Ce billet est
spécialement dédié à Léon, troll en résidence de ce blog. Je suis certain que la
profondeur de son contenu le confortera dans l’opinion que je ne suis qu’un
triste moustachu.
« Du côté de la barbe est la toute puissance » dit
Arnolphe à Agnès dans L’École des femmes de l’exécrable Molière dont les œuvres,
malgré de telles énormités, continuent d’être étudiées (de moins en moins et c’est
heureux) dans nos écoles. Espérons que notre nouveau ministre de l'Éducation Nationale y mettra bon
ordre. Mais revenons à nos barbus. Si M. Poquelin dit vrai, je ne puis m’étonner
que ma puissance n’ait jamais été que très relative. En effet, j’ai
pratiquement toujours été glabre.
Oh, bien sur, dans ma prime vingtaine j’ai bien laissé
pousser barbe et cheveux mais ça ne dura pas très longtemps et puis, pour
bénéficier d’un minimum de crédibilité, n’était-il pas indispensable, dans les
années soixante-dix, qu’un enseignant fût barbu et chevelu ? Cette brève
parenthèse passée, je renouai avec les plaisirs du rasage quotidien.
Et puis voilà que l’idée saugrenue d’arborer une moustache m’a
pris il y a quelques jours. J’en ignore la raison. Désir de ressembler aux
grands moustachus de l’histoire ? Ruse destinée, puisqu’une caractéristique
chasse l’autre, à ce que d’éventuels (et grossiers) détracteurs me traitent de
vieux moustachu plutôt que de vieux con ? Qu’importe !
Une fois la décision prise, reste à déterminer au style de quel célèbre porteur de moustache
elle s’apparentera. Hitler ?
Staline ? Brassens ? José Bové ? Noêl Mamère ? Didier Goux ?
Charlie Chaplin ? Salvador Dali ?
Certaines personnes citées sont un peu trop marqués politiquement.
Restent le chansonnier, l’auteur, le comique-qui-ne-m’a-jamais-fait-rire, et le
peintre. Le choix n’est pas simple !
Et qu’est-ce qui me garantit que ma pilosité sub-narinale me permettra de
rivaliser avec ces grands hommes ?
Pour l’instant rien n’est moins sûr…
Je reste donc dans l’expectative. Toutefois, une chose est
certaine : alors que les froidures approchent inexorablement, faute de
jardiner, je pourrai passer le temps que me laissent blog, mots-croisés,
lecture, cuisine et bricolage à écouter pousser ma moustache. Voilà qui donne
tort à Blaise Pascal pour qui « tout le malheur des hommes [venait] d'une seule chose, qui est
de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre » car ce passe-temps aussi paisible qu’absorbant peut, et c’est
même préférable, se pratiquer loin de la foule et des vains divertissements qu’elle
procure.
D’ailleurs j’envisage d’y consacrer ce
qui reste de cette journée que je vous souhaite bonne.
Je ne me suis jamais habitué aux moustaches mais il existe un certain François-Alexandre Galepides dit Moustache batterur de jazz et comédien , qui s'en souvient?
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=IR3d0ZiHM7w
il existait...Il est parti battre le tempo sous d'autres cieux voici petite lurette... Nouws sommes quelques uns à nous souvenit
SupprimerJe m'en souviens très bien : un gros homme brun à forte moustache. Mais moi, le Jazz...
SupprimerMoustache à également été un des précurseurs du rock and roll, avec Henri Salvador et... Michel Legrand qui signait alors sous le pseudonyme de Big Mike.
Supprimeril jouait parfois au " petit journal " c'était super
SupprimerD'autant qu'à l'époque Yann Barthès ne sévissait pas encore.
SupprimerTrès bonne idée ! Et quand elle sera au point, ce sera l'hiver, et, n'ayant plus de photos de légumes à nous montrer, vous pourrez faire admirer votre moustache à vos lecteurs éblouis !
RépondreSupprimerL'important dans la vie n'est-il pas de regarder pousser des choses et de faire part de leurs progrès à ses lecteurs ?
