De temps à autre je crée un groupe ou une communauté
Facebook. En général leur audience
demeure confidentielle, se limitant à quelques amis. Malgré tous leurs mérites, Les Amis de Robert-Tugdual Le Squirniec
(philosophe breton), au temps de leur plus grande gloire n’ont jamais été
qu’une poignée. Il arrive de temps en temps que de nouveaux impétrants se
manifestent. Malheureusement leurs intentions ne sont pas pures. L’une vend des
chaussures, l’autre des lunettes de soleil, bref, il s’agit de margoulins plus
intéressés par d’éventuels profits que par la haute philosophie. Je me vois
donc contraint de les virer. Afin de
leur éviter le douloureux sentiment qu’engendre toute exclusion, j’ai donc
décidé de ne plus admettre personne. La file des candidats s’allonge et je suis
bien conscient qu’il est possible que parmi eux puissent se trouver des amateurs
sincères impatients d’enrichir de leurs interventions la philosophie bretonne, mais je reste inflexible.
Toutefois, une de mes communautés a atteint des effectifs
sinon importants, du moins inhabituels : deux-cent cinquante personnes l’ont
liké. Il faut dire que l’enjeu était de taille et le thème d’actualité. Pour que Leonarda continue d’enrichir le
Kosovo poursuivait le noble but de faire bénéficier un petit état des
Balkans des richesses inouïes dont cette jeune personne avait plus de quatre
ans durant fait profiter la France. Il faut également souligner qu’afin d’offrir
à cette cause tout le soutien qu’elle méritait, je n’avais pas épargné mes
efforts. J’avais posté des liens sur les pages soutenant l’expulsion ou le
retour de ce petit trésor à pattes afin de leur proposer une approche plus
positive de la question.
S’ensuivit le (très relatif) succès ci-dessus évoqué.
Seulement, cela n’alla pas sans malentendus tant il est vrai que le nombre nuit
inévitablement à la qualité. Certains intervenants ne saisirent pas bien le but
de la communauté et, pensant qu’elle défendait le retour de la belle Rrom, m’agonirent
d’insultes. D’autres se mirent à lancer des débats où les invectives fusaient.
Je dus leur signaler qu’ils ne se trouvaient pas sur un forum mais sur une page
au service d’une cause incontestable. D’autres encore ternirent la haute tenue des communications
par des bordées de déclarations haineuses, racistes ou de simple mauvaise goût.
Tout cela devenant lassant, je décidai
donc de supprimer la page. Quand le délai de quatorze jours sera écoulé, il ne
restera donc plus trace (ailleurs que dans les dossiers des services d’espionnage
Étasuniens) de cette communauté.
Cette expérience aura toutefois eu le mérite de confirmer ma
certitude depuis longtemps acquise que le pluriel ne vaut rien à l’homme. Dès
que l’on dépasse un certain nombre, on est immanquablement entouré d’une bande
de cons. C’est aussi déplorable qu’inévitable. Ce qui a pour conséquence que la
moindre opinion, si juste soit-elle, pour devenir majoritaire doit forcément
être soutenue par un grand nombre d’imbéciles qui s’y rallieront sur des
malentendus ou pour des raisons diamétralement opposées à celles qui la sous-tendent.
Mais vu qu’en démocratie, seule la majorité compte, on n’a de choix qu’entre l’isolement
et la promiscuité.
Ce qui a pour conséquence que la moindre opinion, si juste soit-elle, pour devenir majoritaire doit forcément être soutenue par un grand nombre d’imbéciles
RépondreSupprimerHi hi hi hi..........
Le rire est ambigu : exprime-t-il l'amusement dû au ridicule de l'assertion ou une approbation ?
SupprimerUne approbation bien sûr.
SupprimerTiens je ne vais plus faire que des commentaires sous forme d'onomatopées.
RépondreSupprimerC'est reposant et ça correspond mieux à mon modeste tempérament.
Qu'en pensez vous ?
cf supra.
Supprimera plus de quatre, on devient une bande de cons. Gaffe, avec Fredi Maque et moi, ça fait déjà trois...
RépondreSupprimerVu que je réponds tardivement, nous en sommes une belle bande.
SupprimerL'isolement est plus supportable et même plus reposant.
RépondreSupprimerAssez d'accord.
SupprimerÊtre entouré de jeunes et jolies et femmes entièrement nues, c'est le pied mais c'est jamais le cas, ouaich!
RépondreSupprimerIl est vrai que dans cette hypothèse un homme hétéro pense généralement à autre chose qu'à évaluer le degré d'intelligence de celles qui l'entourent.
SupprimerN'est-ce pas Sénèque qui a sorti un truc du genre "la preuve du pire, c'est la foule" (dans ma vulgaire petite traduction de super-marché)? Voilà en tous cas une assertion que je pourrais tout à fait faire mienne. Que j'ai faite mienne, même.
RépondreSupprimerEn fait, elle est de Lao-Tseu.
SupprimerTout à fait juste et belle conclusion. Cela explique, à mon sens, les remarquables résultats de nos belles démocraties.
RépondreSupprimerSi elle est juste et belle, elle n'en est pas moins triste...
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