Le couperet est tombé : Plus de Zemmour à Face à l’info ! Sans que ça me fasse me sentir orphelin (je le suis déjà de père et de mère chose qui, à mon âge n’a rien d’exceptionnel), j’avoue que sans lui, l’émission que je regarde tous les soirs perdra beaucoup de son attrait. Loin de nier les hautes qualités des autres membres de la bande des quatre, je ne peux m’empêcher de penser que sans lui l’émission ne saurait être la même. Sans d’Artagnan, plus de Trois Mousquetaires !
Je ne m’appesantirai pas sur les raisons, bonnes ou mauvaises, qu’à eu le CSA, par sa décision, de provoquer ce départ. Que peut-on attendre d’une autorité qui ne voit aucun inconvénient à ce que les chaînes de radio et de télévision du « service public » offrent un monopole aux idées de gauche et permettent que l’on offre un ghetto idéologique à tout ce que la France compte de gauchos de tout poil et de toutes couleurs aux frais de la princesse ?
En gros, on lui reproche d’être candidat sans l’être tout en l’étant. Cette vraie-fausse-candidature-potentielle est un concept nouveau qui pourrait faire jurisprudence et permettre de faire disparaître des écrans tout commentateur politique soupçonné d’ambition politiques personnelles. En revanche, les lèche-culs dont le discours est objectivement au service des idées de candidats plus ou moins déclarés pourront en toute impunité continuer leur propagande.
Cela dit, la vraie question est à mes yeux de savoir si une candidature Zemmour serait ou non souhaitable et quelle que soit sa décision quel rôle il pourrait tenir lors de l’élection présidentielle prochaine. A mon sens (mais je peux me tromper), M. Zemmour a autant de chance d’être élu que moi de devenir pape en 2022. Sa candidature aurait le mérite d’amener la frange droitière de LR à adopter une position nette sur certaines questions fondamentales pour l’avenir du pays. En cela, il pourrait servir de passerelle entre les deux droites, clarifier la situation et amorcer un rapprochement. En cas de non-candidature, il pourrait continuer de porter les idées de la droite et les faire, marginalement, progresser en les dédiabolisant un peu, ce qui serait toujours ça de pris.
Si je suis sceptique quant à ses chances d’entraîner une adhésion populaire susceptible d’en faire le prochain président, c’est que l’affaissement moral et intellectuel du pays ne favorise pas l’émergence d’un candidat ayant un niveau culturel supérieur à celui de l’amibe. Le fait que les commentateurs politiques reconnaissent dans ce grand va-de-la-gueule de Mélenchon un homme de grande culture montre à quel étiage nous en sommes. Les CSP+ comme, dans leur majorité, les titulaires de diplômes de l’enseignement supérieurs ne sont souvent que des perroquets qui régurgitent les leçons que leur ont données des professeurs gauchisants. Leur curiosité intellectuelle n’ a généralement rien à envier à celle d’un protozoaire de bonne famille. Le bon peuple, quant à lui, s’il est moins contaminé par les idéologies mortifères, n’est que peu sensible aux discours éthérés ou aux leçons d’une histoire qui l’intéresse moyennement et a plutôt tendance à suivre ceux qui lui promettent qu’avec eux on rasera gratis. Cela étant, la victoire est improbable.
C’est pourquoi je préférerais que Zemmour se retire de la course et revienne nous offrir quatre soir par semaine un discours qui, si je n’en partage pas nécessairement toutes les thèses, a au moins souvent le mérite d’élever un peu le débat et de nous changer des âneries des autres chaînes.
RAB!Du moment qu'on a notre vigie des collines!
RépondreSupprimerOn ne saurait mieux dire !
SupprimerJe ne suis pas certain qu'une candidature Zemmour fasse énormément de tort à la seule candidate de droite ayant, jusqu'à nouvel ordre, une chance de figurer au premier tour. En effet, s'il grapillait des voix LR et RN cela, d'après une étude IFOP récente n'empêcherait pas Marine Le Pen d'arriver en deuxième position. Il ne faudrait pas perdre de vue que l'électorat de cette dernière lui est assez fidèle.
RépondreSupprimerPersonnellement, et malgré toute la sympathie et l'estime qu'il m'inspire, je ne voterai pas Zemmour.
Quant à moi, j'ai l'intention de voter pour Zemmour, y compris si, finalement, il ne se présente pas.
RépondreSupprimerCela dit, j'espère qu'il va le faire, ne serait-ce que pour débarrasser enfin de la poissonnière du FN, qui n'est bonne qu'à faire élire le guignol qui se trouve face à elle au second tour.
Cher Didier, la capacité de Zemmour à éliminer celle, qu'avec une élégance et une délicatesse subtiles, vous qualifiez de "poissonnière", est loin d'être évidente.
RépondreSupprimerD'autre part, mépriser le talent de Mme Le Pen, c'est se ranger du côté du macronisme et de ses futurs avatars et laisse supposer que ceux qui s'opposent à elle, malgré les résultats catastrophiques de leurs politiques, lui seraient supérieurs, sentiraient l'eau de Cologne et ne seraient pas les destructeurs de notre civilisation.
Pas tous les LR, Fredi. Il me semble que certains comme Ciotti ou Wauquiez en ont encore un peu dans le pantalon. Seulement, après l'expérience Sarkozy, on est en droit de se méfier un peu...
