"La pensée réactionnaire est
devenue tendance depuis une dizaine d'années, elle est devenue à la mode. Je
dirais même que le service public lui a sacrément servi la soupe avec des
émissions où, soi-disant, c'est la liberté d'expression"
"Comme disait Godard, cinq
minutes pour les Juifs, cinq minutes pour les Nazis. Et comme dit Caroline
Fourest, c'est même plus souvent maintenant 6 minutes pour les nazis et 4
minutes pour les Juifs"
"On voit toute une série
d'émissions sur les radios, à la télévision, ou les leaders de pensée sont des
leaders réactionnaires. C'est devenu tendance, ça fait bien de remettre tout en
cause. L'alibi de tout ça, c'est la liberté d'expression. Mais les idées qui
sont émises, ce ne sont pas des idées, ce sont des délits. Parce qu'elles
produisent, quand elles sont appliquées, de la barbarie".
Ces trois
déclarations sont de M. Julien Dray, homme de gauche, conseiller régional, antiraciste
professionnel et collectionneur de montres de luxe chez qui l’émergence d’opinions
contraires aux siennes semblent provoquer une grande peur.
Ainsi selon ce fin analyste, le service public c'est-à-dire les
chaines de radio et de télévision d’état seraient au service de la réaction la plus
extrême. Reprendre les déclarations de Mme Fourest selon lesquelles on y fait la part belle aux nazis serait pitoyable
si ce n’était inquiétant. Tout ça pour sacrifier à la mode. Évidemment, ce
faisant, on n’expose pas des opinions, on commet des délits puisque ces idées
mènent à la barbarie.
Il faut avoir le sens de l’observation aiguisé de M. Dray
pour tirer ce genre de conclusions après avoir écouté ou regardé les programmes
de l’audiovisuel public. D’autres, moins sagaces verraient dans la quasi-totalité
des émissions de ces chaines autant de plaidoyers en faveur de son école de « pensée ».
Quant à la place prépondérante laissée aux nazis, cela relève du délire.
Ce conseiller régional a une curieuse conception de la
liberté d’expression. Pour lui, ce pâté d’alouette qui, comme chacun sait, s’élabore
en mélangeant la chair d’un cheval de bienpensance à celle d’une alouette de
pensée hétérodoxe contient beaucoup trop d’alouette. La bonne recette devrait n’en
contenir aucune trace.
On serait tenté de sourire si le pouvoir en place ne
partageait peu ou prou sa vision des choses et n’avait, malgré leur quasi-inexistence,
tendance à voir, comme M. Valls, des
nazis partout et par dizaines de milliers. En fonction d’équations absurdes
(opposition au "mariage pour tous" = homophobie, limitation de l’immigration
et refus du multiculturalisme = xénophobie, refus des études de genre = sexisme,
revendication d’une identité française = fascisme voire (les jours de grande
forme) = nazi, etc.), tout ce qui se trouve en désaccord avec la doxa socialiste
risque de se voir criminalisé. Ainsi M. Finkielkraut se voit-il faire l’objet d’une
saisie du CSA pour avoir parlé de Français de souche. Cette répression ne touche, pour l’instant, que des figures médiatiques.
Verra-t-on bientôt nos modestes blogs poursuivis par cette néo-inquisition ?
On pourrait le craindre quand il est question de mettre l’Internet sous
surveillance…
La gauche semble très mal supporter toute mise en cause de son hégémonie
idéologique. De là à ce que d’amalgame
en amalgame elle en vienne à museler à coups d’amendes et/ou de peines de
prison toute expression d’idées hétérodoxes, il n’y a qu’un pas. Après tout,
les lois Pleven et Gayssot ne sont pas faites pour les chiens…
Existe-t-il plus
noble combat que de lutter contre la barbarie ? Encore faudrait-il que
celle-ci menace, qu’on ne transforme pas de débonnaires toutous en loups sanguinaires. Surtout que
cette juste cause est bien vite oubliée dès qu’il s’agit de s’allier aux
extrémistes collectivistes. A moins qu’ils ne considèrent, entre autres, la dékoulakisation, les conséquences du « Grand
bond en avant » maoïste, le goulag, la révolution culturelle chinoise ou
le génocide cambodgien comme autant de péchés véniels d’une idéologie
foncièrement bonne, les socialistes se montrent bien tolérants vis-à-vis de certaine
barbarie.
Les déclarations de Dray sont à la fois comiques et hallucinées...
RépondreSupprimerMais les socialistes sont mieux que tolérants avec les "barbaries", ils en sont les inspirateurs -- Lénine, Hitler, Mao étiient tous de très authentiques socialistes.
Et Mussolini, il sent le pâté ? En fait, est socialiste tout ce qui, plaçant le collectif au dessus de tout, tend à créer un nouvel humain compatible avec la société collectiviste.
