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lundi 21 mai 2012

Inquiétude








 Notez qu'à part Mme Merkel, jalouse, tous les chefs d'état adressent à notre leader bien aimé
 le salut qui convient. Hommage mérité que ce dernier accepte avec un doux sourire.


Notre bon  président, l’admirable François Hollande, a, comme il fallait s'y attendre, brillé de tous ses feux à Camp David. Son irrésistible pouvoir de conviction a eu pour effet d’entraîner les grands dirigeants de la planète à réaliser que, parallèlement à une nécessaire maîtrise des comptes, il serait souhaitable qu’une certaine croissance se développe.

Avant que le don fait par la providence à la France et,  partant,  au monde, n’ait exposé  cette audacieuse position, ses malheureux collègues défendaient  bec et ongles la théorie erronée selon laquelle seule une forte récession serait en mesure d’assainir l’économie de leurs pays respectifs.

Il est arrivé, nimbé de lumière, cravaté de soie, costumé de sombre,  et a, d’une voix ferme et bienveillante, remis dans le droit chemin ces erratiques consciences. En avance de quelques jours sur la Pentecôte, ce n’est pas le don des langues que son Saint Esprit a fait descendre sur ceux qui sont désormais ses disciples mais celui de la sagesse économique.  Même ce grand benêt d’Obama a été touché par la grâce : lui aussi s’est prononcé en faveur d’une rigueur budgétaire assortie de croissance !

Modestement, François le Sauveur a pu déclarer : "Je considère que le mandat qui m'a été confié par les Français a déjà été honoré". Quelques jours seulement après son investiture, l’affaire est dans le sac alors que tant d'autres n'ont su atteindre ce résultat en 5 ou 7 ans de présidence  !  Efficacité, rapidité d’exécution, ces nouvelles caractéristiques viennent s’ajouter à la longue liste de celles, toutes positives, qui font que rayonne notre bienveillant leader.

François Hollande a donc d’emblée pris l’ascendant sur l’ensemble des dirigeant mondiaux (voir la photo ci-dessus). Nul doute qu’il saura le conserver en l’amplifiant !

Cela étant pourquoi votre titre alarmiste, vous inquiéterez vous à votre tour?

La réponse est simple : Il est au monde des nations égoïstes qui voudront sans nul doute s’approprier,   pour leur seul usage, les bienfaits que suscite son incommensurable sagesse. Ne risquent-elles pas de nous l’enlever ? Cette crainte m’amène à penser que plutôt que de l’exposer aux risques qu’entraînent les déplacements  internationaux nous devrions le garder chez nous, bien à l’abri. On pourrait même envisager, suite à des législatives défavorables, de berner le monde en lui donnant l’impression qu’il a perdu tout pouvoir tout en continuant d'inspirer le conseil des ministres…

A ceux qui me diraient qu’ainsi  je fais bien facilement fi du rôle civilisateur de la France, de la mission qui est traditionnellement la sienne de lui montrer la voie du progrès, je répondrai par une question : Le monde mérite-t-il vraiment François Hollande ?

20 commentaires:

  1. La réponse est non, bien sûr !
    Ni le Monde ni nous-mêmes ne le méritons, et c'est bien là notre problème.

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  2. Superbe photo, et excellent foutage de gueule de l'ami molette.
    Faire s'accorder les grands de ce monde sur le fait qu'il faudrait plus de croissance, et aussi moins de maladie, de pauvreté, et plus de blondes qui font du 95 bonnet C, moi je dis bravo.
    Il n'y a qu'Angela qui tire la tronche. C'est qu'elle a ouvert son dictionnaire franco-allemand et qu'elle y a vu la définition suivante : "croissance : dépenses publiques financées par l'Allemagne".
    Oh, la vilaine pas partageuse!

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    1. Seule la jalousie peut expliquer l'air renfrogné (et le refus de salut) d'Angela Merkel. Grâce à la croissance qu'un décret ministériel instaurera bientôt, elle sait que sous peu elle se verra contrainte à venir mendier des subsides auprès du Président Normal. Et ça, elle a du mal à l'admettre. L’Allemand est fier...

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  3. Cher Jacques-Etienne, c'est alors un véritable Da Vinci Code qui se trame là. Mais le destin n'est il pas un peu trop grandiose pour un Président Normal™ ?

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    1. "Trop grandiose" dites-vous, Al West ?
      Sachez que rien ne sera jamais trop grandiose pour notre Président Normal, puisque lui-même a expliqué à Camp David et au Monde que : "Rien ne doit impressionner le Président de la France."
      Que tous, donc, se le tiennent pour dit !

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    2. Rien ne doit, mais surtout rien ne PEUT impressionner notre lumineux leader !

