Une communauté Facebook appelle à une manifestation à Paris
le 26 janvier 2014 qui serait un Jour de
colère (Dies irae, dies illa !). Certains collègues de la Réacosphère™ soutiennent cette initiative.
Il ne faudra cependant pas compter sur moi et ceci pour
trois raisons basées sur la nature, l’endroit et la date de l’événement.
Une manifestation ?
J’ai horreur de la foule. Marcher en braillant des slogans et en portant des pancartes ou autres banderoles
me paraît une activité plutôt ridicule
qu’il me semble préférable, pour cela, de laisser à la gauche qui en est friande.
A Paris ? Sauf à y être obligé, je ne pense pas
remettre jamais les pieds dans cette ville que j’ai avec le temps fini par ne
plus aimer.
Le 26 janvier ? Choisir une date en plein cœur de
l’hiver ne me semble pas judicieux : autant choisir un champ de chardons
pour aller, l’été venu, s’ébattre dans
la nature avec l’élu(e) de son cœur. La froidure ou la neige peuvent nuire
gravement au succès de la chose.
Et quand bien même ces objections seraient insuffisantes, alors
que le rapport
des préfets indique une France au bord de l’explosion sociale, alors que,
selon un
dernier sondage, ils ne seraient que
15% à soutenir l’équipe en place, alors qu’un peu partout les manifestations
diverses de mécontentement sectoriels se multiplient, est-il vraiment nécessaire
d’envoyer un « signal fort » au gouvernement ? La fameuse « coagulation » des
mécontentements que l’on dit crainte par le gouvernement, à quoi servirait-elle ?
A renverser ce dernier ? Et pour le remplacer par qui ou par quoi ? Est-il nécessaire ou simplement souhaitable
de plonger le pays dans le chaos en fédérant des mécontentements qui n’ont
de commun que leurs rejets ?
Gouvernement et Président sont certainement déjà
on-ne-peut-plus-conscients de la gravité de la situation. Seulement, que peuvent-ils
faire ? Se droitiser en perdant ses troupes à gauche sans pour autant en
gagner à droite ? Se gauchiser en exaspérant une opinion de droite déjà de
plus en plus radicalisée sans pour autant satisfaire son aile gauche qui se
verra alors autorisée à exiger toujours plus ?
En 2012, M. Hollande a vaincu sur un malentendu. Résultat de
cinq ans de Sarkozy-bashing, certains éléments de ce ventre mou qu’est l’électorat
flottant qu’on appelle centriste l’a préféré au président sortant pensant que
tout le mal venait de ce dernier et que, par magie, le falot président du CG de
Corrèze résoudrait tout. Le président lui-même
devait parier sur une sortie de crise
tombée du ciel pour redresser la situation. Le ciel est resté sourd à ses
attentes.
Alors on nous amuse (au sens du XVIIe siècle) en parlant
lutte contre un racisme largement fantasmé, pensant ainsi rassembler et
empêcher que se fédère une droite dont une partie serait par ce biais
disqualifiée. Je crains que ça ne marche pas vraiment car tout le monde emboite
le pas des valeureux antiracistes, de la droite « extrême » à l’extrême
gauche.
Tout ça pour dire qu’en l’état des choses, il me semble qu’il
ne sert à rien de réclamer une démission et de nouvelles élections avant que ne
se constitue une majorité alternative fédérée autour d’un projet à la fois
clair et crédible. Chose, que, tel sœur Anne, je ne vois pas venir. Je nous
vois mal barrés.
Pourquoi écrire un article sur ce sujet, me suis-je dit, puisque quelqu'un d'autre peut le faire à ma place et mieux que je ne pourrais le faire?
RépondreSupprimerSi ce que j'écris vous satisfait...
SupprimerJe n'irai pas d'avantage, et pour les mêmes raisons que vous (mais surtout les deux premières).
RépondreSupprimerVous savez, avec nos bronches rétrécies par tant d'années de tabagisme, il est prudent d'éviter les coups de froid.
SupprimerLe chaos peut générer des choses inattendues...
RépondreSupprimerJ'en serai, pour ma part (jouant à domicile, je n'ai pas de mérite).
On peut déjà lancer les paris sur les arrestations préventives : 100 ? 1000 ?
Ce gouvernement est tellement sur la défensive qu'il arrête (ou poursuit) tout le monde. Ça a au moins l'avantage de mettre en évidence son goût peu prononcé pour la liberté.
SupprimerJe ne pense pas, pour ma part, qu'il soit bon de laisser ces gens-là en paix. Ils ne lâcheront pas leur fromage, c'est sûr mais mettre concrètement en évidence leur extraordinaire impopularité ne me semble pas être une si mauvaise idée.
RépondreSupprimerAmitiés.
Ont-ils vraiment besoin qu'on la mette en évidence ? Ils ne la connaissent que trop bien leur impopularité. Je me demande d'ailleurs comment les ministres peuvent continuer à faire comme si et à se montrer optimistes. Seraient-ils dopés ?
SupprimerNouratin a raison !
RépondreSupprimerJe n'irai pas non plus pour d'autres raisons que les vôtres, mais le coeur y sera, et plutôt deux fois qu'une !
Vous me faites l'effet d'avoir une certaine dose de naïveté lorsque vous écrivez : " Gouvernement et Président sont certainement déjà on-ne-peut-plus-conscients de la gravité de la situation".
Je n'en crois rien. C'est entendu, ils sont au courant grâce au rapport sans ambiguïté des préfets. Mais ils pensent qu'ils pourront échapper aux conséquences de leurs actes, qu'un rien pourra retourner la situation en leur faveur : un singe, une banane ou n'importe quoi d'autre.
Dans ces conditions il faut encourager tous ceux qui vont avoir le courage physique de s'opposer à ce pouvoir honni.
Je pense que dans la coulisse, il existe des patriotes - pas forcément des énarques - qui réfléchissent à comment remettre le pays à l'endroit, le moment venu.
On a déjà vécu ce genre de situation dans notre histoire où, au moment où les choses allaient à vau-l'eau, on a assisté au moment où on s'y attendait le moins, à un changement de cap spectaculaire.
Chère Mildred, la naïveté est une de mes caractéristiques principales. A leur place, qui n'implorerait le ciel (ou tout autre force puissante) pour que ça change, vu que leur marge de manœuvre est quasi-inexistante ?
SupprimerQue l'histoire nous ait réservé des surprises, je le sais. Seulement, elles n'ont pas toujours été agréables (je pense notamment aux tenants de l'Algérie Française qui, après avoir porté De Gaulle au pouvoir, ont connu de légères désillusions). Je crois que, sans changement profond des mentalités, aucun "homme (ou femme) providentiel(le)" ne pourra rétablir le pays.
D'autre part, ayant un reste de sens démocratique, il me semble que c'est des urnes que doit venir le changement et non de la rue. Je laisse ces méthodes aux "démocrates" autoproclamés de gauche.
Cher Jacques, je suis tout à fait d'accord avec vous.
SupprimerAux urnes, citoyens ! Na !
Mais sur des bases claires et nettes, Mildred, sur des bases, pas sur un rejet !
SupprimerAllez-y en Daimler ! Ca aurait de la gueule !
RépondreSupprimerCertes, Robert, certes ! Mais défiler en Daimler au milieu d'un cortège sera-t-il autorisé ?
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RépondreSupprimerSocial-traître, flemmard, j'en-foutre, aquoiboniste....
Retraité.
Que l'on défile ou pas, nos incapables socialistes s'en moquent, ils continueront à se gaver grassement de l'argent publique, j' y irais peut être , ce sera une occase de voir les nauséabonds ensemble .
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