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samedi 6 octobre 2012

Je n’aimerais pas être au gouvernement…



Ça tombe bien, personne n’a songé, ne songe ni ne songera à m’y appeler.

Pourquoi ce constat amer ? Eh bien parce que j’ai appris hier que la parution du fameux rapport Gallois sur la compétitivité, prévue pour mi-octobre, était reportée au 5 novembre.  Le bon Louis, aurait-il pris du retard ? L’aurait-il laissé étourdiment traîner sur la table de la cuisine et, l’ayant retrouvé maculé de taches de pinard et de graisse, a-t-il demandé un délai afin de pouvoir le recopier au propre ?

Ça ne semble pas être le cas. D’après des fuites (à quand le rapport étanche ?), M. Gallois aurait été en faveur d’un « choc de compétitivité » d’un montant de 40 milliards d’Euros d’allègement des charges obtenu grâce à une augmentation du taux de la TVA et/ou de celui de la CSG.  Or tous ceux qui ont des oreilles pour entendre savent que, selon le gouvernement ou du moins certains de ses membres, il n’est pas question d’augmenter ces taux. D’autres disent que toutes les possibilités sont à l’étude…  Bref, ce fameux choc salutaire personne ne semble pressé de le faire subir. On préférerait le « lisser »… L’étaler sur quelques années… Éviter le choc, quoi… Seulement, un choc qui n’est plus un choc a du mal à produire un effet de choc…

Pas facile, la politique, hein ? Quand on a crié sur tous les toits que l’augmentation du taux de la TVA décidée par le précédant gouvernement était injuste et tout, qu’on s’est empressé de l’abroger, la moindre augmentation dudit taux risque de vous faire passer pour un charlot. Ce qui n’est pas souhaitable alors qu’une majorité de Français commence déjà à envisager que vous le soyez.

Quant à augmenter la CSG, c’est également coton. Parce qu’à la différence de la TVA, cette foutue CSG se voit comme le nez au milieu de la figure…

Saynète :

Les français (ils viennent de recevoir leur virement de salaire ou de retraite) : Ah non de D… ! Ils nous ont encore piqué des sous !

Le gouvernement (mal à l’aise) : Il n’y en a pas parmi vous qui aimeraient bien se marier ? Parce que bientôt le mariage ça va être pour tous…

Les français (l’air pas content du tout) : Vous nous prenez pour des cons ?

Le gouvernement (un peu gêné) : Dites-donc, les étrangers, vous savez que bientôt vous pourrez voter aux municipales ?

Les français (franchement de mauvais poil) : Vous croyez que vous allez pouvoir nous prendre de la main gauche ce que vous aviez oublié de nous prendre de la main droite sans qu’on s’en aperçoive? Vous nous prenez vraiment pour des cons !

Le gouvernement (un brin vexé) : Comme vous y allez !  Nous ne sommes pas sûrs que vous nous méritiez.  On essaie de rétablir la justice, de faire évoluer la société et tout ce que vous trouvez à faire, c’est râler…

Les français (résignés) : Bande de cons !

Le problème de l’alternance c’est que pour alterner il a fallu se déclarer prêt à supprimer tout ce que les prédécesseurs avaient décidé d’ « injuste » et qu’une fois au pouvoir la situation n’ayant pas changé et la baguette magique que l’on prétendait posséder  ayant mystérieusement disparu,  on est bel et bien contraint de prendre les mesures qui s’imposent. Et qu’on a l’air d’un con, d’un menteur, d’un escroc. Et que la popularité s’effondre. Et que, quand on a perdu toute crédibilité comme tout soutien, gouverner devient difficile.

Ah non, je n’aimerais pas être au gouvernement !

8 commentaires:

  1. Tiens ! J'aurais du vous piquer votre conclusion pour le billet que je viens de faire mais je ne le vois que maintenant.

    Cela étant, je vous invite à lire mon billet (en diagonale, hein !). J'y dis que je soutiens Hollande depuis que j'ai vu, en 2010, son projet où il indiquait qu'il fallait réduire les charges sur le travail en augmentant d'autres impôts... Alors s'il le fait maintenant, je ne vais pas hurler...

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    1. Jacques Sapir réponds, sur son site, à cette réforme.
      Jard

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    2. C'est bien gentil d'faire d'la r'tape ici, Nicolas, mais quand on vous clique dessus (*pardon*) on tombe sur je-ne-sais combien de liens. Vous pourriez en mettre un ici, tout-de-même !

      Amicalement.
      Al.

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    3. Il ne serait pas un p'tit peu long votre billet ?

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  2. Ces gens sont au-delà de cela. La seule chose qui compte est l'Europe, ils sont prêts à détruire la société française pour obéir à la commission de Bruxelles.
    Jard

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  3. Moi, si! Bouffe gratuite, voiture de fonction, appartement de fonction, collègue avec de belles gambettes(najat), petits boulots à distribuer, aux proches et aux copains à l'étranger etc.....

    Quant aux français, on s'en fout et si cela ne leurs plait pas, ils ne devaient pas élire une telle bande de nases.

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  4. Ce n'est pas en diminuant les charges patronales de 50% (un fameux choc) que l'on mettrait les coûts de production français au niveau des chinois.
    C'est une fausse piste: la compétitivité, ce n'est pas seulement un problème de coût, mais aussi (et surtout) d'innovation et d'investissement.
    Par ailleurs, prétendre compenser cette baisse de charges par une augmentation de la CSG, alors que nous sommes déjà matraqués d'impôts de tous les côtés, alors là, bravo.
    Moi non plus, je n'aimerais pas être au gouvernement; mais ça ne doit pas être pire que d'être contribuable.
    Dominique.

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