SupprimerLes moustachus pensent-ils un instant, lorsqu'ils décident de porter moustache, aux gens qu'un jour ou l'autre ils vont embrasser ? je ne le pense pas et c'est bien dommage.
RépondreSupprimerIl suffit de n'embrasser que les gens, hommes ou femmes, qui aiment ce contact pileux, voilà tout.
Supprimerj ai omis: pensent-ils à tous ces gens qui aimeraient les embrasser mais que l'idée même du contact pileux,à cet endroit , refrène...
SupprimerA ce propos, une anecdote : un jours qu'ils devisaient des grands problèmes de ce monde, Heidegger dit à son ami Lao-Tseu "Un baiser sans moustache, c'est comme une belle à qui il manque un œil" le chinois lui répondit, "Non, c'est un repas sans fromage pour la borgne, pour sans moustache, c'est comme une soupe sans sel". Un peu vexé et de caractère irascible, le philosophe allemand lui colla un bourre-pif. Cette altercation provoqua le déclenchement de la Guerre Sino-germanique dont plus personne ne se souvient. Ce qui est bien dommage pour le président Hollande qui aurait pu prononcer un de ces beaux discours dont il a le secret lors de sa commémoration.
SupprimerBen oui, Corto... Nous vous savons peut amateur des parts de tarte au poil...
SupprimerPEU amateur !
SupprimerEn lisant le début du billet, j'ai craint un instant que vous ne m'oubliassiez, parmi les moustachus célèbre. Je fus bien content de voir qu'il n'en était rien.
RépondreSupprimerUn tel oubli eut été une faute impardonnable !
SupprimerUne faute de goux?
SupprimerUn procrastinateur de mes connaissances vous répondrait qu'il faut commencer, avant toute chose, par ne rien faire. On verra bien ce qu'il en adviendra. Étant glabre -mais brun- également, je sais qu'il n'adviendrait rien. Pour le reste, il me semble que c'est davantage à votre compagne de répondre, comme le suggère Corto, qu'aux blogueurs qui n'auront pas à s'y frotter.
RépondreSupprimerIl est vrai que j'embrasse rarement les blogueurs sur la bouche. A bien réfléchir, je crains même que ça ne se soit jamais produit.
SupprimerL'élégance du dédicataire est de vous fournir la mousse : très bon billet donc. Pour ce qui est du rasoir.....
SupprimerPourquoi me fourniriez-vous le rasoir quand j'y renonce ?
SupprimerLa moustache à la Dali, est sans conteste la plus aristocratique. Après tout, le génial peintre aimait à se définir comme un anarcho-royaliste. Sous nos latitudes hexagonales, elle a aussi un petit air d'officier de cavalerie. Inconvénient, elle nécessite un investissement en gomme afin d'offrir cet aspect lustré.
RépondreSupprimerAlors il faudrait aussi la teindre car une moustache à la Dali poivre et sel serait bien moyen. Pour être cohérent, je devrais alors teindre mon opulente chevelure blanche. Non, ce serait changer trop de choses...
SupprimerM'étant assez récemment laissé pousser la barbe, je ne saurais trop vous encourager dans vos expériences pileuses.
RépondreSupprimerQue diriez-vous d'une moustache à la François-Joseph?
http://www.larousse.fr/encyclopedie/data/images/1310827-Fran%C3%A7ois-Joseph_Ier.jpg
Ça c'est des bacchantes !
SupprimerLes mystères internautiques faisant que ma précédente contribution à l'instar d'un funeste et récent vol d'Air Algérie parti de Ouagadougou ne soit pas arrivé à destination, m'incite à persévérer avec une autre fine boutade relative à la profondeur d'un con tenu ...
RépondreSupprimerMerci pour cette précieuse contribution.
SupprimerOui, bon, d'accord, mais… qu'est devenu votre "Courrier des lecteurs" annoncé sur certaine blog-roll ?
RépondreSupprimerEh bien, puisque ici la transparence est la règle, je vous dois la vérité. Suite à une erreur de clic, au lieu d'enregistrer un brouillon, je l'avais publié. je l'ai donc immédiatement supprimé. Je vais le relire et le publier de ce pas.
SupprimerA sikh joke ?
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