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    3. je pouffe pour
      eviter de rire aux eclats comme ca je ne m etoufferais pas

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  4. Pfffft...
    Vous piétinez.
    Avouez que vous n'avez pas grand-chose à vous mettre sous la dent. C'est un Sarko de gauche, qu'il vous aurait fallu !

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    1. Suzanne, Suzanne, Suzanne ! Un Sarko de gauche ? Et pourquoi pas un Lilliputien géant ? La gôche est incapable idéologiquement de produire ou de laisser se développer en elle un personnage comparable de près ou de loin à un Sarkozy.

      On a parfois voulu esquisser un parallèle entre De Gaulle et Mitterrand ! Autant comparer, pour ce qui est de leur capacité de vol, l'aigle et la limace.

      La gôche rêve petit, fonctionnaire, assisté, égalitarisme, bisounoursie, "justice", etc. Comment, avec de tels ingrédients saurait-elle façonner des êtres sortant de l'ordinaire par la bonne porte ?

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    2. Un sarko de gauche ca s appel un DSK

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  5. Suzanne, Pfffft... Vous piétinez : bah forcément, les députés ne sont pas encore élus. Quand bien même -ce que je ne souhaite pas, surtout pas- je réchaufferais du Quéquet's ou du capitaine de pédalo (comme cela a été fait hier à la Méluche sur la RSC) pendant 5 ans, cela ne serait que le renvoi (d'ascenseur) à ce que les blogueurs de gauche (en cela largement encouragés par une presse dont le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle n'a pas pêché par sa neutralité) ont vomi pendant 5 ans.

    Cela dit, 2000 ans de Tradition ne me feront pas me comporter comme un porc.

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  6. J'ignore si le monde le mérite mais je crois que nous avons touché le champion du monde du foutage de gueule.
    Avec celui-là, nous irons sûrement de surprises en surprises. Pas bonnes, bien sûr, les surprises.
    Amitiés.

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  7. Et n'oublions jamais le principe premier qui prévaut parmi les meilleurs économistes mondiaux:

    "et il n'y a pas de croissance sans confiance, ni de confiance sans croissance".

    Ca méritait qu'on passe des lignes.
    J'ai entendu ça et je suis partie méditer là-dessus quelques jours.

    Pourvu qu'on ne nous le pique pas !
    C'est nous qui l'avons formé dans nos grandes écoles, normal que nous le gardions !
    Nous le valons bien…

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    1. il n y a pas de fumée sans feux on ne fais pas d'omelette sans casser d'oeufs
      si j'avais du jambon je teferais une omelette au jambon mais j'ai pas d'oeufs
      ce type serais du genre a vendre sa tele pour acheter un magnetoscope

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    2. erwan, ce type serais du genre a vendre sa tele pour acheter un magnetoscope : je ne connaissais pas la formule, que je trouve excellente. En même temps, sa tête, heu... hormis pour un réducteur qui n'aurait pas grand mal à la compresser, un quelque anthropologue fantasque ou fétichiste adepte de l'obscurantisme et/ou du culte de la personnalité, hein...

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  8. On voit que la concertation de Berlin n'a pas été vaine.
    L'axe Berlin-Paris (par ordre alphabétique, pas par ordre d'importance) a eu comme conséquence un comportement solidaire de Merkel et Sa Mollitude.
    Il n'y a pas eu de "coucou les photographes". Ces derniers en ont été pour leurs frais.

    On voit ce que c'est que l'Europe ! Ah mais.

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  9. Ce matin, en entendant cette phrase merveilleuse "il n'y a pas de croissance, etc.." je me suis dit que si j'avais osé écrire celà en 1969 dans un devoir au lycée, j'eusse sans doute récolté un très stigmatisant 5 (sur 20 à l'époque) assorti d'un double trait rouge et d'annotations peu flatteuses dans la marge (en rouge aussi, à l'époque, on rabaissait volontiers l'élève - pardon l'apprenant- , quitte à le traumatiser pour toute la vie), suivi d'une remise de copies en direct live avec commentaires appropriés (elle commençait par les copies des grosses têtes avec félicitations, voire louanges, s'ensuivaient les bons, moyens, peut mieux faire, vous-m'étonnez-que-vous-est-il-arrivé-mais-ne-recommencez-pas,pour finir par les cancres - je soupçonne que désormais on ne connait plus trop le sens de ce mot mais ça existait..)
    Franchement, c'est pathétique, j'ai l'impression de voir Lou Ravi en Amérique...

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  10. Que dire sinon:

    "Il est élu le divin François, sonnez trompettes, résonnez youyou! C'est nôtre fossoyeur,le divin François!".

    Voilà, voilà!

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