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vendredi 3 septembre 2021

Le Loup-phoque

 

Oui, je sais, il ne s'agit que d'un phoque gris. Mais, vue l'absence totale de documents iconographiques concernant le sujet qui nous occupe, c'est toujours mieux que rien.

C’est en vain que, vous promenant sur les côtes bretonnes ou normandes, vous tenteriez d’y apercevoir un loup-phoque. Ce sympathique animal a même tellement disparu que certains vont jusqu’à mettre en doute le fait qu’il ait jamais existé. Nous n’accorderons aucune considération aux divagations de ces complotistes.

Penchons-nous plutôt sur les origines de cette sous-espèce. L’ensemble des évolutionnistes sérieux s’accorde sur le fait que le loup-phoque est un proche cousin du loup gris (canis lupus lupus) qui, du fait de la modification de son habitat et de son régime alimentaire, a vu sa morphologie se transformer. Dans le courant de l’ère quaternaire, une partie des loups gris vivant aux abords des côtes de la Manche, constituée des éléments les plus paresseux de l’espèce, décida, plutôt que de chasser le mouflon ( ovis musimon ), animal rapide et bougrement cornu, avec le reste de la meute, il serait bien moins fatigant et dangereux de se livrer à la pêche à pied à marée basse et ainsi de se nourrir des nombreux crustacés, poissons de roche et mollusques qui infestaient littéralement les côtes à l’époque et, à la belle saison, de passer le reste du temps sur un rocher à prendre le soleil.

Ce changement de régime eut diverses conséquences, comme, par exemple le développement chez certains individus d’une patte droite en forme de crochet leur permettant d’extirper de sous les roches où il se terraient poulpes, homards, crabes dormeurs et autres poissons de roches, faisant d’eux de remarquables pêcheurs. Les femelles ne s’y trompèrent pas : ces loups à patte crochue, capables d’assurer à leurs femelles et à leurs petits une nourriture abondante et variée devinrent des partenaires recherchés. Si on a joute à cela le fait que leur nouveau régime alimentaire leur donnait une haleine de phoque et que les louves grises en étaient dégoûtées comme le sont souvent les femelles d’autres espèces on arriva à une stricte endogamie entre loups-phoques et à l’apparition de cette sous-espèce à patte crochue.

Cette particularité d’un membre rendait leur démarche particulièrement chaloupée et nuisait à leur mobilité comme à leur équilibre. Elle favorisa leur sédentarité. Cela, ajouté à l’abondance de la nourriture, eut pour conséquence qu’ils devinrent gras comme des loches et que l’observateur distrait voyant de loin une meute de ces loups vautrés sur des rochers pouvait les prendre pour des phoques d’où leur nom. A ce propos, La démarche de Robert-Tugdual Le Squirniec (Philosophe Breton)* lorsqu’il sortait du Bar des Amis à Locminé après une longue soirée de débats philosophiques aussi éthérés que bien arrosés avec Jakez ar Cam (charcutier-sabotier de son état) rappelant celle de l’animal dont nous parlons, des moqueur commencèrent à le surnommer « Le Loup-phoque ». L’apprenant, certains philosophes mineurs rongés d’envie, reprirent ce sobriquet pour se répandre en viles attaques contre RTLS qualifiant ses écrits de « ramassis de conneries », prouvant, si nécessaire, que l’absence de talent peut s’allier à la vulgarité. C’est ainsi, que se répandant dans les cercles lettrés de la capitale, ce surnom, après modification orthographique (loufoque) servit à désigner ou à qualifier une personne qui a perdu tout bon sens.

Mais venons-en au triste épilogue de l’aventure de cet inoffensif mammifère. Le développement de l’espèce humaine (homo sapiens sapiens) lui fut fatale. En effet, nos ancêtres, amateurs comme nous de fruits de mer, virent en lui un redoutable concurrent et se mirent en devoir de l’éradiquer. Les derniers spécimens auraient été abattus dans la seconde moitié du dix-neuvième siècle sur les côtes bas-bretonnes. C’est bien triste !

* Pour en apprendre davantage sur cet immense penseur se reporter à la page Facebook « les Amis de Robert-Tugdual Le Squirniec (Philosophe Breton) » dont votre serviteur fut créateur et administrateur avant de s'en désintéresser. Ça aussi, c'est bien triste !


