Quoi de plus sympathique que de voir et
d'entendre un groupe de jeunes gens brillants parcourir nos rues aux
cris de « Pas de fachos dans mon quartier, pas de quartier
pour les fachos ! » ? Je vous le demande !
Hélas, je crains que comme l'ahuri Don Quichotte ils ne se battent
contre des ennemis depuis longtemps disparus. Et ce n'est pas
dommage. Il est juste un peu triste de voir tant de fougue indignée
se dresser contre des phantasmes.
Car force est de le reconnaître,
depuis les années vingt à quarante, les choses ont bien changé.
Par exemple, nous ne sortons pas de la Grandes guerre. La Russie ne
vient pas de connaître une révolution se proposant de changer
l'ordre mondial. Il est passé de mode d'élever nos enfants dans un
culte exalté de la Nation. La structure de la société a été
totalement bouleversée. On connaît un confort domestique sans
précédent. Les chômeurs sont indemnisés. Tout ça peut être
considéré comme autant de détails, mais ça a son importance.
Par exemple, organiser des milices
paramilitaires est plus simple quand existe encore le prestige de
l'uniforme, que les gens ont une formation militaire et savent
défiler. Le fait que nous ne sortions pas d'un conflit ayant causé
des millions de morts et bien plus de handicapés divers, réduit
l'intensité des rancoeurs comme l'esprit de camaraderie du front.
Vu que le communisme n'a pas vraiment le vent en poupe on met moins
d'empressement à le combattre. Grâce à une intense et longue
propagande, la notion de patrie est devenue bien floue et mourir pour
elle ne saurait être le sort le plus beau que pour un nombre très
réduit de « citoyens ». Les prolétaires ont souvent été
remplacés par les classes dites « moyennes ». Si ventre
affamé n'a pas d'oreilles, ventre assisté craint pour ses allocs.
D'autre part, aller défiler au pas de l'oie en faisant le salut
romain ou en brandissant une torche est moins tentant quand on peut
regarder les Miss ou un porno sur son grand écran plat
confortablement installé sur un canapé. D'autant plus que la
Révolution Nationale, c'est bien joli, mais ça ne paiera pas les
crédits souscrits pour ces éléments de confort ou le logement...
Bref, les conditions pour l'émergence
de mouvements fascistes ne sont pas plus réunies que celles qui
favoriseraient une résurgence du catharisme. C'est comme ça.
L'histoire ne se répète pas. Elle ne bégaie pas non plus. Elle
suit son petit bonhomme de chemin, sans retours ni sens précis.
Du coup, les bon antifas en sont
réduits à se battre contre des idées qui étaient défendues par
des ennemis du fascisme comme De Gaulle au nom de fumeuses utopies
qui n'attirent plus grand monde non plus. On peut imaginer qu'un jour
ils se réveilleront, deviendront vaguement de gauche, et ne
ressortiront, sans grande conviction, les slogans de leur jeunesse
que les soirs de déculottées électorales. Mais tout n'est pas
perdu : d'autres jeunes cerveaux de choc reprendront leur
flambeau ou ce qu'il en restera.
Cependant il y a toujours quelqu'un derrière les jeunes marionnettes qui en tire
RépondreSupprimerles ficelles...le quelqu'un en question apparaît bien plus énigmatique car il a
forcément passé l'âge de cette sorte de stupidité béate. Serait-il juste un pauvre con?
Amitiés.
Les marionnettistes agitent ces pantins afin de faire croire au bon peuple que les fachos existent et s'en servent pour attirer les votes de ceux qu'ils effraient. Ça ne marche pas trop mal...
SupprimerS'ils n'était pas adeptes de la violence, ils seraient juste un peu ridicules. Hélas! Ce n'est pas le cas. Leur impunité vient de leurs protecteurs qui savent rester discrets même si on peut avoir quelques idées sur leur identité.
RépondreSupprimerFaceplouc m'a renseigné sur les méthodes des zadistes de NDL (des Landes, pas de Lourdes !) et sur leurs victimes. Comme vous l'écrivez, "s'ils n'était pas adeptes de la violence" ...
SupprimerQue voulez-vous, la gauche est par nature intolérante et violente !
Supprimerils se réveillerons un jour dites vous, effectivement, ils deviendront des Dray, des Désirs et d'autres , des députés puis des sénateurs,des politiques de métier qui boufferont à la gamelles , ça me rappelle la chanson de Brel ' les bourgeois "
RépondreSupprimerD'accord avec vous à ceci près qu'ils ne deviendront pas tous des élus...
SupprimerIls seront toujours là, ces cloportes pour une transhumance revigorante pour lutter contre les réactionnaires mangeurs de petits enfants.
RépondreSupprimerLa race des agités n'est certes pas près de s'éteindre...
SupprimerMerci pour le bon sens. Ne pourrait-on pas encourager ces jeunes gens à en découvrir les bienfaits plutôt qu'à défendre de manière violente une cause quelconque ?
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