La mort des Michel est certes aussi
triste que celle des Bernard ou des Lucienne mais quand ils sont
célèbres, ça donne lieu à des hommages et des rétrospectives.
Par exemple lorsque Michel Delpech a disparu, ce fut l'occasion
d'entendre ses vieux succès. Parmi ceux-ci figura un hymne d'amour
à Marianne cette incarnation de la république sans les valeurs de
laquelle nous serions pire que des animaux. Le refrain en était :
Dieu ! Mais que
Marianne était jolie
Quand elle marchait dans les rues de Paris
En chantant à pleine voix :
"Ça ira ça ira... toute la vie."
Quand elle marchait dans les rues de Paris
En chantant à pleine voix :
"Ça ira ça ira... toute la vie."
Étant trop jeune pour
avoir connu cette époque bénie, je ne porterai aucun jugement sur
les qualités plastiques de cette allégorie. Toutefois, mon goût
pour l'histoire m'a amené à penser que la joliesse n'était pas sa
seule qualité. Elle savait également se montrer joueuse, voire même
taquine comme en témoigne sa propension à décapiter les gens puis
à se promener avec leur tête au bout d'une pique. Les massacres de
septembre 1792 montrèrent qu'elle savait sévir quand nécessaire.
La Terreur qui suivit nous la montra rigoureuse. En Vendée, elle fit
preuve de discernement en séparant le bon grain de l'ivraie. Hélas,
il y avait peu de bon grain ! Son goût des sciences lui fit
faire à Nantes des expériences sur la flottabilité comparée des
prêtres (lestés ou non) et des laïcs et à Lyon sur la résistance
du canut et du soyeux aux pilonnages d'artillerie comme aux
fusillades.
Une liste exhaustive des
mérites insignes de la jolie Marianne serait fastidieuse. On peut
même se demander si parmi ses nombreuses qualités ne se seraient
pas glissés quelques bien pardonnables défauts. On aurait tort. Car
il ne faut pas oublier qu'elle succédait à un régime atroce,
inique, où le serf ployait sous l'impôt tandis qu'une soi-disant
élite se gobergeait, que des rois infâmes exerçaient un pouvoir
sans limite et que le clergé maintenait le peuple dans une morbide
superstition.
C'est du moins ce dont
des décennies de propagande active sont parvenues à convaincre le
bon populo. Hors la république, point de salut, point de ces valeurs
dont on nous rebat les oreilles. On serait logiquement tenté de
croire que dans la dizaine de monarchies qui survivent en Europe on
pratique le servage, la corvée, le prétendu droit de cuissage, que
l'obscurantisme religieux y fait rage, que d'iniques impôts y
réduisent le peuple à la famine etc. Mais est-ce vraiment le cas ?
Il semblerait qu'au
Royaume-Uni, en Espagne, en Belgique, en Suède, au Pays-bas, on
connaisse peu ou prou le même régime démocratique avec ses mérites
comme ses dérives. Plutôt que républicaines les obscures valeurs
qui nous gouvernent me paraissent plutôt celles de la démocratie.
Or donc, que la France ait un président ou un roi ne changerait rien
de fondamental.
Toutefois, vu le triste
spectacle que nous offre de plus en plus l'élection présidentielle
et les candidats qu'elle porte au sommet, j'en suis à me demander si
un roi ou une reine ne personnifieraient pas mieux et plus
durablement la France que les tristes politicards que, par défaut,
par dépit, par erreur on porte provisoirement au rang de chef d'État
avant que l'impopularité ne leur ôte toute légitimité à parler
au nom du pays. Il me semble qu'un souverain doté d'un seul pouvoir
de conseil, représenterait mieux la France que des politiciens
roublards au seul service de leur ambition. Les candidats au pouvoir
devraient se contenter d'un rôle de premier ministre, mieux adapté
à leur stature.
Un tel changement aurait
en outre le mérite de nous épargner les frais d'une élection
quinquennale mais surtout les dérives qu'elle implique :
frontières mal définies entre chef d'État, chef de gouvernement et
chef de parti, élections parlementaires soumises au résultat des
présidentielles, etc.
Mais ne rêvons pas :
nous ne sommes pas à la veille d'un tel changement. De même, la fin
de la longue dégringolade du régime actuel qui ne peut se montrer
efficace que lorsqu'une large majorité du peuple accorde durablement
sa confiance à un homme n'est pas pour demain.
