L'enfer du jeu, ce n'est plus Macao,
c'est Facebook ! Les ravages que provoque cette honteuse passion
ne sont pas suffisamment stigmatisés par les media, trop occupés
qu'ils sont à faire l'exégèse des déclarations du ministre de la
consternation nationale et des affaires scabreuses. Et pourtant...
Une image valant mieux que tous les discours, celle-ci illustrera le
mien :
Qu'est-il arrivé à ce malheureux
volatile dont on pouvait deviner que sa chair aurait réjoui le
palais des gourmets ? Eh bien, la personne chargée de la
surveillance de sa cuisson s'est absentée un instant pour aller
faire une petite partie de belote sur Facebook ! Une partie
entraînant l'autre, les gains dopant l'enthousiasme, les pertes
poussant à se refaire, l'instant s'est transformé en heures, le
poulet en carcasse charbonneuse et la cuisine en antre pestilentiel.
Oh ! combien de volailles,
combien de clafoutis
Placés dans un bon four à la
chaleur tournante
D'un jeux de cartes honteux,
victimes innocentes
Suite à un long oubli ont terminé
trop cuits ?
Victor Hugo (Pullo nox)
Comme Totor, je déplore cette passion
qui fait vivre aux gallinacée les Heures Les Plus Sombres De Leur
Histoire. D'autant plus qu'après des années d'abstinence, je viens
de rechuter. Eh oui, plutôt que de suivre mes vocations d'éthologue,
de géographe et de fin observateur de la vie politique, je cède à
l'appel des cartes. Je belote, rebelote, dixderère, coupe, choisis
l'atout, maudis mon partenaire, perds des jetons, en regagne, et les
heures passent...
J'en viens à n'écouter que d'une
oreille distraite les vœux du président ! C'est vous dire !
L’œil hagard, je suppute les chances que trèfles, cœurs, pics ou
carreaux ont de m'apporter la victoire, je prie pour que mon as ne
soit pas coupé, pour que mon partenaire ait du jeu, me désole d'une
donne injuste, me réjouis des gains, m'entête à tenter d'effacer
mes pertes. Bref, je connais les affres du joueur. Sans pour autant
débourser un centime : je n'ai aucun besoin de gagner de
l'argent et encore moins envie d'en perdre...
Les heures les plus sombres de son histoire : excellent ! Si j'avais mauvais esprit (Dieu m'en préserve) je dirais bien fait -sauf pour vous.
RépondreSupprimerNéanmoins, faudra qu'on m'explique pourquoi à l'Unico du coin, le poulet noir est plus cher que le banal poulet blanc : avez-vous goûté le votre, au moins ?
Mise au point : Il s'agit là d'une image prise sur Facebook. Elle était accompagnée de la légende suivante : Poulet à la Facebook. Mettre le poulet dans le four. Aller faire un tour sur Facebook.
SupprimerPersonnellement, quand je mets un rôti (poulet ou autre) au four, en m'aidant de la minuterie, je l'arrose tous les quarts d'heure afin qu'il reste moëlleux. Une telle mésaventure ne saurait m'arriver.
On se la pète parce qu'on roule en voiture américaine ou Dieu sait quoi, et on a un four qui n'a pas de programmateur ?
RépondreSupprimerMon four est programmable et j'ai revendu ma Daimler. Voyez les explications que j'ai données à Al.
SupprimerMon four est programmable [et ]j'ai [re]vendu ma Daimler.
SupprimerDiantre, soignez un peu vos alexandrins !
Même les poulets se mettent"au vivre ensemble"
RépondreSupprimerOù va t on?
Je ne sais pas mais l'important c'est qu'on y aille !
SupprimerJe crains que ce poulet ne soit trop cramé pour être dégusté.
RépondreSupprimerIl y avait longtemps que je n'avais pas rencontré le verbe "supputer".
RépondreSupprimerVous avez davantage de vocabulaire que notre premier ministre.
C'est possible.
SupprimerJ'avais proposé "poulet à la Jeanne d'Arc" mais mon commentaire s'est perdu dans le cyberespace.
RépondreSupprimerDisparition inquiétante !
SupprimerCette pauvre bête avait-elle au moins un petit suisse dans le fondement ?
RépondreSupprimerC'est peut-être quand même mangeable si on retire le cramé ? Au moins par le chien du voisin ou le renard de passage...
Droopyx
J'ignorais que les poulets se livraient à de telles perversions !
Supprimer