Cette chanson de M. Capdevielle, dont les paroles me paraissent toujours aussi sibyllines qu’il y a 44 ans quand elle sortit, fait allusion à une autre sorte de désert que celui qui m’inquiète aujourd’hui et qui lui n’a rien de fantasmé.
Revenons en arrière : il y a 3 semaines, je vous narrai l’épisode douloureux que me fit connaître une rage de dents et qui m’amena à constater le côté ennuyeux que présentait le fait de vivre dans mon désert médical. La rage vaincue, se présenta un nouveau problème : le lundi 27, me levant pour aller aux toilettes, j’eus une surprise plutôt désagréable. Au lieu de clopiner vers mon but, je retombai d’un bloc sur le lit que je pensais quitter. J’avais été victime d’un vertige inattendu. Je me relevai avec précaution et ne tombai pas.
Consultant au matin Internet, j’appris que ce genre de choses se produisait quand on souffrait d’hypotension orthostatique (une brutale chute de l’hypertension occasionnant des pertes d’équilibre lorsqu’on quittait la position horizontale pour la verticale) Je m’empressai de prendre ma tension grâce à l’appareil que je possédais à cet effet et constatai des résultats inquiétants, voire aberrants. Craignant avoir mal utilisé ledit tensiomètre j’en relus la notice qui m’apprit qu’en cas d’arythmie cardiaque ses mesures n’étaient pas fiables. Souffrant de ce problème, je décidai, pour en avoir le cœur net de consulter. Et (miracle !) j’obtins un rendez-vous pour le vendredi auprès de la remplaçante de mon praticien référent ! Elle me prit la tension et le résultat fut sans appel : une tension de jeune homme (en bonne santé) ! Cette piste écartée, elle me fit faire des tests afin d’écarter celle d’un AVC en préparation et parvint à la conclusion que cela pouvait venir d’un problème de l’oreille interne, me prescrivit un médicament anti-vertige et m’engagea néanmoins vivement à consulter au plus vite mon cardiologue.
Je suis de nature obéissante ou résignée. Je fis donc les analyses prescrites dont, week-end pascal oblige, je reçus hier les résultats,lesquels furent globalement rassurants. Je téléphonai au cabinet de cardiologie et la secrétaire me dit de retéléphoner… ...en juillet ! Cette demande me parut curieuse. J’insistai un peu, car quel que soit le délai, j’étais prêt à l’accepter. Quel serait-il, ce délai, au mois de juillet ? Je raccrochai, perplexe.
Ce matin je me sentis pas dans mon assiette. J’en fus inquiété. Que faire ? Appeler le Samu pour lui annoncer que je me sens barbouillé ? Aller à la pharmacie pour une téléconsultation ? Aller aux urgences sans motif précis ? Attendre un malaise afin d’avoir quelque chose de concret à raconter à ces braves gens (en admettant que ce dernier ne me rende pas incapable de les joindre) ? Ma fille à qui je m’ouvris de ces interrogations m’indiqua, recherches faites, qu’un seul médecin avait des disponibilités à 50 km de chez moi…
Une
nouvelle fois, je m’aperçois à quel point l’impéritie de nos
administrations et de nos dirigeants successifs a pu rendre inopérant
un système de santé qui nous coûte cependant si cher. Selon
l’INSEE, il y a eu en 2022 une surmortalité conséquente. Ne
serait-ce pas dû, au moins en partie, à ses défaillances ?
Il est vrai que nos gouvernants ont d’autres mouches à
enculer chats à fouetter. Le pays craque de partout (école,
hôpital, ordre public, immigration incontrôlée, etc) et, à
l’instar des Byzantins, on nous rebat les oreilles de débats
oiseux. Pauvre France !
Il y a un autre problème dont la solution reste en suspend, pas facile de satisfaire en même temps Pierre, Paul et Jacques ...
RépondreSupprimerQuoi que à la relecture de votre article, il me vient une solution presque évidente...
Pourriez-vous préciser votre pensée ?
SupprimerJe pensais au problème des retraites, aux déserts médicaux et à la surmortalité... Mais c'était pour rire...
Supprimer.
J'ai fait ce type vertige en décembre dernier. J'ai appelé de Samu à 3 heures du matin qui m'a emmené aux urgences. Ca allait mieux à 7 heures et je suis rentré tout seul comme un grand.
RépondreSupprimerC'est un problème de cristaux qui se baladent dans l'oreille interne au lieu de rester groupés et qui de ce fait envoient de mauvais signaux au cerveau.
Il y a une manipulation assez zarbe, maxi vertiges, à faire. Elle est décrite sur internet mais il est conseillé de la faire faire par un ORL dont c'est le métier. Essayez d'en consulter un... Après m'avoir fait cette manipulation, ce qui a pris 2 minutes elle m'a dit " vous êtes guéri".
Ca va mieux depuis. On peut en parler si ça vous dit...
J'avais identifié cette origine possible sur le Net. Je vous remercie de votre sollicitude cependant. Il semble que dans mes parages les ORL soient en nombre. Reste à savoir s'ils prennent de nouveaux patients... Les kinés, par ailleurs, seraient aptes à effectuer les manipulations nécessaires. Ma consultation du 19 devrait me permettre d'obtenir la prescription nécessaire. Merci encoe !
SupprimerAvez-vous reçu mon commentaire ?
RépondreSupprimerOui, comme vous pouvez le constater !
SupprimerM. M., vousn'êtes qu'un vil calomniateur. D'abord j'ai abandonné le scotch pour la vodka voici un an. Ensuite, si ce vertige avait été dû à de trop copieuses libations, je ne m'en serais pas inquiété et il ne se serait pas reproduit.
RépondreSupprimerUn soir, au restauranty, mon ami Philippe B. et moi-même avions, pour tromper notre attente, remanier légèrement la chanson de Capdevielle. Cela commençait comme suit :
RépondreSupprimerQuand t'attends le dessert
Depuis trop longtemps
Depuis qu'on ne peut plus y fumer, les restaurants m'ennuient : l'attente entre les plats est trop longue...
SupprimerMême chose : nous n'y allons presque plus jamais. Sauf quand on est loin de la maison. Mais comme on ne quitte plus la maison…
SupprimerEh oui ! En sortirai-je jamais ?
RépondreSupprimerPas d'oasis en vue ? Même pas en mirage ?
RépondreSupprimerPas de troupeau de chameliers pour vous humecter les lèvres ?
Toujours rien en vue !
SupprimerLe patron nous a quitté, il a disparu. Est-il décédé, sans vie? Ou bien rangé des blogs, lassé, sans plus d’inspiration?
RépondreSupprimerMerci pour les salutations, chère Midred. Pour tout dire, je vais bien : je jardine, cuisine et bouquine mais, au moins pour l'instant, le plaisir d'écrire des billets m'a quitté. Reviendra-t-il ? Je n'en sais rien et, comme dit la prétériton, il ne faut jamais dire jamais...
RépondreSupprimerUn petit signe vert et rose, vos courgettes et radis, voire haricots verts et fraises... enfin ce que vous voulez...
RépondreSupprimerLe coeur n'y est plus...
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