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jeudi 23 janvier 2014

C’est la crise, on est obligé de regarder à la dépense…



Une des choses qui m’amusent le plus quand il m’arrive de regarder les actualités à la télé, c’est tous ces gens qu’on entend  dire qu’à cause de la crise, ils sont obligés de faire attention à leurs dépenses. Ce qui semble indiquer qu’en période de non-crise ils dépensent sans compter. Difficile à vérifier, vu que ces quarante dernières années nous avons été en pleine crise et qu’autant que je me souvienne avant  il y avait déjà des hauts et des bas. Mais admettons. 

Donc, nous sommes avant la crise et M. et Mme Chombier, employés modestes,  dépensent sans compter : que ce soit pour les fringues, la bagnole, l’alimentation, le resto, les sorties, ils ne regardent aucun prix et se laissent guider par leurs seules envies.  Ainsi, pour partir en vacances se sont-ils offert une Mercedes S 63 AMG. Une Bentley Continental  GT, un petit peu plus chère leur aurait plu davantage, mais les délais d’attente étaient trop longs. Lorsqu’ils arrivent à l’hôtel 5 étoiles de Saint-Tropez où ils ont réservé une suite, un yacht de location de soixante pieds et son équipage les attendent au port car Monsieur aime la pêche au gros ainsi que son confort et rien ne dit que si l’envie l'en prend il ne sacrifiera pas quelques après-midi à ce hobby.  Ils ont également loué pour trois semaines un hélicoptère avec pilote au cas où la fantaisie les saisirait d’aller faire quelques excursions dans l’arrière-pays. Bien entendu, ils déjeunent et dînent chaque jour dans un restaurant étoilé différent (ce qui  rentabilise l’hélico), leurs trois enfants prenant le menu junior à 150 €, il serait sot de s’en priver…  Afin d’éviter au chasseur la corvée du transport de nombreux bagages, ils sont arrivés quasiment les mains dans les poches et consacrent leur première journée à faire l’emplette de tenues estivales dans des boutiques de prêt-à-porter de luxe.  Raconter par le menu chaque journée de cette intéressante  petite famille serait lassant. Nous nous en tiendrons donc là. Surtout que tout ça c’était avant…

La crise a frappé les Chombier. Les salaires stagnent, l'impôt augmente. Les voici obligés de compter . Adieu, S 63 AMG, hélico, yacht, grandes tables, boutiques de luxe ! C’est à bord d’une Clio à bout de souffle qu’ils arrivent pour une semaine de vacances au camping. Ils auraient bien loué un mobil home mais le prix les a fait reculer. Ils montent donc leur tente et Mme se rend au Lidl voisin faire les courses. Saucisses-lentilles, raviolis, choucroute en boîte devraient leur permettre de tenir quelques  soirs. Le midi ce sera « sandwich party » sous la tente. S’il n’y a pas trop de surprises désagréables, durant la semaine on pourra peut-être s’offrir un McDo, à condition que les gosses se partagent deux menus pour trois.  Pendant que papa  colle des rustines au bateau en plastique, maman fait un point au short du gamin qui ainsi tiendra peut-être la semaine. Y’a pas à dire, c’était mieux avant…

Comment ça, je caricature ? Il est évident que sauf catastrophe financière totale, on ne passe pas comme ça de l’un à l’autre. De même qu’à moins de viser la banqueroute, on ne dépense JAMAIS (crise ou pas crise) sans compter. Quels que soient ses moyens, toute personne raisonnable adapte ses dépenses à ses revenus. Même M. Bill Gates. C’est pourquoi  l’idée que la crise amènerait tout un chacun à surveiller son budget  me paraît particulièrement comique. Comme si on avait jamais le choix entre le faire et ne pas le faire !

18 commentaires:

  1. Euh...Je n'ai pas compris le sens de cet article ni la morale du susdit.

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    1. Je voulais simplement souligner l'absurdité qu'il y a à opposer des périodes de crise où l'on devrait surveiller ses dépenses à d'autres périodes où on pourrait dépenser sans compter... Il me semble qu'on est toujours contraint d'adapter dépenses et revenus.

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  2. "emplotés modestes,"

    ???

    J'essaie avec "emplotés immodestes", mais non, rien ne me parait signifiant.

    Qu'est-ce qu'un plot ? Un truc phallique. Un peu comme une bitte, quoi.

    Ces emplotés modestes seraient des empaffés discrets ? Des enculés pas vantards pour deux sous ?

