Disons-le tout de suite, je trouve la
chasse ennuyeuse. Je n'y suis allé qu'une fois, un matin, en
compagnie d'un oncle de mon ex-épouse et ça m'a suffi pour en être
dégoûté à vie. En effet, j'ai eu du mal à percevoir l'intérêt
que présentaient de longues promenades en compagnie d'un chien qui
renifle un peu partout à travers les sillons fangeux dont la boue,
collant à vos bottes finit par affecter votre démarche. Mais bon,
il doit y en avoir que ça amuse ou passionne. Après tout certains
font bien du vélo...
Seulement, ne pas apprécier ne
signifie pas être contre. Un des arguments des anti-chasse est que
cette activité ne représente plus aucun intérêt pour la survie de
l'espèce, vu qu'il existe d'autres façon de se procurer de la chair
d'animaux morts. D'une part, cette possibilité est très ancienne et
d'autre part, si on supprimait toutes les activités dont
l'utilité est peu ou pas du tout justifiée par un besoin vital, il
ne resterait plus grand chose de celles qui occupent nos
contemporains.
Un autre axe d'attaque est le fait que
tuer des zanimaux, c'est pas bien. Malheureusement, cette sensibilité
ne concerne au mieux que les vertébrés. J'ai rarement vu des gens
faire un écart en voiture pour éviter moustiques ou moucherons. Pas
plus que je n'ai rencontré de personnes pleurant à chaudes larmes
sur le triste sort des insectes écrasés, parfois par milliers, sur
le pare-brise de leur auto. Anthropomorphisme, quand tu nous
tiens !
Une charmante amie, affichait
avant-hier sur Facebook un article accompagné de photos dénonçant
les lâchers d'animaux opérés par les sociétés de chasse. Dont
des lâchers de... ...sangliers ou plutôt de cochongliers. Les
arguments utilisés par ces gens que l'on peut soupçonner braves
autant que stupides prouvent leur complète ignorance des réalités.
Selon eux, « Ces sangliers ou "cochongliers"
(Croisement avec des cochons) sont élevés par les hommes, habitués
aux hommes, ils se rapprochent donc des cultures, des habitations,
ils ont perdu leur côté sauvage, de plus les chasseurs les
nourrissent hors période de chasse, pour mieux les retrouver dès
l'ouverture, et cela près des habitations humaines......
Il faut savoir aussi que souvent on voit des sangliers sur les
routes quand une horde de chasseurs les poursuit et qu'ils ne savent
plus où aller pour sauver leur vie (Source ONCFS) ». Quel
ramassis de conneries !
Si les sociétés de chasse répandent de la nourriture dans les
bois, c'est justement pour éviter qu'ils n'aillent ravager les
cultures. Quand aux sangliers sur les routes, il arrive que ce soit
suite à des battues diurnes mais c'est surtout la nuit que,
nocturnes comme les chevreuils, ils provoquent ensemble entre 400 et
500 accidents dans
le seul département du Gers. Il est vrai qu'il est rare de voir
un suidé ou un cervidé venir se jeter contre votre voiture en
milieu urbain, là ou vivent les VRAIS amateurs de nature sauvage.
Moi qui vis par goût dans des trous perdus, je peux vous assurer que
l'expérience peut être stressante. La prolifération des sangliers
comme des cervidés, est due à la disparition de leurs prédateurs
naturels (loups, ours, lynx). Elle est endiguée par les prélèvements
des chasseurs (2800
sangliers par an en Corrèze et entre 6 et 7000 dans le Lot).
Imaginez le nombre de loups, d'ours et de lynx qu'il faudrait pour en
éliminer autant. Surtout s'ils préfèrent s'attaquer à des animaux
moins agiles comme les brebis.
Vaste problème. Entre 60 et140 milliards d'animaux d'élevage abattus dans le monde (certes la fourchette n'est pas des plus précises, mais bon...). Alors la chasse! Par contre, élever des faisans et des perdrix pour les lâcher le samedi, tout ébaubis, paumés dans un milieu inconnu, qui tentent de s'envoler plus ou moins adroitement quand les clébards les talonnent et s'abattent victimes d'une décharge de calibre 12, bof!
RépondreSupprimerC'est pour ça que j'ai arrêté.
Le Page.
Beaucoup de chasseurs font comme vous...
SupprimerJ'aurais au moins appris ce qu'est un suidé !
RépondreSupprimer3Vu des collines", le blog où on s'instruit sans cesse...
SupprimerDonc, évitons de tuer ours et loups et ils boufferont quelques cochons élevés par des gentils chasseurs , c'est comme tout, il y a les choses nécessaires, rendues utiles pour conserver la nature en bon état et les viandards qui tirent n'importe où n'importe quand, j'ai bien connu ça, pendant des années, en Creuse, où je me perdais pendant Plusieurs mois par an, dans une maison où j'évitais d'aller me promener pendant la période de chasse pour ne pas prendre un coup de flingue dans mon jardin que ces joyeux régulateurs traversaient régulièrement contre mon avis et mon autorisation sous prétexte que la " battue" autorisait de traverser les propriétés privées, je déteste ces gens ! mais sinon, mon cher Jacques, tous les avis sont bon à écouter et à lire y compris et surtout les tiens
RépondreSupprimeramicalement
je me souviens avoir reçu à Beynes, dans les Yvelines, une volée de plombs dans la fenêtre de ma chambre... Il y a des cons partout et en tout domaine.
SupprimerCochongliers, cochongliers, et pourquoi pas sanglochons, c'est tout de même plus poétique. Les sanglochons des violons...
RépondreSupprimerExcellent !
SupprimerMéfions nous du rire qui soulage la panse, les sanglochons ont le sancho (oui, bon...). Que viva el Coach !
SupprimerCochon est le nom que l'on donne au sanglier lorsqu'on le chasse, ai-je appris la semaine dernière. J'ignorais qu'on en élevât pour les chasser, je peine même à le croire tant ils font de ravages naturellement, là ou ils sévissent (Pangloss confirmera ou infirmera peut-être mon assertion.)
RépondreSupprimer@ Mildred : suidé conviendrait parfaitement à certains de mes (cochons de) collègues.
L'article en question est bourré d'erreurs. Dans bien des endroits cerfs, chevreuils et sangliers pullulent et font beaucoup de dégâts : accidents de la route, cultures ravagées. Seulement, quand l'idéologie vous tient...
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