Je ne suis pas d'accord avec vous. Je pense que Hollande se verrait très bien roi de France. D'ailleurs c'est bien simple je suis d'accord pour refaire la révolution !
RépondreSupprimerC. Monge
Je préfère les évolutions aux révolutions car sans évolution une révolution ne mène à rien comme l'a clairement démontré celle de 1789 et aussi celle d'octobre. Quant à François III Hollande, je n'en voudrais par pour roi.
SupprimerDans l'état de déshérence où se trouve notre Nation, je me demande s'il existe dans le Gotha une seule personne sensée pour vouloir reprendre l'héritage de nos rois, même s'il n'y avait qu'à se baisser pour le ramasser.
RépondreSupprimerPeut-être que dans le Gotha se cache un courageux...
SupprimerLe "courageux" "se cache" et se cachera longtemps encore car il n'est pas téméraire !
SupprimerUn roi, mais pas une monarchie absolue de droit divin.
RépondreSupprimerEn évoquant la monarchie absolue, je pense à l'île de Sercq qui est toujours dirigée par un Seigneur comme au mien âge.
Il y a des moments où j'irais faire un tour pourtant les automobiles y sont interdites.
Sercq est un des derniers territoire où existe encore la loi médiévale même si depuis quelques années, une intrusion moderniste s'est invitée pour plaire à l'Europe et à certains nouveaux habitants richissimes
SupprimerUne monarchie constitutionnelle, bien entendu.
SupprimerUne monarchie constitutionnelle permettrait de restaurer le catholicisme en tant que religion d'Etat. Pour mémoire, il y a 6 pays membres de l'Union Européenne qui ont une religion d'Etat et je ne crois pas que ce soient des antres d'oppression pour autant. Pour autant, il faut absolument éviter de tomber dans les travers des monarchies européennes dans lesquelles le roi n'a aucun pouvoir. Il doit pouvoir refuser tel texte de loi parce qu'amoral par exemple.L'Etat doit être réduit aux seuls champs régaliens : sécurité, justice, armée, diplomatie. Le reste donné aux régions, restaurées dans leurs frontières historiques, qui dotées d'un parlement géreront les domaines économiques, fiscaux, sociaux, éducatifs, un peu à la manière des cantons helvétiques, ce qui était peu ou prou le mode de fonctionnement de l'Ancien Régime. Le bicamérisme pourrait continuer, mais sans le système des partis politiques, créateurs de division. On privilégierait une vision organique de la société pour la représentation nationale, à la place des habituels apparatchiks, siégeraient des représentants des composantes de la nation. Seraient représentés : les salariés, les artisans, les commerçants, les entrepreneurs, les familles, etc., toutes ces catégories disposant d'un nombre égal de sièges, ainsi la course à la majorité serait oubliée au profit de la recherche du bien commun.
SupprimerUne France fédérale, un roi avec droit de veto, le catholicisme religion d'état, la mise au ban des partis, vous n'y allez pas avec le dos de la cuiller ! L'idée, si bonne soit-elle, ne me semble pas près d'être adoptée par une majorité de nos concitoyens...
Supprimerque faut il apprendre?
SupprimerMaître Jacques, il faudrait juste leur apprendre l'histoire de France, leur montrer que c'est ainsi que ce pays s'est construit et à fort bien fonctionné jusqu'à ce que des bourgeois envieux et manipulateurs s'emparent du pouvoir. C'est d'ailleurs à partir de ce moment que la grande décarrade a commencé. A compter de 1789, la France a connu six invasions d'armées étrangères, dont deux qui se sont transformées en occupation, chose que la France n'avait pas vue depuis Louis XIII.
SupprimerUn roi? Ce ne peut pas être pire et ça nous épargnerait les élections présidentielles.
RépondreSupprimerdécidément...
SupprimerMême si c'était l'unique avantage, ce serait déjà ça !
SupprimerVous prêchez un convaincu...mais j'aurai ma revanche!
RépondreSupprimerAmitiés.
J'espère que celle-ci ne sera pas trop violente !
SupprimerMerci pour ce dessin !
RépondreSupprimerpourquoi l'écrire ?
RépondreSupprimerEt pourquoi pas ?
RépondreSupprimerparce qu'il ne l'illustre pas ou je l'ai mal compris.
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