Pas de Mimi Mathy, rassurez- vous Didier.
Quand j’étais plus jeune, il m’est arrivé à plusieurs reprises d’être pris pour un autre. Y compris par des gens que je connaissais vaguement.
Ainsi, un jour où je m’apprêtais à quitter ma place de parking dans un village où j’avais pendant mes vacances été facteur, un petit vieux courut vers moi pour me demander un autographe. C’était d’autant plus curieux que je le connaissais pour lui avoir payé des mandats. Je refusai poliment mais le brave type insista, m’accusant de refuser d’admettre que j’étais celui qu’il pensait et me réclamant avec véhémence de lui signer le bout de papier qu’il me tendait. Je continuai de refuser lui disant qu’il se trompait et, comme il n’en démordait pas, je démarrai et partis, suivi du vieux qui courait derrière ma voiture. Je n’ai jamais su pour qui il m’avait pris…
A peu près à la même époque, alors que je descendais l’escalier menant au sous-sol d’une librairie, à Tours, un employé, occupé à ranger des livres, leva les yeux vers moi et sembla soudain frappé de stupéfaction. Le genre d’expression que je suppose qu’aurait un croyant qui, ouvrant la porte de sa cabane à outil, y découvrirait la Sainte Trinité au complet, nimbée de lumière. J’étais seul dans l’escalier, j’étais vêtu correctement, rien en moi qui eût justifié telle réaction. Le peu de temps que je passai dans le sous-sol, il continua de me fixer avec la même expression ahurie. C’était d’autant plus curieux que j’étais un client régulier de cette boutique et que j’avais déjà parlé plusieurs fois avec cet employé.
Quelques années plus tard, alors que j’étais dans le commerce, j’entrai dans le bureau d’un de mes fournisseurs. En compagnie du patron s’y trouvaient deux gendarmes. L’un d’eux se mit à me dévisager et au bout d’un moment me demanda, l’air à moitié aimable, si je venais d’Orléans. J’ai vécu dans bien des endroits, mais pas à Orléans. Je lui répondis donc que non. L’air renfrogné se teinta de suspicion genre « Mon p’tit père, si tu crois que je ne t’ai pas reconnu, tu te goures. Viens pas faire tes conneries dans le coin, on t’a à l’œil… ». Je me demande ce qu’avait bien pu faire mon sosie dans la ville de la Pucelle, mais apparemment rien de bien.
Je me demande si ce genre d’expérience arrive à tout le monde, si j’avais un physique tellement banal qu’on pouvait me prendre pour n’importe qui ou si j’avais le don de provoquer la confusion dans certains esprits.
Quoi qu’il en soit, il y a belle lurette que ça ne m’est plus arrivé. Il est vrai qu’avec le temps on finit par ne plus ressembler à grand-chose…
Ah ben moi, je suis pris pour un obscur chanteur (Jéronimo) par un restaurateur grec de Liège. J'ai pu à diverses reprises prendre et reprendre gratos un pousse-café. J'ai bien essayé de le dissuader de croire que j'étais un autre (d'autant plus que je venais manger chez lui régulièrement), mais il m'a toujours adressé le clin d’œil complice de qui comprend mon besoin d'anonymat. C'est une cliente qui est à l'origine de ce quiproquo. Un jour que je soupais là avec un couple d'amis, elle est venue me trouver avec un large sourire, pour me dire qu'elle appréciait beaucoup ce que je faisais. Je répondais avec agacement, sans trop comprendre ce qui m'arrivait. Une heure plus tard, j'étais la vedette du resto, tout le monde me guignait. Absurde ! Rentrant chez moi, je suis allé voir sur Internet qui était ce Jéronimo et ce qu'il chantait. Mon Dieu... On m'aurait pris pour Sim, j'aurais été fier, mais ce trou du cul à la voix de gamine (pour autant que je me souvienne)... Ah ! ces Grecs !
RépondreSupprimerMoi j'y ai vécu, à Orléans : j'espère pour vous que ce n'est pas de moi que vous êtes le sosie…
RépondreSupprimerMoi, on m'a longtemps prise pour une actrice célèbre à l'époque.
RépondreSupprimerUn jour nous nous sommes croisées dans une station de ski et elle m'a dévisagée autant que je l'ai dévisagée. Bref, nous nous étions reconnues.
Mais cela n'arrivera plus car avec le temps elle a fini par ne plus ressembler à grand-chose.
@ M. Yanka : Jéronimo, serait-ce trop vous demander que de m'envoyer une photo dédicacée ? Discrètement, bien entendu.
RépondreSupprimerDidier Goux : Vous êtes bien plus grand (et plus beau) que moi me semble-t-il. De plus, je préfère jeter un voile pudique sur vos turpitudes orléanaises.
@ Mildred : Il est vrai que Brigitte a beaucoup vieilli.
Perdu ! Ce n'est pas d'elle que je parlais.
RépondreSupprimerBen moi, on m'a pris pour moi!
RépondreSupprimerCe n'est pas d'elle DONT je parlais.
RépondreSupprimerMildred arrive dans les collines, tous aux abris côtiers !
RépondreSupprimerEt pas aux cyprès, Corto74 !
RépondreSupprimer@ N'empêche, Mildred, vous m'avez bien fait rire... Ce qui est cruel pour celle qui ne ressemble plus à grand chose.
RépondreSupprimerGrandpas : Ça m'est arrivé également.
Jazzman : La côte est loin et les abricots, faut pas trop rêver.
« Ce n'est pas d'elle QUE je parlais » me semblait personnellement très bien…
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