque des sténographes.
Ca restera dans l'histoire comme L'Elocution prostatique de référence.
Il est sur qu'il restera dans l'histoire et pas seulement pour son élocution...
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