Ces emplois sont bien entendu pourvus par des non-Français
auxquels nous n’exprimerons jamais suffisamment notre infinie reconnaissance.
Vivant dans une France si profonde qu’on pourrait la qualifier
d’insondable ou l’immigré est denrée rare sinon recherchée, je constate que,
bien qu'incontestablement français, les locaux ne refusent pas ces emplois.
Serait-ce par manque d’information ? N’aurait-on pas songé à les avertir
qu’être éboueur ou ouvrier du bâtiment était indigne de leur nationalité et de
leur niveau culturel élevé ? Faudrait-il trouver d’autres raisons à cette
aberration ?
Force est de reconnaître que le niveau d’étude moyen n’est
pas des plus élevés. En effet, seuls 2,8 % de la population est titulaire d’un
diplôme de l’enseignement supérieur long alors que 35 % n’ont aucun diplôme et
qu’ils sont seulement 19,7% à atteindre ou dépasser le niveau baccalauréat. Ces
chiffres ne sont étonnants que si l’on ne prend pas en compte le fait que la
population est vieillissante : 38,7 % est âgée de plus de soixante ans
alors que la moyenne française est de 23,1 %. D’autre part, vu le type d’emplois
disponibles (ouvriers et employés en constituent plus des deux tiers alors que les
cadres n’en représentent que 4%) on peut supposer que ceux qui ont un niveau d’étude
plus élevé vont chercher du travail ailleurs. Pour ces raisons le peu d’emplois
disponibles trouve aisément preneur. D’autre part, une mentalité généralement
conservatrice (M. Hollande, malgré toutes ses immenses qualités n’a pas
recueilli une majorité de suffrages ici, loin s’en faut) n’est pas sans exercer
une pression certaine sur ceux qui préfèreraient un statut d’assisté à un
emploi médiocrement rémunéré.
Seulement, si Paris n’est pas la France, mon coin perdu de
basse Normandie non plus. Qu’est-ce qui peut bien faire la différence ?
Car ne l’oublions pas : si le niveau moyen d’instruction et l’attractivité
des emplois sont supérieurs en d’autres endroits, cela ne signifie aucunement que
les emplois ne nécessitant aucune qualification y sont inexistants et que des gens aptes à les remplir en soient
absents.
Ce
tableau de l’Insee montre clairement
que le taux de chômage des non-qualifiés est extrêmement plus élevé que celui
des diplômés. On est donc en droit de se demander ce qui fait que ceux-ci ne se ruent pas sur des emplois à leur portée
comme nos bons Bas-Normands et dans leur grande générosité refusent d’en priver
les immigrés. Allergie au manche de pioche et aux sonneries de réveil ?
Goût marqué pour l’assistanat ? Manque de structure morale et de
pression sociale ? Prétentions supérieures à leur valeur ? On se perd en
conjectures…
NB : Les chiffres donnés sont tirés de documents de l’INSEE
(Recensement de 2011).
Très bonne analyse, Jacques, mais, siouplaît, ne confondez pas "niveau d'études" et "niveau d'éducation"
RépondreSupprimerbeaucoup de bac+5 n'ont aucune éducation, et des bac-5 sont fort bien éduqués...
Je ne les confonds pas et vais de ce pas corriger !
SupprimerJe vois bien chez vous, en creux, malgré toutes vos circonvolutions abjectes, ce côté esclavagiste probablement hérité de vos ancêtres.
RépondreSupprimerDamned ! Je suis fait !
SupprimerMême dans une grande ville comme Paris, certains emplois sont occupés par des blancos, comme quoi!
RépondreSupprimerComme quoi, en effet !
SupprimerBen oui, quoi! Lorsqu'on peut être payé à ne rien foutre on serait bien bête d'aller travailler...enfin officiellement, veux-je dire.
RépondreSupprimerAmitiés.
Bête... ... ou honnête et fier...
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