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jeudi 7 mars 2013

Quand j’entends le mot santé, je sors mon porte-monnaie !



42 000 personnes innocentes victimes des particules libérées par le moteur Diesel chaque année !
49 000 braves buveurs tués par l’alcool entre le 1er janvier et le 31 décembre !
Et la cigarette électronique (e-cigarette pour les anglicistes), est-ce qu’elle ne tuerait pas ne serait-ce qu’un petit peu, hein ? Marisol Touraine lance une enquête…
On ne vous parle pas des 66 000 joyeux fumeurs rayés annuellement de la carte (de France) annuellement.

Si avec tout ça vous n’avez pas peur on se demande ce qu’il vous faut ! Si vous n’êtes pas émus aux larmes par la sollicitude que déploie le gouvernement pour tenter de vous éviter une mort prématurée, c’est que vous n’avez pas de cœur.

Même en admettant ces chiffre, il faut bien reconnaître que les trois assassins susnommés ne tuent que 155 000 personnes  sur les 540 000 qui, bon an mal an, passent l’arme à gauche.  Plus de 73% ont donc le mauvais goût de mourir d’autre chose. Mais, triple buse, me direz-vous, ce n’est pas pareil ! Il s’agit-là de morts prématurées !  C’est ça qui est grave : vous privez ainsi la sécu de la joie de vous verser une retraite pendant des années, vous frustrez vos héritiers de longues attentes, vous compromettez même vos joies de connaitre l’EHPAD (Établissement Hospitalier Pour Personnes Âgées Dépendantes) ! Pauvre inconscient !

Mouais…  Cette soudaine attention portée par le gouvernement à ma santé me laisse dubitatif. Surtout que je me demande d’où viennent  ces chiffres et quelle est leur fiabilité. Prenons un cas au hasard : le mien. Grand fumeur et buveur excessif (d’autant plus qu’on m’a annoncé qu’au dessus d’un demi verre de vin par jour je jouais à la roulette russe) depuis plus de quatre décennies si, par malheur, j’attrapais un de ces jolis cancers ou AVC qui peuvent provenir  de l’un comme de l’autre  de ces vices infâmes auquel l’attribuerait-on ? J’ai de plus vécu en ville, exposé aux particules émises par le Diesel.  Me compterait-on comme décédé des trois, d’un seul, de deux ?

Quoi qu’il en soit, le gouvernement sait très bien qu’il est impossible d’interdire Diesel, tabac ou alcool. Il n’ignore aucunement que ses campagnes de sensibilisation sont aussi utiles que de souffler dans un violon. Elles ont cependant un effet certain : culpabiliser les amateurs de tabac et d’alcool et scandaliser ceux qui s’en abstiennent. Et là, c’est utile : un buveur et un fumeur honteux éviteront de renâcler si on augmente les taxes auxquelles on soumet leur péché mignon, ils l’éviteront d’autant plus que les vertueux se réjouiront de voir punir le vice.

Voilà pourquoi, messieurs-dames, quand j’entends parler des dangers de ceci ou de cela le grand effet que j’en attends est une atteinte à mon porte monnaie. Mais il est vrai que j’ai une regrettable tendance au réalisme cynisme. De ça aussi j’ai honte, même si ce n’est pas encore taxé.

11 commentaires:

  1. Cher Jacques, une fois encore votre bon sens au saut du lit révèle la pertinence de votre regard sur les choses de ce monde. Cependant, si je ne me suis jamais posé la question des effets de souffler dans un violon, j'imagine que péter dans un string, dans de bonnes conditions, doit pouvoir émettre un joli son -pour reprendre votre propre métaphore.

    Amicalement.
    Al.

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  2. Vous ne vous rendez pas compte de la chance que vous avez.
    Au moins vous pouvez imaginer la façon dont vous mourrez.
    Mais moi, pauvre de moi, qui ne fume pas, ne boit pas, qui ai tous les clignotants biologiques au vert, quelle angoisse de ne pas avoir la moindre idée de comment je mourrais.

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    1. Ce n'est pas si simple. Il ne suffit pas de semer pour récolter... Un mien beau-frère, souffrant d'un cancer, a bien failli succomber à une attaque cardiaque. La mort nous attend parfois où on ne l'attend pas. Faire des prognostiques sur des causes logiques serait s'aventurer.

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    2. ...de comment je mourrais.

      Ben, de vos nombreuses fautes de style et de grammaire non ?

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    3. @ Léon
      De comment je mourrai, voilà pour la grammaire.
      Pour le style c'est plus difficile parce que "le style c'est l'homme" et que je ne suis qu'une femme.
      Avec mes excuses.
      Mais si j'en crois tout ce que je lis sur les blogs, je dirais plutôt, ne vous en déplaise, que les "fautes de style et de grammaire" conservent.

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    4. @ Jacques
      Renseignement pris auprès de qui de droit : Léon ce n'est pas jazzman.
      Ce n'est qu'un quelconque fils de ce que vous voudrez !

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  3. Ah, cher ami, comme vous me faites plaisir.
    Moi, ils ont fini par m'avoir, j'ai cessé de fumer. Ca m'a privé d'un petit bonheur...et nul n'a été foutu de me donner l'assurance que je ne crèverai pas prématurément...
    quoi que là, finalement, ce ne serait déjà plus, à proprement parler, prématuré...
    Amitiés.

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    1. Il est toujours temps de reprendre la tabac !
      Quant à la prématurité, elle m'amuse : pourrait-on me dire avec précision à quel âge il est agréable voire raisonnable de mourir ?

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  4. La vie est une longue maladie dont la mort nous guérit.

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