Ainsi 50% des Français auraient une
opinion positive sur M. Hollande !
C'est du moins ce qu'annonce un sondage
IFOP/Fiducial/Paris Match. 22 points de gagnés d'un coup. Le voilà
de nouveau majoritaire selon cette publication que n'effraie pas
plus le poids des mots que le choc des photos. Et pourquoi ce
soudain revirement ? Eh bien à cause de son attitude suite aux
attentats du 13 novembre, voyons !
Après ceux de janvier, il n'avait
gagné que 21 points, vite reperdus.
Mais qu'importe, l'essentiel n'est-il
pas d'annoncer du sensationnel, de l'inédit, même si ceux qui
tonitruent la nouvelle savent pertinemment qu'il ne peut s'agir là
que d'un feu de paille et que l'insolite revirement n'a rien
d'insolite et n'annonce aucun revirement durable.
Car en fait, à quoi s'attendait-on ?
Notre bon président pouvait-il faire autre chose que prendre des
mesures plus drastiques que celles de janvier ? L'imaginait-on
un instant déclarer, rigolard, qu'il se battait le coquillard des
attentats ? Déclarer que contre le terrorisme un État
droit-de-l'hommiste ne peut pas grand chose ? Qu'en des temps
pas si lointains et de mœurs moins amollies on n'était rarement,
quelles que soient les méthodes employées, parvenu à éradiquer le
terrorisme ?
Ce que révèlent ces sondages, plus
que la véritable opinion des sondés, c'est leur côté
influençable, leur versatilité. Rien d'autre. Dans des
circonstances émotionnellement exceptionnelles, tout président
prenant les mesures qui semblent s'imposer ou que ses conseillers
jugent appropriées bénéficiera toujours d'un regain de popularité.
On peut même se demander si l'ampleur du rebond
constaté n'a pas pour source le peu de confiance qu'on accorde à
l'intéressé. Quand un cancre invétéré atteint péniblement la
moyenne, il est chaudement félicité par des parents qui dans
d'autres circonstances déploreraient une telle médiocrité. Quand
un incapable notoire se montre exceptionnellement à la hauteur de sa
tâche n'en est-on pas heureusement impressionné ?
Il n'en reste pas moins que cette
spectaculaire remontée ne se traduit pas dans tous les domaines car
à la question de savoir s'il « est un président dont vous
souhaitez la réélection en 2017 » malgré une remontée de 6
points, on ne trouve que 28% des sondés pour répondre par
l'affirmative. C'est un peu court et pas très cohérent, non ?
Avis partagé.
RépondreSupprimerMerci.
Supprimer"Eh bien à cause de son attitude suite aux attentats du 13 novembre, voyons !"
RépondreSupprimerquel aurait été le résultat si la question posée avait concerné son attitude face au chômage?
Entendons nous bien : la question ne portait pas sur son attitude vis-a-vis des attentats mais sa remontée en terme de satisfaction ne pouvait venir que de là. Sur sa capacité à résoudre les problèmes de la France, les mêmes sondés sont moins enthousiastes.
SupprimerLe véritable risque, voire calcul politique, ne serait-il pas que les attentats se perpétuent jusqu'à la fin de ce sinistre quinquennat, rendant ipso facto ce qui nous sert de président éligible à nouveau à la fin de son lamentable mandat ? Lire Jégou me fait craindre le pire, ce dernier n'étant certainement pas le plus stupide des électeurs.
RépondreSupprimerTout ça pose question ! Naitre, ou ne pas être, comme disait l'autre...
Je ne crois pas car s'il gagne en popularité il ne gagne que peu de points en désir de le voir réélu.
SupprimerJe pencherais pour la deuxième hypothèse.
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