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samedi 9 novembre 2013

T’en va pas, François, t’en va pas !



« O felix culpa quae talem et tantum meruit habere redemptorem »
Et si l’élection de François hollande s’avérait l’heureuse faute qui nous valait la rédemption ? Si son mandat calamiteux était l’occasion de voir les cerveaux français lavés des idées mortifères  dont la bienpensance les a pollués depuis des lustres ? Et si, ainsi régénérés, nos concitoyens finissaient par réaliser que la meilleure façon de marcher n’est pas sur la tête ?

J’entends ici et là des « Hollande démission ! » A part nous changer un peu des « Sarkozy démission ! » de naguère qui nous ont conduits aux déconvenues actuelles quel est l’intérêt de ce slogan ? Et surtout à quoi servirait-il qu’il soit suivi d’effets ?

Admettons que, à l’écoute des Français comme il se déclare, le brave François entende dès demain ces clameurs, quitte son poste et abandonne la politique au profit du macramé et de la pâte à modeler. Que ce passerait-il ? De nouvelles élections opposant M. ou Mme Trucmuche à Mme ou M. Machin. Un de ces deux personnages sera forcément élu, non pas en fonction d’un programme susceptible de redresser la France mais en fonction du niveau de rejet de son adversaire. Car qu’on le veuille ou non, en dehors peut-être de M. Valls, aucun candidat potentiel ne dispose d’une popularité suffisante pour éviter d’être à son tour rejeté à la moindre alerte économique, sociale ou sociétale.

A part jeter le pays dans davantage de chaos, ce départ ne servirait à rien.

Au contraire, laissons le temps à M. Hollande et à son équipe de finir de discréditer le socialisme, qu’il soit de gauche ou de droite. Laissons le temps à ses idéologues de mettre en œuvre leurs idées stupides jusqu’à ce qu’elles inspirent aux Français un salutaire dégoût.  Laissons le temps aux peu de sectaires qui continuent de le soutenir de montrer, leur rage montant, le vrai visage de leur intolérance. Nous n’avons qu’à y gagner !

Imaginons que M. Valls soit bientôt nommé premier ministre : ça lui permettrait  de  se discréditer et de perdre la confiance qu’on lui accorde à tort. Admettons que la réforme judiciaire de Mme Taubira porte ses fruits et entraîne une explosion des récidives : ça permettra aux braves gens  de mieux chasser de leurs esprits les tentations bisounoursiques.  Nous n’avons qu’à y gagner sur le moyen (voire le long) terme…

Et puis SURTOUT nous pourrions mettre à profit le temps ainsi imparti pour faire s’enraciner des opinions de simple bon sens. Surtout que, faute d’un HOMME ou d’une FEMME D’ÉTAT (pas du genre de celle de Michel Desgranges) capable d’incarner les valeurs de la droite et d’entraîner l’adhésion aucun changement réel ne serait possible. Or cet homme (ou cette femme) où est-i(ou elle) ? Vous le (ou la) voyez, vous ?  Ces personnes n’émergent qu’aux moments de grande tourmente. Ils existent bien avant mais les circonstances ne permettent pas qu’ils donnent leur mesure. 

Il se peut donc, pour reprendre les termes de Saint Augustin qu’une faute ait pour conséquence  la  rédemption. Laquelle ne saurait être l’œuvre d’un homme mais de tous. Ah oui ? Et si personne n’émerge ? Et si les idées mortifères continuent de régner ? Eh bien rien de nouveau sous le soleil : nous continuerons de gentiment sombrer. Avec ou sans Hollande.

12 commentaires:

  1. "François hollande", tu quoque.

    Excellent billet, cher Jacques. Le problème, c'est que ça coûte quand même la peau des fesses, et que certains n'en ont pas les moyens, ces "certains" devenant de plus en plus nombreux par ailleurs. Avez-vous donc un cœur ? ;)

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  2. Fluctuat nec mergitur ?

    Je vois plutôt le naufrage...

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    1. Neptunus favet eunti (devise de Nantes).

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  3. Le prix à payer n'est il pas trop élevé?

    Les français étant des veaux sans mémoire, je crains qu'il ne réélise en 2017.

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    1. Impossible ! Il n'aura pas l'aura de Mitterrand en 88, ni le caractère du tribun qu'il a essayé d'être en 2012 (sans que les média ne révèle vraiment la vacuité du personnage).
      Ses dernières interventions sont pathétiques.
      Faut-il qu'il devienne malade pour susciter au moins un intérêt apitoyé ?

      Amike

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  4. En effet, l'homme providentiel, s'il existe se trouve bien caché derrière tous les politicards qui nous enfoncent dans le purin. Ils ne risquent pas de le laisser sortir!
    Mais il est toujours bon de faire confiance à Saint Augustin, il a raison...mais à long terme. Dans l'immédiat nous boirons le calice Flanby jusqu'à la lie. Quant au bel hidalgo, je doute qu'il accepte d'aller se pourrir la popularité bidon à Matignon.
    Amitiés.

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  5. Il faut attendre de toucher le fond pour espérer rebondir? Je ne sais pas si le rebond va se produire. En ce qui concerne la chute, je suis plus confiant.

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  6. Y a bien Nicolas Dupont-Aignan (NDA pour les intimes) mais son anti-européisme primaire (que je partage) et son côté propre sur lui (aucun anathème à craindre de sa part) lui vaut le mépris des medias...

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  7. Surtout que, faute d’un HOMME ou d’une FEMME D’ÉTAT

    De toutes façons il n'y a plus d'hommes ni de femmes pas plus que d'Etat. Alors......

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  8. "Au fond, comme chef de l'État, deux choses lui avaient manqué : qu'il fût un chef ; qu'il y eût un État."

    Un jugement du général De Gaulle qui s'applique très bien à François Hollande.

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  9. PS: je crois qu'on écrit plutôt: "(Ne) t'en va pas" à l'impératif, donc pas de S à "va"...

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    1. Vous avez parfaitement raison. Le temps de me donner une gifle et je vais corriger !

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