Cher Jacques,
J’ai été séduite et abandonnée par un putain d’enculé de
politicien de merde qui m’a jetée comme un vieux kleenex. Aussi aimerais-je niquer sa race à ce fils de
pute. J’ai bien pensé à lui arracher les yeux et les couilles ou à défoncer à grand coups de talons sa face de
raie pourrie et ses bijoux de famille mais il a des gardes du corps, ce triste connard…
Vous qui comprenez si bien l’âme humaine, pourriez-vous m’indiquer
ce qui selon vous serait le meilleur moyen de faire pleurer sa race à ce
salopard de bouffon ?
Amicalement,
Valérie T.
Valérie, Valérie, Valérie !
Je vous sens quelque peu contrariée par l’inconstance de
votre ex. Vous laissez la colère vous submerger, vous rêvez de vengeance et ce
n’est pas bien. Car la vengeance est une réponse à la violence qui ne
saurait engendrer que plus de violence encore.
Croyez-moi, abandonnez cette idée! Ayant moi-même ressenti
des douleurs insignes, plutôt que de laisser libre cours à mon ire, j’ai trouvé
un moyen de renouer avec la sérénité : coucher sur le papier (ou sur un
document Word) le récit de mes heurs et malheurs. Essayez de le faire. Vous
verrez griefs et peines s’atténuer et,
en y mettant le point final, vous serez prête à reprendre le cours de votre
vie, l’âme apaisée.
C’est de cette manière que j’ai pu reprendre confiance en l’existence
et surmonter les souffrances que m’avaient infligées piérides, merles et autres
campagnols.
Faites bien attention cependant à ce que nul autre que vous
n’ait accès à votre récit car s’il venait à être, d’une manière ou d’une autre,
rendu public les aspects regrettables qui ont pu ternir votre belle histoire pourraient
nuire quelque peu à votre ex, surtout que d’après le peu que vous m’en dites,
il semble occuper un poste important…
Amicalement,
J. Étienne
Cette réponse à Valérie est digne de feue Ménie Grégoire.
RépondreSupprimerEt le courrier de Valérie est digne d'un rappeur.
SupprimerIl faut être drôlement tordu pour se faire mettre par des piérides !
SupprimerCe qu'il faudrait à cette pauvre femme : un secours populaire...
Supprimer@ Michel : J'aurais bien fait Ménie Grégoire comme métier, mais la place était déjà prise...
Supprimer@ Al : Commencer une carrière de rappeur à mon âge...
@ Léon : Si vous aviez lu tous les billets de ce blog, vous compatiriez plutôt que de railler.
@ Anonyme : Peut-être...
Veuillez signaler, cher ami, à cette Valérie que si elle ne parvient pas à faire tenir debout son petit récit, et si par ailleurs elle dispose de liquidités conséquentes, je suis tout prêt à l'aider dans cette tâche indispensable…
RépondreSupprimerCet écrit n'étant aucunement destiné à être publié, sa maladresse est sens importance. Ce qui compte, c'est l'effet cathartique.
SupprimerRewritons: J'ai été séduite et abandonnée par un politicien peu recommendable qui a rompu notre liaison de façon ignominieuse. Aussi aimerais-je goûter aux délices du plat qui se mange froid. J'ai bien pensé à me livrer sur lui à quelques voies de fait mais ce paltoquet est entouré de pandores.
RépondreSupprimerPlutôt malotru que paltoquet. Et vous, Didier, que diriez-vous?
SupprimerChère Orage, je ne dis pas que votre version soit sans mérite, mais il est rédigé par une personne sereine. Certains dérapages lexicaux du message original reflètent dans leur verdeur, l'âme tourmentée d'une femme en souffrance...
SupprimerChère Valérie !
RépondreSupprimerAvant toute chose il convient d'aborder cette douloureuse période avec bravitude.
Pourquoi ne pas vous changer les idées en allant au cinéma, il y'a une actrice française épatante, Julie G. me semble-t'il ...
Ou alors une virée en scooter ?
Et surtout rappelez-vous cet extrait d'un sketch de Coluche:
"- Mon mari m'fait cocu !
- Vous avez d'la chance, le mien y m'fait partout ..."
Cordialement.
Si Valérie vous lis, je suis certain qu'elle suivra vos bons conseils...
SupprimerAh ! fallait-il que je vous visse,
RépondreSupprimerFallait-il que vous me plussiez,
Qu'ingénument je vous le disse,
Que fièrement vous vous tussiez.
Fallait-il que je vous aimasse,
Que vous me desespérassiez,
Et que je vous idolâtrasse,
Pour que vous m'assassinassiez.
Fallait-il que je fusse si conasse,
Pour croire que vous m'élysasseriez ?
J'aurais écrit "élysassiez", mais bon...
SupprimerUne hausse de la TVA est en préparation. Elle devrait permettre de financer les mesures sociales prises par le gouvernement.
RépondreSupprimerMerci pour cette excellente nouvelle ! Bien que je ne vois pas bien le rapport avec le drame poignant qui nous occupe ici !
SupprimerDésopilant. Bravo!
RépondreSupprimerAmitiés.
Ravi de vous avoir distrait !
Supprimerlettre saisissante démontrant une saine colère elle aurait pu ajouter aux diverses punitions dont elle veut régaler son goujat d'amoureux comme par exemple : lui mettre profond façon spéléo , lui ouvrir la gorge comme une trachéotomie, apparemment cette dame n’écoute pas un Kaaris, du rap de banlieue, du bon élevé sous la mère.
RépondreSupprimerToujours de lettre de François H, pourtant cet homme aurait bien besoin de votre écoute et de vos conseils.
Je cherche dans mes archives. Laissez-moi un peu de temps !
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