Ainsi les Étasuniens écoutent nos conversations
téléphoniques, lisent nos mails et nos SMS. Vous vous rendez-compte ? On aurait pu penser que seuls étaient concernées
des personnes éminentes susceptibles d’échanger des informations capitales en
matière de science, d’économie, de
politique ou de stratégie, la famille Dibrani* pour savoir d’où elle vient au
juste ou encore d’infâmes terroristes
projetant de faire sauter des pommes de terre la Maison Blanche mais ce
n’est pas ainsi qu’on nous présente la chose : nous sommes en fait tous
concernés et ça c’est inquiétant, très inquiétant.
Je ne sais pas pour vous, mais pour ce qui me concerne, mes
conversations téléphoniques et mes mails me semblent d’un intérêt très limité
pour les services de renseignement étasuniens. J’en prendrai pour exemple la conversation que j’échangeais avec
ma compagne Nicole hier soir. Les thèmes essentiels en furent, de mon côté la
tonte de la pelouse et la lassitude que provoquait en moi l’entretien du jardin
en ce début d’automne, pour sa part, Nicole me raconta l’achat d’un cadeau pour
l’anniversaire de son petit fils et de fleurs afin de mettre un peu de couleur
dans notre jardin cet hiver. Il fut également question de faire l’acquisition
de copeaux de bois (ou quelque chose de ce genre) afin d’éviter la pousse des
mauvaises herbes dans les parterres.
J’imagine, au fin fond du Texas ou de l’Arkansas, dans un
centre ultra secret, un type nous écouter, prendre des notes et commenter. Elle
lui a acheté un camion ? Oui, pourquoi pas ? Il a quel âge déjà le
petit ? Oui, à 4 ans c’est un bon choix. Tiens, le Jacques ça l’emmerde de
tondre ! Il est pas le seul !
Bonne idée, ces fleurs ! Pourvu qu’il ne neige pas trop. Un paillage pour
les plates-bandes ? Pourquoi pas…
Quand je vais chez Leclerc, il m’arrive de surprendre des
conversations du genre : « Je suis devant le rayon café, ils ont
ta marque en promo. Je t’en prends combien de paquets ? » Aux States
le gars à l’oreillette attend la réponse avec impatience… Il se remet tout juste de
l’échange du gars qui d’un train de banlieue annonçait à sa femme un retard de
cinq minutes…
Je crains qu’en nous espionnant tous les Américains ne
meurent d’ennui. Il faut bien le reconnaître, nos conversations ne sont pas
toujours passionnantes ni d’un grand intérêt pour un Brother si Big soit-il.
Comment, ce n’est pas comme ça que ça se passe ? On
écouterait en fonction de mots-clés ? Et alors ? Qu’est-ce qui vous
dit que « bégognia », « camion miniature », « Café
Grand-mère » ou « Connards de la SNCF » n’en font pas
partie ?
*Il est encore temps de "liker" la page Pour que Leonarda continue d'enrichir le Kosovo ! C'est ici !
À une époque, lorsque Catherine appelait sa fille cadette au Canada, elles s'amusaient toutes les deux à glisser dans leur conversation anodine des mots qu'elle imaginaient "clé" : bombe, islam, détonateur, etc. Ça les faisait beaucoup rire…
RépondreSupprimerOn peut supposer que les terroristes utilisent un langage codé. Par exemple "On mange du gratin de courgettes ce soir" pourrait signifier "On va faire sauter le Pentagone". Ce qui n'est pas sans poser de problème car, surprenant une conversation où il est question de faire sauter le pentagone, l'espion peut se dire "Un gratin, de courgettes ? C'est bon ça ! Faudra que je demande à Leonarda de nous en faire un de ces soirs".
SupprimerPauvres Américains qui n'ont pu espionner mes communications téléphoniques pendant les deux jours de la semaine dernière où mon fil téléphonique a été coupé! J'espère qu'ils ne se sont pas inquiétés et ne m'ont pas cru en route pour les maquis afghans.
RépondreSupprimerEt moi qui suis resté presque une semaine sans téléphone ! Ils ont du se faire un sang d'encre !
SupprimerJe suis presque sûr que "connards de la SNCF" fait parti des critères de signalement, il paraît que les amerloques nous envient le TGV (enfin, nous enviaient, sans doute).
RépondreSupprimerJ'ai "liké" mais apparemment les moyens de diffusion n'ont pas été à la hauteur du "bijoutier de Nice", dommage!
Amitiés.
Nous serons bientôt 130 ! Il s'agit d'une oeuvre de longue haleine tandis que le phénomène "bijoutier de Nice" n'aura été qu'un feu de paille.
SupprimerJe vois le truc : vous essayez, coûte que coûte de détourner notre attention de Leonarda. Mais vous n'y arriverez pas. Nous sommes accros maintenant.
RépondreSupprimerNous en redemandons. Où est-elle ? Que fait-elle depuis qu'elle a proprement engueulé notre Président ?
A-t-elle reçu de nouvelles propositions de retour sur le territoire ?
Valoche s'est-elle proposée, en dernier recours et poussée par les associations, de l'héberger à l'Elysée, ce qui serait sa juste place ?
Voilà les questions qui nous intéressent au premier chef et le peu de commentaires que vous avez recueilli sur cette histoire "d'espionnage" le prouve assez.
Mais tous les jours, je parle avec une certaine Caroline des états d'âme Eric avec con dolcezza , parfois avec quelle lessive il laisse sa maison blanche.
RépondreSupprimerquand les espions écouteront même les bruits intimes, qu'ils se penchent de préférence sur les pets socialistes , au moins ils sentent la rose !
RépondreSupprimer