Si une chose m'agace, c'est bien cette
manie de l'autoflagellation qui s'est emparée de l'Occident ces
dernières décennies. On n'en finit plus d'implorer le pardon des
descendants de victimes d'actions perpétrées par nos ancêtres. Le
prétexte en est un soi-disant « devoir de mémoire ».
Connaître l'histoire est une chose. Se sentir coupable des actions
auxquelles on n'a pris aucune part est stupide. Il est certes utile
de tirer des leçons de l'histoire à condition, bien entendu, d'être
conscient que les faits historiques sont déterminés par une
conjoncture idéologique, sociologique, démographique, économique,
etc. d'une époque et que celle-ci n'est plus la nôtre.
Une autre chose qui me sort par les
yeux et qui relève de la même tendance est de voir des gens
déclarer avoir changé et dire regretter leurs « erreurs »
passées surtout quand celles-ci leur sont reprochées par des gens
animés d'une haine rabique à leur égard. A mes yeux c'est non
seulement maladroit et inutile mais ça constitue une preuve de
faiblesse. Et cela est d'autant plus regrettable que la personne qui
se livre à ce triste exercice ambitionne de présider aux destinées
d'un pays.
Si j'en crois les échos glanés dans
les media, c'est pourtant ce que vient de faire M. Sarkozy dans un
livre-prétexte-à-passer-à-la-télé. Il semblerait qu'il déclare
regretter, entre autres, le Fouquet's, le « Casse-toi
pauv'con », le yacht de Bolloré... Toutes choses que ses
ennemis de gauche lui ont reprochées avec la virulence haineuse qui
leur est habituelle. A quoi bon leur donner raison ? Pourquoi
s'abaisser à répondre à de ridicules attaques ? Espère-t-il
ainsi obtenir leur pardon et, pourquoi pas, leur vote ? On
attend autre chose d'un homme d'État, du moins c'est ailleurs que se
trouvent mes attentes.
Tout cela est ridicule. Pendant qu'il y
était, M. Sarkozy aurait pu s'excuser d'une taille que ses
détracteurs trouvaient insuffisante, de ne pas avoir épousé un
boudin RMIste et pourquoi pas d'être né.
Si l'ex-président avait à demander
des excuses, ce serait plutôt de s'être fait élire sur une ligne
de « droite dure » pour ensuite pratiquer une toute
autre politique. Peut-être que son échec de 2012 est davantage dû
à la déception qu'ont créée ses reniements parmi ses électeurs
de droite qu'à l'animosité engendrée par les peccadilles que lui
reprochèrent ses ennemis politiques. Allez savoir... Quant au
programme politique qu'il expose sûrement dans son ouvrage, pourquoi
croirait-on, en admettant qu'il fût bon, qu'il l'appliquerait plus
qu'il n'appliqua le précédent ?
OK avec vous.
RépondreSupprimerde mon coté, je n'ai jamais bien compris les " histoires de janissaires", ces esclaves blancs devenus militaires dans l'état Ottoman... est ce que la turquie s'est excusée ?
anne
Il n'y a que l'Occident qui passe son temps à présenter des excuses...
SupprimerIl serait temps que les chefs d'Etat arabo-musulmans s'excusent pour le bordel que leurs sujets (compatriotes, coreligionnaires) sont en train de planter chez nous.
RépondreSupprimerEt que nos gouvernants arrêtent de se repentir pour hausser un peu le ton.
Malheureusement, ce n'est pas demain la veille du jour où nous verrons cela.
Supprimeril manque un véritable homme d'état à ce pays, un qui taperait sur la table en faisant fermer leur clapet à tous les petits cons de droite et de gauche et qui mettrait de l'ordre à coups de pompes dans le cul, mais voilà, on a pas ça en réserve, alors ça ira de mal en pis
RépondreSupprimerOn a raison de dire que le monde est plein de vertus chrétiennes devenues folles. Très chrétien, la contrition. Et il est plutôt sain de savoir reconnaitre ses erreurs.
RépondreSupprimerMais l'instrumentaliser...
Alfred