J’entends que, selon un
sondage,
ce sont les vieux qui seraient le moins effrayés d’aller voter aux
municipales. Ça peut paraître paradoxal vu qu’ils sont les plus
susceptibles d’être gravement affectés en cas de contamination
par le coronavirus. A l’opposé, ce sont les jeunes qui seraient le
plus timorés.
Sur l’échiquier politique, les électeurs De
MM. Hamon et Mélenchon et de Mme Le Pen seraient les plus couards
tandis que les moins impressionnés seraient ceux de M. Fillon. Au
niveau géographique, c’est dans l’agglomération parisienne
qu’on bouderait le plus les urnes tandis que dans les communes
rurales on serait bien moins
dissuadé de voter.
En
reprenant point par point ces constats on peut en tirer quelques
leçons. Sur l’âge d’abord. Si les 18-24 ans sont 40 % a
avoir plus ou moins la trouille alors que seulement 23 % des
plus de 65 ans sont dans ce cas, c’est probablement parce que la
jeunesse est impressionnable. Tout est nouveau pour elle et il lui
manque le recul et l’expérience qui permettent une mise en
perspective des événements. Les vieux, eux, se
sont vu promettre tant de
catastrophes inéluctables qui
ne se sont jamais
produites qu’ils en sont devenus sceptiques. D’autre part, avec
l’âge, on devient fataliste, on apprend que le pire n’est pas
toujours garanti et que quand il survient on est désarmé.
Que
les électeurs de partis dits « extrêmes » ou de gauche
« modérée » soient de nature craintive est naturel :
leur vision pessimiste du monde les amène à tout dramatiser. A
l’inverse, la droite « modérée » et le centre sont
moins tentées par les scénarios apocalyptiques.
Il
est également compréhensible qu’en Île-de-France où les gens
s’entassent souvent dans des espaces restreints et où l’on
utilise des transports en commun bondés le développement des
épidémies soit
une menace plus sérieuse qu’elle ne l’est au fin fond de
départements ruraux en voie de désertification.
Tout
cela me paraît donc très logique. Bien
que n’étant pas particulièrement apeuré par une éventuelle
contagion, comme je
l’expliquais ici le 16 février,
date à laquelle le Covid-19 ne faisait
planer aucune menace réelle ou supposée sur le scrutin, je
compte bien m’abstenir
dimanche mais pour d’autres raisons.
Ma philosophie serait celle de ce vieil italien interrogé à propos du coronavirus, qui répondait avec le sourire : "Se bisogna morire, moriamo !"
RépondreSupprimerMais pas avant d'avoir regardé cette vidéo prémonitoire de 2015 :
https://www.youtube.com/watch?v=5CpmS__c8KE
Tout à fait d'accord avec vous et le vieil Italien. C'est ce que j'appelle le fatalisme. Pour ce qui est de la vidéo, je n'ai pas bien saisi son sens.
SupprimerLe titre de la chanson étant "Bisogna morire", peut-être que les images peuvent suggérer que le mal qui ronge nos démocraties avancées ne date pas du coronatruc, qui n'est que la dernière cerise en date, sur le gâteau ?
SupprimerAvant de mettre un commentaire adéquat, j'aimerais des réponses à trois questions :
RépondreSupprimerEtes-vous vieux ?
Etes-vous rural ?
Etes-vous de droite ?
(Etes-vous sacré ? ne me semble pas significatif)
Je suis les 3. Pour le sacré, faut voir...
RépondreSupprimerVoici donc mon commentaire, en forme de question :
Supprimer"Un vieux rural de droite, contemporain et certifié authentique, aurait-il pu avoir quelque accointance avec d'autres incontournables figures villageoises d'antan, aujourd'hui disparues, telles que feu Marcel Goussard de Saint-Martin-en-Bauge ?"
Ah, le Marcel ! Bien que le mien ait habité Saint-Marcelin-en bauge, il me semble que nous parlons du même. Créé pour une nouvelle parue il y a une quinzaine d'années sur le défunt site littéraire "Écrits... vains ?" et ici même plus récemment, il me fut inspiré par Gratien, cantonnier émérite du village de Beynes (Yvelines) et par le clodo en résidence de Courtalain (Eure-et-Loir) qui pratiquaient l'ivrognerie avec une constance et une détermination admirables. Bien que ne les ayant pas fréquentés de près, me contentant de les observer avec toute la bienveillance qu'ils méritaient, j'ai voulu, en créant Marcel, leur rendre hommage.
SupprimerJe n'ai pas bu, moi (contrairement à Marcel) et j'ai bien lu "Saint-Martin" (avec sa gay-pride footballistique...)
SupprimerC'est tout de même quelque chose ! Qui a écrit les immortelles "Chroniques de Saint-Marcelin" dont une partie parut ici en septembre et octobre 2013 (le reste s'étant perdu dans les limbes du net au grand dam de la littérature française et même mondiale) et dans laquelle s'inscrit l'histoire du Marcel ? Moi ou le pape ? Apportez moi des preuves et je viendrai à résipiscence !
SupprimerJe pense, alors, que le pape a piraté votre blog à un moment donné (ou prêté, ou vendu, je ne sais)
SupprimerDevant quitter mes collines pour quelques jours afin de m'acquitter de certaines tâches en rapport avec mon texte de ce matin, et ne bénéficiant, là où je vais d'aucune connexion Internet, j'ai pensé laisser à ceux de mes visiteurs qui apprécient de me lire de quoi combler cette absence. Je leur propose donc un texte écrit il y a quelques années et publié sur le site écrits ...vains . Ce texte fait partie des "Chroniques de Saint-Martin-en-Bauge" une série en partie publiée sur ce site et dont les autres ont disparu au cours de l'incendie qui voici deux ans ravagea un peu ma maison... Un petit dommage pour moi mais une grande perte pour l'humanité, comme disait l'autre. Si jamais il advenait que ce texte vous plût, c'est avec plaisir que je vous en offrirai d'autres. Il se pourrait même que je complète la série...
https://vudescollines.blogspot.com/2011/11/le-pere-marcel-poivrot-de-village.html
(et il n'est pas nécessaire d'aller à Résipiscence : Saint-Martin (et Saint-Marcellin) ne sont pas encore sous confinement sanitaire)
La vieillesse est un naufrage. Le coronavirus est son remède.
SupprimerMerci... né en 1947, j'ai environ 3 ans de plus que vous...
SupprimerMerci...!