Je viens de terminer la lecture du
dernier ouvrage de Philippe de Villiers Les Cloches
sonneront-elles encore demain ? . Livre intéressant en ce
qu'il analyse et décrit avec force détails et références les
lents mais inexorables progrès de l'Islam en France, les
compromissions, voire les collusions, des politiques avec le
salafisme et d'autres courants fondamentalistes de l'Islam, la vanité
d'un projet d'islam à la française, la disparition du « roman
national »au profit d'une culpabilisation systématique, et
bien d'autres aspects du changement d'identité en cours dans notre
pays.
S'il n'apporte pas grand chose de
nouveau à qui est déjà contaminé par « l'idéologie
moisie du renfermement sur soi et du rejet de l'autre », ce
livre a le mérite d'en proposer une synthèse bien écrite et
souvent véhémente. Seulement, si le constat de la maladie est
complet, au niveau de la thérapeutique, l'ouvrage laisse à désirer.
Bien sûr, il est bien question ici ou là de s'opposer à
l'islamisation, la remigration est évoquée, le livre se termine sur
de ferventes et parfois lyriques déclarations d'amour à la France,
sa langue, sa culture. Tout ça est bel et bon. Seulement que fait-on
concrètement ? L'idée de faire renaître l'amour du pays dans
le cœur des Français est excellente seulement, qui s'en chargera ?
Des parents plus préoccupés de leur bien être matériel que du
devenir culturel de leur pays ? Une Éducation Nationale gérée
par des pédagogues élevés hors-sol et son corps enseignant
généralement acquis aux âneries de l'auto-flagellation, préférant
souvent des mièvreries modernes aux magnifiques œuvres classiques ?
Si le mal est bien décrit, où se
trouve le remède ? J'avoue sortir de cette lecture plus abattu
que revigoré. Sans compter que ceux qui achèteront et liront ce
livre seront, sauf accident, des convertis, que les artisans de la
démolition l'ignoreront et que si, par aventure ils s'informaient de
son contenu, ils continueraient d'en nier le fondement.
Au risque d'aggraver votre peine, Michel Onfray vient de publier "une fresque crépusculaire et violente sur notre civilisation" judéo chrétienne, comme dit Le Figaro. Notre civilisation qui s'est constituée sur une religion, meurt après 2000 ans d'existence "c'est honorable pour un trépas" dit Onfray qui ajoute : "...il ne nous reste plus que l'élégance. Mourir debout, avec le sourire, en n'ayant personnellement contribué le moins possible au naufrage."
RépondreSupprimerIl ne serait pas un tout petit peu pessimiste, ce brave Onfray ?
SupprimerNe vous laissez pas abattre : l'islamisation de la France est de plus en plus visible, et de plus en plus rejetée ouvertement par la population. Cela ne fait pas une solution politique, mais cela nous met en position de ne plus subir: de nous demander ce que nous sommes, et déjà, ce que nous voulons être. Le discrédit de la classe politique et médiatique est de plus en plus grand : la première chose à faire est de continuer à les discréditer, à révéler leur nuisance et leur bêtise. La bataille "culturelle" est la première. Toute action politique est encore prématurée, me semble-t-il. Mais il y a grand espoir que quelque chose se dessine d'ici peu. Au moins devons-nous être prêt à saisir notre chance quand elle se présentera.
RépondreSupprimerPar ailleurs, il n'est pas possible, ni nécessaire, que l'ensemble du pays se dresse comme un seul homme dans un même but, mais seulement que les plus avisés fassent ce qu'ils doivent, sans souci du qu'en dira-t-on, ayant à coeur de faire en sorte que notre civilisation demeure. De sorte que ceux-là pourront dire non pas seulement qu'ils sont morts debout, mais qu'ils sont morts au combat. Si la cause qui est la leur devait mourir, d'ailleurs, ce que je ne saurais croire.
Je suis tout à fait d'accord avec vous. Je reviendrai bientôt sur la question.
SupprimerIl faudrait également que les clercs catholiques, et en premier le pape, manifestent le désir de convertir les musulmans.
RépondreSupprimerLe livre de Michel Onfray me semble tristement lucide.
Sans nécessairement tomber dans le prosélytisme, le clergé catholique, et celui qui est à sa tête, pourraient au moins défendre leur religion, ce qui à mon sens n'est pas le cas vu qu'il semble atteint de repentance aiguë et ressentir l'obligation de ne surtout pas faire de vagues.
Supprimer"la lucidité", (en fait d'objectivité) c'est sa spécialité. Mais le métier me paraissait plus honnête avec les instruments de mesure permettant de réels constats dont la démonstration qu'il a imposée pour gagner sa vie ne le rend pourtant justement pas, objectif.
RépondreSupprimer(qu'il a imposée partout, tout le temps, pendant des années).
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