SupprimerLe PS prend une direction hallucinante mais c'est son dernier tour de piste. Il représente, en gros, les Français de type allemand, d'où son aptitude au totalitarisme. Ils ont commencé à faire moins d'enfants à partir 1965 et ne parviennent donc plus à tenir le pays. Nous vivons le grand retour au pouvoir des tocards du bassin parisien. La méthode latine est la médiocrité accompagnée de massacres de pauvres lorsque ceux-ci se révoltent. C'est plus moins mal que si c'était pire.
RépondreSupprimerjard
Encore une fois, j'ai du mal à vous suivre.
Supprimer"Cette juste cause est bien vite oubliée dès qu’il s’agit de s’allier aux extrémistes collectivistes."
RépondreSupprimerLesquels?
"Lénine, Hitler, Mao étiient tous de très authentiques socialistes."
Michel Desgranges => Comment dire...non. Mais je suis d’humeur généreuse, je vais vous guider vers la lumière de la connaissance (du moins vers un niveau à votre portée) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Socialisme
Lesquels ? Eh bien par exemple les communistes.
SupprimerL'article vers lequel mène votre lien me parait un brin biaisé. Affirmer que "Le nom de socialisme désigne un ensemble très divers de courants de pensée et de mouvances politiques, dont le point commun est de prôner une organisation sociale et économique allant dans le sens d'une plus grande justice, celle-ci supposant une égalité des conditions, ou du moins une réduction des inégalités" fait apparaître ces courants de "pensée" comme généreux et justes.
Personnellement, je ne suis pas certain que la justice consiste en une fumeuse égalité des conditions.
Une définition plus juste du courant socialiste serait "un ensemble très divers de courants de pensée et de mouvances politiques, dont le point commun est de prôner la suprématie de l'État sur l'individu". Du reste, le fascisme et son cousin germain sont aussi des avatars du courant socialiste (voir les origines politiques de Mussolini, le programme du NSDAP en 1923, le fond rouge du drapeau à swastika, l'encadrement de la société en Italie et en Allemagne par une myriade d'organisations étatiques).
SupprimerD'accord avec vous.
SupprimerVoici un autre article de Wikipedia pour guider notre nouvel ami Razorback vers la lumière de la connaissance. On y parle des néo-socialistes, dont faisaient partie... Marcel Déat, et Adrien Marquet, premier ministre de l'Intérieur de l’État Français et maire de Bordeaux jusqu'en 1944 (évidemment). Des grands admirateurs de Mussolini, qui eurent quelques problèmes à la fin de la guerre.
SupprimerLes médias sont à la botte des nazis ! Mon Dieu !
RépondreSupprimerMais les nazis, ça commence où, à peu près ? Aux alentours de Bayrou ?
Un peu à sa gauche !
SupprimerDu grand Jacques ! Merci.
RépondreSupprimerDu jard, comme d’habitude, insaisissable. Mais vu l’heure…
Ouarf!
SupprimerMerci, Mauricette. J'avoue que le côté insaisissable de jard m'apparaît de plus en plus clairement.
SupprimerIls ont raison, Dray, Fourest et compagnie. C'est grâce à leur combat quotidien qu'il n'y a plus de nazis à la télé et que le bête immonde reste dans sa tanière. S'ils n'étaient pas là ... je n'ose l'imaginer.
RépondreSupprimerOuarf aussi! Je me marre!
SupprimerSon combat pour l'éradication du nazisme et la promotion de l'horlogerie de précision ne peut que susciter l'admiration de tout bon républicain.
SupprimerIl a raison ce vigilant monsieur Dray.
RépondreSupprimerMoi c'est bien simple, écouter la matinale de France-Inter me donne des envies d'envahir la Pologne.
Tant que ça ne vous donne pas envie de rouvrir les camps d'extermination, c'est acceptable et leurs efforts apparaissent vains.
SupprimerLes socialistes ? Des gens capables de nous faire pleurer sur un chaton martyrisé, mais qui réclament à cor et à cri l'euthanasie (mot dont il convient de changer l'orthographe en euthanazie)) des malades, handicapés et maintenant enfants dits "surnuméraires".
RépondreSupprimerOn peut pleurer sur les deux...
SupprimerJ'avais d'abord pensé laisser ici un très long commentaire, mais finalement j'y renonce, faute de temps : j'ai trois nazis, là, au fond du jardin, qui exigent d'être éradiqués avant midi.
RépondreSupprimerEfficace comme je vous connais, vous aurez tôt fait d'éradiquer durablement ces nazis de jardin (probablement nains). J'attends donc le long commentaire envisagé dont la non-parution ne saurait trouver d'excuses.
SupprimerHeureusement que devant le péril fasciste et nazi qui pointe son nez à France Inter et ailleurs, des brigades "antifascistes" saccagent des librairies. quand la cause est bonne on ne va pas faire la fine bouche.
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