    Je gougueule "Chombier" : tout s'éclaire." Marcel Chombier aimait les paris. On se souvient en particulier de son fameux pari du rasage de poils pubiens au couteau de cuisine. "

    Grand philosophe devant l'éternel, Marcel Chombier est connu pour son franc-parler.
    -"Ahhhh je lui mets dans son cul ses 200€".
    -"D'façon, les politiques, c'est arnaque et compagnie. C'est tous des pédés et pis c'est tout"

    Et, en plus, Marcel Chombier a exactement la même voiture que la vôtre. Je commence comme qui dirait à avoir de vagues soupçons. Vous nous cachez quelque chose. Non, en fait, vous nous cachez TOUT.


    http://desencyclopedie.wikia.com/wiki/Marcel_Chombier

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    1. En fait, il s'agissait "d'emploYés modestes". J'ai corrigé.
      J'ai lu l'article que vous mîtes en lien : il s'agit d'une simple homonymie.

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  3. Mais bien sûr qu'on regarde à la dépense! Vous avez vu le président qu'on se paie? Vous ne croyez pas que si nous en avions les moyens, ç'aurait été celui-là que nous aurions choisi?

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    1. Il est vrai qu'il rappelle plus la Clio à bout de souffle que la Mercedes S 63 AMG...

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  4. Ah ! enfin quelqu'un qui est d'accord avec moi ! si rien n'a a changé dans leur situation, les gens n'ont aucune raison de se restreindre à ce point. Il m'arrive de lire des blogs mode et je suis toujours énervée de lire en commentaires "tu ne devrais pas acheter de sacs si chers, c'est indécent avec la crise" ; la pauvre Italienne qui coud ses sacs en cuir Fendi sera bien contente d'être au chômage grâce à la décence de celles qui auraient pu les acheter.

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  5. Je trouve surtout ridicule de croire que les gens "avant la crise" dépensaient sans compter, la plus part des gens investissaient dans leurs maisons, il y a, globalement, deux manières de gérer à la fourmi "on achète une maison, pas trop chère, pour son budget, qu'on retape peu à peu" on ne part jamais en vacances à crédit, pour caricaturer, et à la "cigale" on dépense au fur et à mesure, tout, de toute façon plus tard, on gagnera plus de fric.

    Je connais des ménages (de 55 ans) très modestes, ouvriers tous les deux, qui par leur sens de la gestion en démontreraient à nous tous, propriétaires de leurs maisons, ce sont des fourmis intégrales, sans aucunement être radins, et des gens du même âge qui ont gagnés beaucoup d'argent et courent toujours après le fric.

    Avec la crise, les fourmis sont moins dépourvues que les cigales, surtout elles sont habituées à ne pas utiliser du crédit revolving pour faire les soldes et d'ailleurs de ne faire les soldes que pour ce dont elles ont besoin ou décidé avant d'acheter.

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  6. Les seuls qui dépensent SANS COMPTER, crise ou pas crise, ce sont ceux qui nous gouvernent.

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    1. Il faut dire qu'ils ont tendance à considérer leurs ressources (nos impôts) comme infinies...

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  7. Chouette parabole!
    Cependant, dans le réalité, les Chombier ont tout de même dû remplacer la choucroute Cassegrain par de la Saupiquet et même, vers la fin du mois, ils bouffent de la Carrefour!
    Comme quoi la crise apparaît bien comme une triste réalité.
    Amitiés.

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    1. Vu que j'achète toujours les produits de la marque du distributeur, la crise n'a pas d'effet sur moi. Ces produits sont fabriqués par les mêmes usines que ceux de marque (suivant un cahier des charges exigeant) et de plus, sont plus rentables pour le fabriquant.

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    2. J'ai le regret de vous prédire, malheureusement, cher Jacques, et à l'opposé de ce que votre (très grande) sagesse pourrait laisser croire, que vous mourrez quand même ! C'est affreux, mais c'est ainsi -ceci dit, je serais bien inspiré de ne pas la ramener car moi aussi, j'y passerai :'-(

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    3. Que croyez-vous, cher Al ? Je suis tout à fait résigné à ma fin prochaine. De plus, je pense que c'est sans grands regrets que je quitterai cette vallée de larmes pour le néant. Je ne vois cependant pas clairement le rapport entre votre commentaire et mon billet. Pourriez-vous m'éclairer ?

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    4. Ah merde ! Blogspot vient encore de gober ma réponse, repentante, éclairante et tout et tout. Pouf, atomisé dans les limbes d'internet ! Je vous prie donc de m'excuser, cher Jacques, pour le commentaire d'hier, en effet déplacé, mais qui ne fait que refléter ma peine à constater la finitude des choses, entre autres de la sagesse -mon alpha et mon omega- quand je la rencontre -ici, en l'occurrence.

      Amicalement,
      Al.

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