Hier soir, M. SarKozy a causé dans le poste et ce faisant à
causé bien des remous chez nos amis de gauche : comment, voilà un homme qu’on
accuse et qui ose se défendre ? C’est une honte, un inouï scandale ! Je
comprends leur indignation. Ou du moins la logique qui la sous-tend. Pour tout
homme de gauche, les gens de droite sont forcément coupables. Peu importe de
quoi. Ils ont évidemment trempé dans l’affaire du vase de Soissons, dans le
complot de Ravaillac et point n’est besoin de s’interroger sur qui a bien pu
voler le chat de la Mère Michel… Parmi ces criminels, il y en a un qui, aussi
inconcevable que cela paraisse, parvient à dépasser en vilénie les autres
monstres de son camp : M. Sarkozy. Ce bandit de grands chemins se livre à TOUTES les turpitudes imaginables et
certainement à d’autres qu’un esprit de gauche, vertueux par nature, n’oserait
concevoir. Partant, quel que soit le crime immonde dont on le soupçonne, il l’a
nécessairement commis. Il est même bien dommage qu’un formalisme suranné
contraigne la justice à en apporter la preuve ou du moins à rassembler un
faisceau d’éléments concordants susceptibles
de le mener devant un tribunal. Surtout qu’un procès pourrait, grâce à des juges
aussi partiaux que criminels (il en est, hélas, de droite), mener à un
acquittement. On sent bien que si une véritable justice existait, accusation
valant culpabilité, nos humanistes le colleraient au poteau, douze balles dans
le corps et on n’en cause plus. Quoi, la peine de mort a été abolie ? Par
la gauche ? Mais il ne s’agissait que d’éviter à de braves assassins d’enfants
(victimes d’une société injuste) de se voir « coupés en deux » pour
reprendre la formule de l’inénarrable Badinter. Ici, on parle de VRAIS crimes…
J’entendis ce matin, sur la RSC™, une brave militante
syndicale (ou du moins une personne dont les propos permettaient de supposer qu’elle
le fût) s’offusquer des réserves émises par Mme NKM sur la capacité d’un juge
membre du SM (Syndicat de la Magistrature et non adepte du sadomasochisme, ne confondons
pas tout), organisation ayant ouvertement déclaré son hostilité envers M.
Sarkozy, à se montrer objective dans cette affaire. Selon cette brave dame,
formuler de tels doutes revenait à mettre en cause la liberté syndicale. Je
suppose qu’en d’autres temps et lieux, se fût-elle nommée Mme Rappoport, elle n’eût
vu, au nom de la liberté d’opinion, aucun problème à ce que le juge qui
instruisait une affaire à laquelle elle
se fût malencontreusement trouvée mêlée s’avérât être un membre actif du parti National Socialiste…
Pour terminer, toujours sur la même radio, j’appris qu’une
majorité de Français (65%), selon un sondage, serait opposée au retour de M.
Sarkozy dans le jeu politique. Ce qui signifie que 35%** en seraient satisfaits
ou s’en foutraient comme de l’an quarante, ce qui n’est pas si mal après tant d’années
de dénigrement systématique. Ce genre de sondages est amusant, comme sont amusantes
« Les cotes d’avenir des
personnalités politiques » telles qu’elles apparaissent dans le
baromètre politique du Figaro Magazine. On y apprend que M. Jupé devancerait
M. Sarkozy de quelque six points. C’est dire si le détesté ex-président est un
bien mauvais cheval sur lequel il faudrait être bien fol pour miser. Sauf que l’observateur
attentif ne manquera pas de remarquer, en examinant la page 17 du document, que
cette belle avance le maire de Bordeaux ne la doit qu’aux sympathisants de
gauche. Que ce soit parmi les électeurs UMP ou FN (et malgré une dégringolade
au mois de juin), c'est-à-dire parmi ceux qui au premier ou au deuxième tours
seraient susceptibles de voter pour un candidat de droite, c’est M. Sarkozy qui
mène. Être plus ou moins bien vu par des gens qui n’envisagent en aucun cas de
voter pour vous fait la jambe belle mais ne saurait vous profiter. A moins qu’aidé
par cette tendance qu’à l’imbécile de base à se ruer au secours de la victoire,
on ne souhaite se retrouver avec un candidat faussement populaire apte à se
vautrer dès le premier tour. Personnellement, je n’émettrai aucun souhait de
voir tel(le) ou tel(le) représenter mes amis de gauche : l’expérience
récente conforte ma confiance en leur infaillible don de choisir le plus
naze.
Là-dessus, je vous souhaite une belle journée et cours
profiter du beau temps pour me livrer aux joies du jardinage.
*Pour les nouveaux venus et afin de leur éviter la peine d’écrire
un commentaire sous forme de question, je signalerai que la RSC™ (Radio de
Service Comique) est le nom que je donne
à France Inter, station sur laquelle je fais mon plein quotidien de
déformations.
