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samedi 15 octobre 2011
Prof, un métier où on s'éclate !
Une prof s'immole par le feu dans la cour de son lycée, en pleine récréation. Le lendemain, un autre zigouille au sabre japonais une femme policier à la préfecture de Bourges. Il ne peut, évidemment, s'agir que de pures coïncidences. On imagine mal une coordination :
- Qu'est-ce que tu fais, toi demain ?
- Je m’immolerais bien par le feu, histoire de manifester le malaise de la profession, et toi ?
- Moi, après-demain, je vais chercher un permis de port d'armes à la préfecture. S'il me le refusent, je compte bien en saucissonner quelques uns à coup de sabre, histoire de montrer que nos métiers sont mal rémunérés.
Impossible de tirer des conclusions générales pertinentes de faits isolés, découlant de problèmes personnels.
L'an dernier, il y aurait eu deux fois moins de candidats aux concours de professeurs. C'est conjoncturel, vous dit-on. Et les salaires, parlons-en des salaires. Et les réductions de postes, ça joue. Et les changements au niveau de la formation, vous en faites quoi ? On pourrait rétorquer à tout ça que la conjoncture, pas très favorable à l'emploi des jeunes, devrait au contraire les pousser vers un emploi stable. Que si les salaires ne sont pas terribles, ça ne date pas d'hier et que dans les autres secteurs d'activité les rémunérations ne s'envolent pas. Quant à la formation, ceux qui en ont fait l'expérience dans le passé ne peuvent que souhaiter que les pompiers soient mieux préparés à combattre l'incendie qu'ils ne l'étaient à enseigner...
A France Télécom, quand on se suicide, c'est à cause de la direction. A l’Éducation Nationale, c'est parce qu'on est fragile. La solution : cessons de recruter des gens vulnérables et on finira par y mettre moins volontiers fin à ses jours.
A part ça, pas trop de problèmes : la preuve, les enseignants n'ont pas de médecine du travail. Si ce n'est pas un signe de bonne santé, ça ! Bon, certains se montrent critiques, écrivent des livres sans queue ni tête sur je-ne-sais-quel malaise... Il y a des brebis galeuses partout.
On vous le dit, on vous le répète : le système d'éducation français est parmi les meilleurs du monde. Pas par ses résultats, certes, mais par nature. C'est indiscutable.
Tout ce qu'il lui faut, c'est une augmentation des salaires et des postes.
Ceux qui affirmeraient que l’Éducation Nationale est une pétaudière où les syndicats se refusent à identifier les problèmes réels, dont les parents attendent ce qu'elle ne peut donner (comme par exemple transformer leur petit chéri au QI d'huitre et à l'attention flottante en génie) et dont les usagers ambitionnent souvent de réussir sans apprendre, sont des esprits chagrins.
En fait, tout va très bien Madame la marquise !
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Cher Jacques-Etienne
RépondreSupprimerConnaissez vous ce site
http://www.soseducation.com/greve27septembre/
Ensuite , je serais intéressé de connaître votre avis.
Je voulais écrire sur ces 2 évènements et franchement, j'aurai eu tort, tu l'as fait parfaitement !
RépondreSupprimerbon week end
Grandpas,
RépondreSupprimerje suis globalement d'accord avec ce qui est dit. J'ai d'ailleurs signé la pétition et ai engagé à la signer. Il y a quelques erreurs d'analyse comme le ratio élève / professeur qui oublie qu'un élève suit beaucoup plus d'heures de cours qu'un enseignant n'en prodigue. De même, accuser les seuls syndicalistes professionnels de tous les maux, c'est oublier que la profession compte une proportion non négligeable de pompiers-pyromanes qui, par bêtise, ignorance ou idéologie soutiennent l'insoutenable et participent à la destruction de ce qu'ils prétendent défendre. De plus, de nombreux parents, par des attitudes purement consuméristes, et des attentes inadéquates participent à agrandir les lézardes d'un édifice déjà bien mal en point.
Corto, merci !
Merci pour votre avis cher Jacques, il a le mérite de venir d'un homme du sérail.
RépondreSupprimerAidez moi si vous le pouvez J E : qui chantait (c'était une femme) les paroles qui suivent ?
RépondreSupprimerC'est tout le gratin du pavé parisien
C'est Pantin et Belleville qui défilent...
Impossible de mettre un nom sur cette artiste pas plus que sur le titre de la chanson.
Non parce que j'ai cette chanson dans la tête depuis ce matin et ne peux ni mettre un nom sur son auteur pas plus qu' un titre.
RépondreSupprimerC'est affreux.
En plus je me répète....
RépondreSupprimerPour en revenir à votre sujet et toute comparaison gardée, il me semble que les profs d'aujourd'hui sont aussi mal préparés à ce qu'ils vont vivre (mais pourquoi devraient-ils le vivre ?) que ne l'étaient les mômes qui partaient se faire trucider en 14.
Il y a "deux fois moins de candidats" ? C'est une forme de désertion que l'on comprend aisément: enseigner dans le tiers-monde ça peut-être une vocation, mais chez soi on peut souhaiter autre chose.
Une classe en 1950
RépondreSupprimerAujourd'hui.
Mais tout le monde sait ça.
Les profs, jamais, ne s'immolaient et l'enseignement était une voie noble.
Que s'est-il passé ?
Encore une fois nous le savons tous.
Fredi Maque,
RépondreSupprimerSi c'est bine celle ci
Tout en suivant la clique
Du Bataillon d'Afrique
On suit tout le gratin du pavé parisien
C'est Pantin et Belleville
Qui défilent
Dans le Sirocco maudit
Tout en gueulant
Pan-pan , l'arbi !
Tout en gueulant pan-pan , l'arbi !"
C'est une chanson du 2éme R.E.P.
Mais cela peut autre chose, du Carla Bruni par exemple.
Merci J-E.
RépondreSupprimerMais cette chanson a été reprise par une chanteuse Piaf, Damia, Frehel, Arletty ? Je ne sais plus. Pas plus que je me souviens du titre.
Et internet m'est d'aucun secours pour le coup...
Damia ou Frehel je pense ce qui réduit ...
RépondreSupprimerPour le reste d'accord et pauvres de nous d'en arriver là!! Geargies.
"la preuve, les enseignants n'ont pas de médecine du travail. Si ce n'est pas un signe de bonne santé, ça !"
RépondreSupprimerEn plus de tout le reste !
C'est vrai ça, on n'a jamais droit au camion -radio pulmonaire.
On devrait leur refiler la tuberculose à tous, tiens. Ca les calmerait ptet.
La comparaison des deux photos montre que ce n'est pas une question de nombre d'élèves, mais de qualité d'élèves.
RépondreSupprimerCarine :Il n'y a pas que les élèves qui sont à blâmer : les parents, qui veulent, voire exigent, la réussite A TOUT PRIX de leurs enfants en faisant abstraction du mérite, du comportement ou tout simplement des capacités de ces derniers, participent fortement à la dégradation du système.
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