Ce soir notre vénéré président
(que Dieu l’ait en sa sainte garde!), va causer dans le poste.
Comme tous les bons Français , je m’en fais une joie. Car s’il y
a une chose à laquelle ce grand homme excelle, c’est bien ces
sympathiques petites causeries. Il est probable qu’à cette
occasion il évoquera la crise du Covid-19. Il se pourrait même
qu’il envisage, sans donner de date précise bien entendu,
l’éventuelle possibilité d’un commencement de déconfinement
plus ou moins partiel ou sa prolongation jusqu’à la saint Glinglin
ou un peu avant bien qu’il ne soit pas totalement inconcevable que
ce soit après. On y verra donc bien plus clair comme après toutes
ses magistrales interventions.
En
attendant, on se perd en conjectures. Pourra-t-on sortir davantage à
condition d’être équipés de ces masques que l’on n’a pas ?
Seuls ceux qui ont fabriqué des anti-corps seront-ils autorisés à
sortir après avoir été testés( comment, avec quels tests ?
Mystère !) ? Amorcera-t-on un déconfinement dans les
zones les moins atteintes (ou les plus atteintes) ?
Devrait-on maintenir seulement les personnes les plus fragiles à
l’isolement ? Sur quels critères les sélectionnerait-on ?
l’âge (lequel ? Si on confine les plus de 70 ans jusqu’à
la fin de l’année, je serai libre de sortir jusqu’au 28
septembre puis devrai me confiner à nouveau) ? L’état de
santé (sur quels critères, suite à quel certificat
médical?) ?
Quoi
qu’il en soit, il faudra bien, un jour ou l’autre, une semaine ou
l’autre, un mois ou l’autre, une année ou l’autre, que se
termine le confinement. Plus il aura duré, plus sa fin sera
délicate. En effet, avec le temps s’installent les routines. Si
applaudir et taper sur des casseroles est extrêmement utile, gentil
et agréable d’un balcon, continuera-t-on à le faire dans la
rue ? Le professeur Salomon est devenu un compagnon
incontournable de nos soirées télévisuelles avec ses chiffres
d’entrées, de sorties de l’hôpital ou de la réanimation, de
cas avérés et de décès du jour. Saurons-nous nous en passer ?
Faudra-t-il organiser un sevrage progressif ? Sera-t-il
supportable d’entendre parler d’autre chose que de masques, de
tests, de gestes barrières ? Les plus zélés partisans de
l’isolement le prolongeront-ils ? Continueront-ils de dénoncer
à la police leurs voisins qui sortent trop à leur goût ?
Osera-t-on sortir de chez soi sans un papier en expliquant le motif
ou faudra-t-il organiser une campagne d’information ? La
farine, les pâtes et le papier hygiénique constitueront-ils
l’essentiel des rayonnages de nos grands distributeurs ?
Combien d’auteurs en vue publieront leur journal de déconfinement ?
Ce sera un moment très compliqué à vivre, surtout au milieu des
ruines de notre économie.
Petit
supplément gratuit :
Afin
de vous désennuyer je vous offre ce tableau extrait d’un article
du Figaro (en
lien) montrant que la grippe de 2016/2017 avait fait autant de
mort qu’on nous a annoncé de victimes du Covid-19 hier (EHPAD
inclus). Avec un pic d’environ 400 par jour les semaines 5 et 6.
Celle de 2014/2015 fut également remarquable. Qui aujourd’hui se
souvient d’elles ?
Le Covid a une autre classe que la vulgaire grippe, c'est l'attrait de la nouveauté, le côté exotique, les histoires de masque et de test, tout cela lui confère un charme particulier qui nous fait vibrer quasiment à chaque instant. Et puis, vous imaginez Macron nous faire des allocutions présidentielles à tire-larigot à propos d'une épidémie de grippe? Ce serait d'un commun...
RépondreSupprimerAmitiés.
C'est vrai. Mais à croire certains des commentaires qui suivent il y avait vraiment de quoi paniquer et provoquer de beaux discours présidentiels.
