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mercredi 15 avril 2020

Une triste conséquence de plus !

Quand reverra-t-on cela ?


Depuis quelque temps, j’ai pris de plus en plus goût au poisson. Ce ne fut longtemps pas le cas. Il faut dire que, de mon enfance, je n’en gardais pas d’excellents souvenirs.Et cela pour une raison très simple : ma mère faisait ses courses au marché de Houilles ( ville dont le maire comme celui de Eu est un farouche ennemi de l’élision) qui avait lieu, si ma mémoire est bonne, le lundi. Le jour du poisson était, comme dans toute famille catholique qui se respecte, le vendredi. Il en résultait que le poisson n’était plus toujours très frétillant et que son goût s’en ressentait.

Depuis que je vis en Normandie, il m’arrive plus souvent d’en trouver du bien frais, parfois même chez Leclerc. Sinon, on en trouve sur le marché du village ainsi qu’à sa poissonnerie. Huit jours après le début du confinement, je me rendis donc au marché d’un pas allègre, bien décidé à acheter du poisson. Arrivé sur la place, force me fut de constater que le marché avait été annulé. Je me rabattis donc sur la poissonnerie. Je fis de même le jeudi de la semaine suivante et congelai mes achats. Comme il m’en restait le mardi suivant, je n’eus pas besoin de me réapprovisionner mais je vis que quelques commerçants étaient revenus au marché dont les deux poissonniers habituels.

C’est donc persuadé de n’avoir que l’embarras du choix que je me rendis hier au marché. Curieusement, je constatai au passage que la poissonnerie était fermée. Je poursuivis mon chemin jusqu’à la place pour y faire le triste constat que les poissonniers en étaient absents. C’est triste comme plusieurs semaines sans poisson que je revins bredouille. Au passage, je m’arrêtai pour lire une affichette apposée sur la vitrine de la poissonnerie. Celle-ci expliquait que, faute d’approvisionnement, ils s’étaient vu contraints, bien qu’autorisés à ouvrir, à fermer boutique. Je me souvins que lors d’une précédente visite, la propriétaire m’avait expliqué que le poisson se faisait rare mais, qu’ils parvenaient tout de même à en avoir un peu par leurs mareyeurs habituels. Il faut croire que ces derniers avaient depuis jeté l’éponge.

Il faut préciser que la filière française du poisson dépend à 60 % de la restauration, laquelle n’est pas près de reprendre ses activités et que la consommation des particuliers a également beaucoup baissé. Les mareyeurs n’achètent donc plus et les bateaux restent à quai et ça va durer. Combien de pêcheurs, de mareyeurs, de poissonniers vont se retrouver sur le carreau ? Encore un secteur d’activité qui, grâce au confinement, va se retrouver en grande difficulté. Espérons qu’au jour du bilan, ce dernier se sera montré capable de sauver beaucoup de vies. Si les pays qui n’y ont pas eu recours montraient une mortalité égale voire inférieure, on aurait créé une belle catastrophe pour rien !

10 commentaires:

  1. Un de mes cousins qui habite une modeste bourgade du Limousin vient de m'informer, suite à ma demande pour commenter votre article, que cette région est régulièrement approvisionnée en poissons de toutes natures.
    (il serait importé de Chine)

    ((le poisson, pas mon cousin))

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    1. Reçoivent-ils également du pangolin marin, un poisson certes un peu suspect mas néanmoins délicieux ?

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  2. Tiens, braking et pas breaking? Vous freinez des quatre fers?
    Orage

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    1. Orage, je sais que votre commentaire va paraître curieux mais je supprimerai tout commentaire venu de cette "personne" que je ne nommerai pas et qu'il vaut mieux ignorer.

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  3. Finalement, qu'est-ce que vous lui reprochez, à cette "personne" que vous ne voulez pas nommer, Oncle Jacques ? C'est vrai qu'il a l'air de les avoir fragiles, mais à part ça ?

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  4. Au marché de notre village, les poissonniers (qui ont encore divers animaux marins) racontent que le gouvernement a interdit aux pêcheurs de vendre à la criée leur pêche -- qu'ils ont été obligés de jeter.
    Quant au fleuriste, il peut vendre du thym et du serpollet, mais il a été contraint de détruire ses fleurs...

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    1. Il est probable que vos poissonniers s'approvisionnent directement auprès de pêcheurs ou de circuits plus ou moins courts.

      Ce que vous dites au sujet des fleurs est atterrant ! Transmettraient-elles le Covid ?

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  5. Vous savez ce que je ne supporte plus d'entendre ou de lire ?
    " Restez chez vous pour SAUVER DES VIES "
    A force de le voir servi à toutes les sauces, c'est marre de marre !

    Vendémiaire.

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    1. On pourrait remplacer "sauver des vies" par "sauvez votre peau" ! On ne peut "sauver des vies" en restant chez soi que si on est contagieux et encore faudrait-il être certain que ceux qu'on contaminerait mourraient...

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