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vendredi 26 octobre 2012

Impudence et folie du campagnol



Hier, j’ai jeté sur le bord de la route la vingt-quatrième dépouille de campagnol de la saison de chasse commencée  voici à peine un mois.  Curieusement, j’ai trouvé cette dernière victime non pas prise au piège mais à côté d’un piège qu’elle avait fait tomber d’une étagère, sans blessure apparente. Comment expliquer ce décès ? Plutôt que de jeter le petit cadavre aurais-je du faire pratiquer une autopsie ? Aurait-il succombé à une crise cardiaque suite à l’émotion  provoquée par le déclenchement du piège ?  Serait-il mort de vieillesse ou de faim alors qu’il s’apprêtait à se repaître du fromage accroché à la tapette ? Autant de question qui resteront à jamais sans réponse.


Quoi qu’il en soit, depuis mon retour de vacances, c’est le deuxième fait troublant que je constate en matière campagnolesque. Le matin, quand j’y pense, je fais le tour des pièges  afin de voir si ceux-ci ont joué leur rôle. Or donc, que vis-je lors d’une de ces tournées ? Tout près d’un piège déclenché, j’aperçus un de ces petits monstres rongeurs. De ses yeux en boutons de bottines il me toisait avec arrogance (c’est du moins l’impression que j’en retirai même s’il est difficile d’évaluer avec justesse l’état d’esprit d’un campagnol). J’aurais pensé normal que, se sentant en danger, la sagesse lui eût conseillé de fuir. Il n’en fut rien. Interloqué, je ne réagis qu’au bout de quelque secondes. Pensant que l’animal avait une patte coincée dans le piège ou qu’il était rendu incapable de se mouvoir par une blessure que lui aurait infligée la tapette, j’avançai la main pour me saisir de cette dernière. C’est alors que la bête s’enfuit  avec une rapidité fulgurante.


Outre le fait que nous étions en plein jour et que l’abominable rongeur des champs est supposé être nocturne, une telle impudence me surprend  comme elle m’inquiète.  Si ma présence ne dérange pas plus que ça la bestiole, s’enhardissant, n’en viendra-t-elle pas à boulotter sous mes yeux ahuris les miettes de mon petit déjeuner, voire dévorer à belles dents les cacahuètes qui accompagnent l’apéro ? 


De telles perspectives me glacent.

22 commentaires:

  1. On dit que si on voit un rat en plein jour, c'est qu'il y en a au moins cent.

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  2. Tant qu'ils se contentent des cacahuètes et vous laissent le whisky, tout va bien.

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  5. Puis de là à ce qu'il fasse passer le message à ses petits copains, il n'y a qu'un p'tit dèj'.
    "Venez les amis, j'ai un plan cacahuètes, on va scrouncher!"
    Je me demande s'ils fonctionnent avec des chefs, comme les fourmis. Vous étiez peut-être face à la Reine des campagnols.

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  6. Ne voila-t-il pas que Jacques se fait feinter par un campagnol ?
    On aura tout vu !

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  7. A ce stade je ne vois plus qu'une solution : pactiser avec la gent campagnolesque en espérant qu'ils voudront bien vous laisser quelque rogatons et épluchures par-ci par-là.
    En somme, collaborer avec l'envahisseur. Il y a des précédents, parait-il.

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  8. Terrestre, forêt26 octobre 2012 à 13:38

    Mais de quel genre de campanols parlez-vous. Les gros campagnols de potager ne se prennent guère à la tapette...

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    1. @ Terrestre, forêt : la tapette (à zimmigris)est aux frontières ; faut suivre, un peu !

      @ Jacques : je crois que l'heure est à la création d'une commission (et c'est très à la mode, peut-être même y a-t-il un "bureau de la création des commissions" par chez vous)

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    2. @ Terrestre, forêt : Je parle du campagnol commun: http://fr.wikipedia.org/wiki/Campagnol_commun

      @ Al : Pas de commission : l'action prévaut !

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  9. C'est la sélection naturelle selon Darwin: vous avez eu les plus idiots et les plus faiblasses, et les plus aptes à la survie vous narguent à présent.

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  10. C'est toujours pareil, avec les envahisseurs, les plus gonflés finissent toujours par nous avoir. Les campagnols
    ne sont pas les seuls dans ce cas, on connaît même bien pire...
    Amitiés.

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  11. La canardière, je vous dis, la canardière, cré vin Diou!

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