Depuis quelques jours, profitant de
l’inhabituel beau temps, j’en entrepris de préparer mon terrain
en vue de la plantation des patates mises à germer devant une
fenêtre. Pour cela, je passe au croc la terre que j’avais labourée
à l’automne afin d’en retirer les mauvaises herbes et de
l’ameublir. Il y a deux ou trois jours j’aperçus un merle à un
peu plus d’un mètre de moi. Il tournait sa tête dans tous les
sens. Tout à coup, de quelques bonds, il s’approcha, saisit dans
son bec un lombric, avant de reprendre un peu de distance en
sautillant. Il se mit alors en devoir de picorer le malheureux ver
sans se soucier de ma proximité. Je m’approchai même sans qu’il
ne paraisse se méfier. J’allai alors chercher mon téléphone afin
de filmer la scène mais à mon retour l’oiseau s’était envolé.
Depuis,
chaque jour il me rend des visites intéressées. Il surveille mon
travail et dès que l’occasion se présente, il se hâte de saisir
d’un coup de bec les proies que je mets à jour. Des lombrics en
général mais hier ce fut un ver blanc (larve de hanneton) qui
connut un triste sort. Sans vouloir le vexer, je dois dire qu’avec
sa larve au bec, il avait l’air plus con que glorieux.
Qu’un
rouge-gorge vienne surveiller de près l’avancement de mes travaux
de bêchage afin d’en tirer parti est habituel. C’est tout juste
si ces petits impertinents ne viennent pas se jucher sur ma bêche
afin d’être au plus près d’éventuelle nourriture. Si je
signale ce fait c’est qu’en des décennies de jardinage, je
n’avais jamais vu un merle si peu farouche. Peut-être qu’une
longue fréquentation des jardins sourdevalais lui a appris que
l’homme ne représentait pas un réel danger pour lui et que la
balance risques/avantages penchait du côté des derniers.
Je
ne suis pas parvenu à filmer ni photographier mon voleur, celui qui,
en le privant de ses précieux lombrics appauvrit mon terrain. C’est
donc d’une photo empruntée au net que j’ai illustré mon
article. La ressemblance avec le mien est frappante, comme celle du
vers qu’il tient dans son bec avec ceux dont il prive mon jardin.
Je me souviens que quand mon père "faisait" son jardin, il était toujours escorté par deux ou trois merles, picorant presque sur ses talons.
RépondreSupprimerIl faut croire que jusqu'ici il n'y avait que des merles timides autour de moi.
SupprimerPour ma part, je ne connais que les merles moqueurs du Temps des Cerises :
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=ncs4WlWfIZo
L'excellent blog de Suzanne s'appelait "Le Merle moqueur", hélas, l'oiseau s'est tu voici trois ans.
SupprimerMoi non, j'ai assisté à l'événement. C'est le reste du monde qui en a été privé !
RépondreSupprimerEn revanche, je n'ai plus de tonalité sur ma caméra super-8...
RépondreSupprimerCet épisode étonnant, déjà connu dans le passé, avait donné lieu à cette exclamation:
RépondreSupprimer"Oh, merle alors!". Le temps et la vulgarité croissante l'ont légèrement modifiée.
Le Page.
Merci pour cette précision étymologique !
SupprimerMoquez vous, bedeau, moquez vous ! Sans être accro au smartphone, il me rend bien des services : modem pour Internet, appareil photo, caméra, GPS, etc. Dommage qu'il ne vide pas le lave-vaisselle, mais ça viendra ! On peut même téléphoner avec !
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