RépondreSupprimerCe n'est pas parce que ses adversaires sont dans le caniveau de la politique que Mme Le Pen devient automatiquement Jeanne d'Arc !
RépondreSupprimerEncore une fois, les Le Pen – père et fille – ne semblent avoir été créés et "mis sur le marché" que pour faire gagner plus facilement le camp progressiste, qu'il se prétende de gauche ou de droite.
Quant aux auto-proclamés "Républicains", mon cher Fredi, pour avoir des couilles molles il faudrait déjà qu'ils aient des couilles.
RépondreSupprimerJe viens de croiser le fer sur le sujet chez Hashtable, je résume donc : je suis tout à fait d'accord avec vous et Fredi, et même je trouve grotesque qu'on ait pu penser à un journaliste, pour présider la France. Et pourquoi pas un re-writer tant qu'on y était ?
RépondreSupprimerVotre argument me parait difficile à tenir. Aucun grammairien n'était devenu président de la république avant M. Pompidou, et pourtant il l'a été et n'a pas été si grotesque. De plus, il me semble que dans le passé des journalistes et des écrivains ont représenté la France ou on incarné une partie importante de l'opinion publique. Je pense à Clémenceau, à Blum ou à Jaurès par exemple. Alors pourquoi pas M. Goux président ou éventuellement Eric Zemmour. Ou est l'incompatibilité entre le métier de journaliste et la fonction de président?
SupprimerEh bien, Le Dive, si vous jugez que Zemmour est au niveau des Pompidou, Clémenceau et autres Jaurès ou Blum, ne vous gênez pas, votez pour lui puisqu'il semblerait que vous en aurez bientôt l'occasion !
SupprimerEt si par hasard cette occasion n'était plus d'actualité au moment du vote, vous ne pourrez que conclure que mon argument était plus facile à tenir que vous ne le pensiez.
Trois choses :
Supprimer1) il est possible que Zemmour ne soit pas capable d'être président de la République. Mais Sarkozy et Hollande l'étaient-ils ?
2) Didier Goux n'est pas capable assurément d'être président de la République. Il en est tellement persuadé lui-même qu'après mainte hésitation et moult consultations au plus niveau, il a décidé de ne pas se présenter.
3) Contrairement à d'autres, visiblement, Éric Zemmour ET Didier Goux savent que Clemenceau ne veut pas d'accent sur son e…
Je ne peux pas assurer que Zemmour ferait un très bon président ni même qu'il puisse être élu. Ma réponse à Milfred portait seulement sur le point que son état de journaliste n'était pas un handicap grotesque pour accéder à cette fonction. Quant à l'absence d'accent sur Clemenceau, merci, je vais essayer de le retenir.
SupprimerSi vous ne parvenez pas à ôter son accent à Clemenceau, vous n'avez qu'à changer de référence et parler de Jaurès : lui, il accueillera votre accent très cordialement.
Supprimer@Didier : Je crois que la volonté de Clémenceau de refuser l'accent relève du cabotinage et que, passant outre à sa modestie affectée, il serait grand temps qu'on lui accordât un accent d'honneur afin de mieux accorder la graphie et l'usage. Un président digne de ce nom saura, je l'espère, mettre cette réforme capitale en tête de ses priorités.
SupprimerD'accord, mais à ce moment-là on en ajoute également un à Trenet.
SupprimerYapadréson.
Un un autre à Valery Larbaud.
SupprimerCe ne serait que justice !
SupprimerEncore un mot concernant Marine Le Pen. Entre ceux qui voient en cette avocate de formation, chef incontesté du plus important parti politique de France, une poissonnière, et ceux qui ont cru la voir "le nombril à l'air" à Fréjus, le week-end dernier, on peut dire qu'elle nourrit les fantasmes de ces messieurs !
RépondreSupprimerLe terme de poissonnière ne me semble pas décrire avec exactitude Madame Le Pen. Naguère, pour désigner une marchande de poisson on utilisait le terme de "harengère"(dérivé de hareng), profession tout à fait honorable mais qui n'exigeait pas, afin de vanter les mérites de son poisson, l'élocution et la syntaxe épurée des salons littéraires. Par extension le terme a fini par désigner toute femme vulgaire et criarde. Il me semble que c'est suite à son débat (pas si)raté (que ça) face au sieur Macron (lequel n'eût probablement pas connu grand succès en tant que poissonnier tant ses discours amphigouriques et interminables eussent assommé la clientèle) que certains beaux esprits ont commencer à la dénommer ainsi.
SupprimerPersonnellement, mes conversations avec diverses poissonnières, personnes généralement charmantes et pas forcément vulgaires, ne m'ont pas laissé l'impression que cette profession impliquait que l'on possédât la même faconde ni la même aptitude au débat politique que possède MLP, qui, suite à l'ascension sociale de son père me semble davantage appartenir à la bourgeoisie qu'aux commerçants de détail des halles.
En attendant, il me semble -mais ce n'est peut-être qu'une impression (comme le sentiment d'insécurité)- qu'on n'a jamais autant parlé de lui (et pas uniquement sur CNews) avant lundi dernier.
RépondreSupprimerJe ne commente plus guère depuis vos efforts anti t r o l l mais vous lis encore fidèlement.
Bien à vous.
Al.