SupprimerVous êtes sûr que le Président va nous parler ce soir à la télé ? (même à moi ?)
RépondreSupprimerD'où tenez-vous cette information ?
Si elle se vérifie, quel honneur il nous fait...!
Même à vous, si vous prenez la peine de l'écouter. Nous sommes des petits gâtés !
SupprimerOui, sans confinement les chiffres auraient été tout autres, du genre un à deux millions de cas graves à hospitaliser répartis sur trois ou quatre semaines et 400 000, voire 500 000 morts...
RépondreSupprimerOù êtes vous allé chercher des chiffres pareils, l'ami ?
SupprimerC'est plus que le bilan humain de la bataille de Verdun !
Pas de doute, c'était bien une guerre et Macron n'avait pas menti.
On lui aura fait un mauvais procès...
Vendémiaire.
Vu que nous sommes, faute de tests et donc d'une connaissance exacte du nombre de personnes atteinte dans l'impossibilité de calculer même approximativement le taux de létalité de la maladie, vu que nous ignorons s'il est possible ou pas que des contaminés guéris soient susceptibles de rechuter, tous les chiffres que l'on pourra avancer ne peuvent être que fantaisistes. Les optimistes retiendront les moins alarmants, les pessimistes les plus catastrophiques et tout le monde sera content.
SupprimerApparemment les obèses, les hypertendus et les diabétiques seraient de bons clients des services de réanimation et des proies rêvées pour le Conarovirus...
RépondreSupprimerMaintenant, si vous me demandez ce que je ferai, à 20.02 (!) ce soir, après avoir fait la claque, je vous répondrai que j'attendrai que la divine parole descende sur moi.
Ca va pas, non !
Vendémiaire.
Ce qui ne nous renseignera pas davantage sur la létalité ou le nombre de victimes potentielles du Covid-19 mais seulement sur les mesures (efficaces ou pas) qu'aura décidé de prendre notre cher président.
SupprimerÉtant cardiaque en (léger) surpoids, souffrant de bronchite chronique, ayant plus de 65 ans (comme 90% des morts), je devrais mourir de peur avant que le Covid ne me terrasse. Il n'en est rien.
Quand on voit les chiffres par ci-dessous avancés, sans le confinement, ce ne serait plus la farine qui manquerait mais les cercueils et les fours crématoires... Seulement, la seule étude "sérieuse" ( Imperial College de Londres) parlait, il y a moins de 15 jours de 2500 morts "évitées" en France et pas de centaines de milliers. N'importe comment, on ne saura jamais ce qu'il en aura été vu que le confinement a été décidé.
RépondreSupprimerC'est un régal de vous lire, Oncle Jacques ! Quelle chance que vous n'ayez pas besoin de l'appui d'une "prestigieuse publication" pour donner votre mesure, et que vous réussissiez à écrire, rien que pour nous, des textes aussi amusants qu'instructifs !
RépondreSupprimerJe veux bien croire à la sincérité du compliment mais crains surtout de ne pas le mériter.
SupprimerJe ne comprends pas ce qui vous autorise à juger le la nature de compliments qui ne vous sont pas adressés ! Un jour quelqu'un m'a expliqué : quand tu ne comprends pas la réaction d'une personne, pense à la jalousie. J'y pense donc !
Supprimer@ Fredi : Et si derrière leon, il y avait un Fredi farceur ? Excusez-moi, mais ma paranoïa est modérée...
SupprimerVendémiaire -> vous prenez une calculette et vous vérifiez vous même. Actuellement 13000 morts 7000 en réa et 95000 contaminés certifiés soit certainement 200 000 avec les asymptomatiques.. Multipliez tout cela pour arriver à 70 % de 65 millions de Français contaminés ce qui met fin à l'épidémie .
RépondreSupprimerJ'ai fait le calcul le 7 mars http://renepaulhenry.blogspot.com/2020/03/coronavirus-mes-calculs.html