« O felix culpa quae talem et tantum meruit habere
redemptorem »
Et si l’élection de François hollande s’avérait l’heureuse
faute qui nous valait la rédemption ? Si son mandat calamiteux était l’occasion
de voir les cerveaux français lavés des idées mortifères dont la bienpensance les a pollués depuis des
lustres ? Et si, ainsi régénérés, nos concitoyens finissaient par réaliser
que la meilleure façon de marcher n’est pas sur la tête ?
J’entends ici et là des « Hollande démission ! »
A part nous changer un peu des « Sarkozy démission ! » de
naguère qui nous ont conduits aux déconvenues actuelles quel est l’intérêt de
ce slogan ? Et surtout à quoi servirait-il qu’il soit suivi d’effets ?
Admettons que, à l’écoute des Français comme il se déclare,
le brave François entende dès demain ces clameurs, quitte son poste et abandonne
la politique au profit du macramé et de la pâte à modeler. Que ce passerait-il ?
De nouvelles élections opposant M. ou Mme Trucmuche à Mme ou M. Machin. Un de
ces deux personnages sera forcément élu, non pas en fonction d’un programme
susceptible de redresser la France mais en fonction du niveau de rejet de son
adversaire. Car qu’on le veuille ou non, en dehors peut-être de M. Valls, aucun
candidat potentiel ne dispose d’une popularité suffisante pour éviter d’être à
son tour rejeté à la moindre alerte économique, sociale ou sociétale.
A part jeter le pays dans davantage de chaos, ce départ ne
servirait à rien.
Au contraire, laissons le temps à M. Hollande et à son
équipe de finir de discréditer le socialisme, qu’il soit de gauche ou de
droite. Laissons le temps à ses idéologues de mettre en œuvre leurs idées
stupides jusqu’à ce qu’elles inspirent aux Français un salutaire dégoût. Laissons le temps aux peu de sectaires qui
continuent de le soutenir de montrer, leur rage montant, le vrai visage de leur
intolérance. Nous n’avons qu’à y gagner !
Imaginons que M. Valls soit bientôt nommé premier ministre :
ça lui permettrait de se discréditer et de perdre la confiance qu’on
lui accorde à tort. Admettons que la réforme judiciaire de Mme Taubira porte
ses fruits et entraîne une explosion des récidives : ça permettra aux braves
gens de mieux chasser de leurs esprits
les tentations bisounoursiques. Nous n’avons
qu’à y gagner sur le moyen (voire le long) terme…
Et puis SURTOUT nous pourrions mettre à profit le temps
ainsi imparti pour faire s’enraciner des opinions de simple bon sens. Surtout
que, faute d’un HOMME ou d’une FEMME D’ÉTAT (pas
du genre de celle de Michel Desgranges) capable d’incarner les valeurs de
la droite et d’entraîner l’adhésion aucun changement réel ne serait possible.
Or cet homme (ou cette femme) où est-i(ou elle) ? Vous le (ou la) voyez,
vous ? Ces personnes n’émergent qu’aux
moments de grande tourmente. Ils existent bien avant mais les circonstances ne
permettent pas qu’ils donnent leur mesure.
Il se peut donc, pour reprendre les termes de Saint Augustin
qu’une faute ait pour conséquence la rédemption. Laquelle ne saurait être l’œuvre d’un
homme mais de tous. Ah oui ? Et si personne n’émerge ? Et si les
idées mortifères continuent de régner ? Eh bien rien de nouveau sous le soleil :
nous continuerons de gentiment sombrer. Avec ou sans Hollande.
"François hollande", tu quoque.
RépondreSupprimerExcellent billet, cher Jacques. Le problème, c'est que ça coûte quand même la peau des fesses, et que certains n'en ont pas les moyens, ces "certains" devenant de plus en plus nombreux par ailleurs. Avez-vous donc un cœur ? ;)
Fluctuat nec mergitur ?
RépondreSupprimerJe vois plutôt le naufrage...
Neptunus favet eunti (devise de Nantes).
SupprimerLe prix à payer n'est il pas trop élevé?
RépondreSupprimerLes français étant des veaux sans mémoire, je crains qu'il ne réélise en 2017.
Impossible ! Il n'aura pas l'aura de Mitterrand en 88, ni le caractère du tribun qu'il a essayé d'être en 2012 (sans que les média ne révèle vraiment la vacuité du personnage).
SupprimerSes dernières interventions sont pathétiques.
Faut-il qu'il devienne malade pour susciter au moins un intérêt apitoyé ?
Amike
En effet, l'homme providentiel, s'il existe se trouve bien caché derrière tous les politicards qui nous enfoncent dans le purin. Ils ne risquent pas de le laisser sortir!
RépondreSupprimerMais il est toujours bon de faire confiance à Saint Augustin, il a raison...mais à long terme. Dans l'immédiat nous boirons le calice Flanby jusqu'à la lie. Quant au bel hidalgo, je doute qu'il accepte d'aller se pourrir la popularité bidon à Matignon.
Amitiés.
Il faut attendre de toucher le fond pour espérer rebondir? Je ne sais pas si le rebond va se produire. En ce qui concerne la chute, je suis plus confiant.
RépondreSupprimerY a bien Nicolas Dupont-Aignan (NDA pour les intimes) mais son anti-européisme primaire (que je partage) et son côté propre sur lui (aucun anathème à craindre de sa part) lui vaut le mépris des medias...
RépondreSupprimerSurtout que, faute d’un HOMME ou d’une FEMME D’ÉTAT
RépondreSupprimerDe toutes façons il n'y a plus d'hommes ni de femmes pas plus que d'Etat. Alors......
"Au fond, comme chef de l'État, deux choses lui avaient manqué : qu'il fût un chef ; qu'il y eût un État."
RépondreSupprimerUn jugement du général De Gaulle qui s'applique très bien à François Hollande.
PS: je crois qu'on écrit plutôt: "(Ne) t'en va pas" à l'impératif, donc pas de S à "va"...
RépondreSupprimerVous avez parfaitement raison. Le temps de me donner une gifle et je vais corriger !
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