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lundi 17 février 2014

Le désastre tranquille, c’est maintenant !



M. Hollande n’est pas un idéologue. Juste un manœuvrier. Un homme d’appareil qui, avec une forme d’ « intelligence » au seul service  de son ambition, a su se hisser à un niveau  où son incompétence se révèle. Certains  Français, toujours bonnes pommes, le trouvent plutôt sympathique, concèdent à l’homme les qualités qu’ils refusent à sa politique. N’est-ce pas en cela qu’ils se trompent le plus ? Quand un homme attire la haine sur sa personne c’est sans doute bien moins dangereux  pour le pays que quand sa politique nuit gravement à la cohésion nationale.

L‘homme n’est pas dangereux en lui-même. Des comme lui, avec plus ou moins de charisme, on en trouve partout : chez les bonimenteurs de foire, parmi les élus locaux, au sein des représentants en articles de Paris ou des marchands de poudre du chemin.

Incapable de trancher, il biaise, tente de concilier les inconciliables, de ménager la chèvre et le chou. Du coup, il installe au gouvernement la cacophonie ordinaire d’un parti disparate. Comme il est difficile de contenter tout le monde et son père, quand il déshabille Pierre  sans pour autant habiller Paul, il mécontente les deux. Histoire de calmer le jeu il promet à chacun de riches affutiaux, mais pas pour tout de suite…  Comment éviter que le doute ne s’installe ?

Il sait pertinemment ne pas avoir en main les leviers de l’économie, il sait que son clientélisme lui interdit toute réforme en profondeur susceptible de lui aliéner les maigres soutiens qui lui restent. Du coup, il laisse le champ libre au sociétal dont il n’a au fond rien à cirer. Ce faisant, lui qui s’est autoproclamé rassembleur parvient à  cliver l’opinion de manière inouïe, exacerbe les passions et radicalise les conflits.

Son prétendu revirement économique fait enrager sa gauche. Sa politique de la « famille » outre la droite. Sa ministre de la justice mitonne une réforme aux petits oignons qui pourrait faire  descendre dans la rue des foules nombreuses.

Car la France ne se mène pas comme un parti regroupant des personnes que leurs  intérêts ou leur aveuglement contraignent  ou entraînent  à  une unité de façade. Un court succès à une élection présidentielle ne mue pas forcément  un médiocre chef de parti en homme d’état.  Alors que cette stature devient indispensable quand des décennies de déceptions ont lentement mais sûrement sapé le prestige de la fonction où l’on accède.

Si une campagne de dénigrement systématique avait su fédérer contre la personne de M. Sarkozy la gauche et une partie du centre, la politique sociétale de M. Hollande n’a pour effet que de scinder la droite en radicalisant ses divisions. Sa politique économique celui  de diviser la gauche. Le résultat final de tout ça étant que, sauf miracle (et ce n’est pas une croissance molle entraînant une légère inversion de la courbe de chômage qui suffirait), il deviendra quasi-impossible de gouverner ce pays.  Ce qui est proprement désastreux.

17 commentaires:

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    1. J'ai du mal à voir comment la désunion pourrait être porteuse d'espoir...

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  2. Allons allons ! Je vous conseille le dernier billet de Corto, tiens. Il m'a tout ravigoté.

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  3. Vous n'êtes visiblement pas convaincu par la story telling qu'on nous sert actuellement : Hollande, l'homme qui - tel Mao - a su conduire son peuple. Rétrospectivement.

    Amike

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  4. Trouvé sur la toile: "Chirac nous a fait regretter Mitterrand, Sarkozy nous a fait regretter Chirac, Hollande nous fait regretter Sarkozy, je n'ose imaginer quel blaireau qui nous fera regretter Hollande".

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    1. N'étant pas parvenu à regretter Mitterrand ni Chirac, je doute que qui que ce soit me fasse regretter Hollande...

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  5. Et oui, le succès fait des jaloux, c'est comme ça, c'est humain...

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  6. Le succès fait des jaloux ... quel succès ?

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  7. Le succès d'avoir su réunir une majorité de français contre lui;

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  8. Le succès qui consiste à occuper un poste par effraction.
    "Marchands de poudre du chemin", très jolie formule!

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    1. Je me souviens d'un mec qui en Angleterre avait réussi à vendre des canettes d'haleine des Beattles.

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  9. Mon cher Didstat, il me semble que votre goût du paradoxe vous entraîne bien loin de la réalité.

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