14 commentaires:

  1. Merci Oncle Jacques ! Vous m'avez fait rire de bon matin, et par les temps qui courent ça n'a pas de prix !
    J'ai cependant un cadeau pour vous et vos lecteurs :

    https://brunobertez.com/2021/09/03/editorial-macron-est-lhomme-de-la-situation-cest-effrayant/

    C'est beaucoup plus effrayant que le loup-phoque !

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    1. J'ai lu puis relu l'article que vous avez mis en lien. Je n'y vois pas grand chose de bien nouveau. Bien que critiquant sans cesse les media, les "braves gens" se rallient en fin de compte à leur propagande et choisissent toujours le candidat qu'ils soutiennent. En cela, ils ont les dirigeants qu'ils méritent. C'est plutôt désespérant mais nous n'y pouvons rien : nous sommes le passé et les moutons sont l'avenir. Ce (ou un autre du même acabit) dirigera le troupeau vers sa fin certaine avec son assentiment.

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  2. Absolument génial, digne du Pierre Dac de la meilleure époque!
    Amitiés.

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  3. Au moment où Macron veut donner aux directeurs d'école la liberté de composer eux-mêmes leur équipe pédagogique, aidons-les à évaluer leurs profs en leur proposant :

    "Évaluation des profs : LA solution" du 16 décembre 2011

    http://vudescollines.blogspot.com/2011/12/evaluation-des-profs-la-solution.html#comment-form

    Le prix du meilleur commentaire revient à jazzman, au choix :
    pour avoir écrit le 16 décembre 2011 à 10:53 : "Ah... Mildred..."
    ou pour avoir écrit le 17 décembre 2011 à 20:37 : "Moi aussi je vous aime, Mildred."

    Oui je sais, mais moi aussi je suis libre d'évaluer les commentaires comme je veux !

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    1. Intéressant, en effet, cet article ainsi que les commentaires qui suivent.

      L'idée de faire choisir leur équipe par les chefs d'établissement ne me paraît pas mauvaise quoiqu'assez difficile à mettre en place pour des raisons de conservatisme corporatiste. C'est grosso-modo ce qui se passe dans le privé. A ce propos, lors de ma dernière affectation (dans le privé car comme Sardou j'ai fait les deux écoles mais en tant que prof) j'ai été plus ou moins imposé à ma directrice par le Directeur Diocésain. Celle-ci n'a pas jugé utile de m'accorder un entretien avant que ma nomination ait été définitive. Je crois que, venant d'un établissement pour "enfants en grande difficulté" elle devait penser que j'étais moi-même un voyou carrément abruti. Ça s'est arrangé et elle m'a même avoué avoir été heureusement surprise...

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  4. Je connais un autre philosophe breton :
    Y. Koulapic'h de Kerbizu
    Il connut une triste fin en faisant naufrage sur les récifs de la sociologie, et il se noya.

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    1. Cette triste fin fut le lot de bien des philosophes bretons, souvent avant-même qu'ils ne publient ou n'écrivent quoi que ce soit.

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  5. Le prototype du philosophe breton ; Ernest Renan, l'homme qui s'est TOUJOURS trompé sur tout.
    L'exemple paroxystique du filozof qui parle de la Science sans JAMAIS l'avoir pratiqué : une nuisance.

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    1. Réfléchir sur la science et pratiquer la science sont deux activités différentes. La première peut se faire sans la seconde comme un homme peut parler de la femme alors qu'il n'en est pas une,un blanc d'un noir alors qu'il n'en est pas un etc. Votre remarque prouve un manque total de connaissance des fondements de la philosophie.

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    2. N'ayant rien lu de Renan, je vous laisse débattre.

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    3. Bravo : vous êtes un grand sage qui ne perd pas son temps dans des lectures malsaines, pour mieux pratiquer la charcuterie, vieille tradition Française, avec plus ou moins de succès. Pour le plus grand bonheur de votre lectorat !

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  6. Pas un mot sur les orientations sexuelles du loup-phoque ?

    Est-il sodomite comme le laisse penser les paroles de cette chanson bien connue :
    "Derrière mon loup, je fais ce qui me plait, me plait..."

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    1. Non, rien à dire sur le sujet. Les nombreux documents que j'ai consultés en vue de cet article n'en soufflent mot. J'en conclus que l'animal avait une vie sexuelle d'une banalité totale.

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