**Dont 72% (quand même) de sympathisants UMP
**Dont 72% (quand même) de sympathisants UMP
Et tout ça pour avoir en 2017 un président choisi parmi les mêmes turlupins: Sarkozy, Hollande, Valls, Juppé etc.
RépondreSupprimerEst-ce que ça vaut vraiment la peine de se passionner?
Sans être vraiment passionné, je préfère toujours un malheur à l'apocalypse...
SupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerSi vous n'aviez pas supprimé ce message, je vous aurais prié d'entrer et de faire comme chez vous (private joke).
SupprimerPour les gauchiards, l'important c'est ... l'aveux.
RépondreSupprimerVoyez la grandeur, le goût du panache, le sacrifice collectiviste d'un Cahuzac parvenant à la jouissance ultime après une mise en train magnifique de mensonges et jurons !
Comparez avec la frustration d'une longue attente déçue par un Woerth buté à son égoïsme individuel, répétant son innocence banale, refusant le grand saut...
Amike
Depuis les procès de Moscou, ils ont appris à apprécier les aveux...
SupprimerJe ne comprendrais jamais, jamais, l’idolâtrie que provoque chez certains M. Sarkozy.
RépondreSupprimerPour moi il représente tout ce qui peut se faire de plus faux, de plus arriviste dans la sphère politique.
Votre présumé innocent a le pedigree d'un présumé coupable, c'est ainsi.
Vu que le choix étant entre lui et Hollande, je suppose que vous préférez Hollande (ou que vous laissez le choix aux autres).
SupprimerPeu à peu la France descend de plus en plus profond dans la vilenie et le ridicule.
RépondreSupprimerUn Pouvoir aux abois qui tente par tous les moyens d'attirer les regards sur celui
qu'il considère comme son pire ennemi, des politicards tous plus mauvais les uns
que les autres dont l'unique pensée va à la prochaine élection présidentielle, des
juges politisés à bloc qui pourchassent sans relâche leurs adversaires politiques
et, dans le même temps, une économie qui s'effondre, une population hostile qui
crache sur notre culture et brûle notre drapeau...
Bref, va falloir penser à aller voir ailleurs, ici ça craint un peu trop.
Amitiés.
Venez dans le Mortainais : on y est encore dans la France d'avant...
SupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerIl est tout de même étonnant de voir que cet homme, quoi qu'on puisse en penser, n'a jamais quitté le centre du jeu politique depuis son soi-disant retrait en mai 2012. Ses anciens acolytes sont tétanisés à l'idée de le voir revenir et ne se définissent, finalement, que par rapport à lui, et ses adversaires (disons plutôt ses ennemis) semblent vraiment prêts, depuis son départ, à utiliser les moyens les plus invraisemblables pour le faire disparaître une bonne fois pour toutes. L'histoire de "corruption active" que nous servent sur un plateau le Syndicat de la Magistrature, Manual Valls et Taubira après avoir échoué avec les affaires Bettencourt/Karachi (je rappelle tout de même à ceux qui lui trouvent un "pedigree de présumé coupable" qu'il a été blanchi dans ces deux affaires) ressemble à une nouvelle affaire de cornecul.
RépondreSupprimerEntre le relativisme à tous les étages, l'accompagnement actif du déclin national et la préférence étrangère à "gauche", et les chamailleries de sous-fifres du côté de la "droite" molle (Bertrand, Fillon, Juppé...), Sarkozy a une carte à jouer maintenant et il le sait. Il est bien capable de mettre le feu à ce qui reste de l'UMP, et de vraiment pourrir la vie de Hollande et de ses sbires pendant toute la seconde moitié de ce quinquennat calamiteux. S'ils parviennent à rester jusqu'au bout.
Je suis plus que sceptique sur les capacités du FN à rassembler plus de 20% des voix dans une élection présidentielle sauf en cas de forte abstention, et je pense par contre qu'une bonne partie de la classe moyenne (hors fonctionnaires) serait prête à revoter pour lui sous conditions en 2017 pour sortir du cauchemar socialiste, et notamment en finir avec le matraquage fiscal et le déclin économique qui vont obligatoirement avec. Le problème est bel et bien que Sarkozy est le seul leader digne de ce nom à "droite"; c'est ainsi.
Totalement d'accord !
SupprimerQuand aux bonnes femmes c'est carrément hallucinant : ça frise l'hystérie. Donnez leur une girouette à gueule de gigolo beauceron comme Geoffroy Didier et elles ne se sentent plus.
RépondreSupprimerGigolo beauceron... L'expression me plaît ! je ne connaissais pas le personnage qui correspond bien à cette définition.
SupprimerOncle Jacques, continuez de vous occuper de votre merveilleux jardin avant que les socialistes n'inventent un impôt pour renflouer les caisses de l'état qui sont souvent en jachère.
RépondreSupprimerJe trouve votre vision de l'homme de gauche quelque peu réductrice. Ce que vous dites des autres, vous l'exprimez d'abord à travers vous-même. Je ne sais pas; à vous lire, s'il me viendrait l'envie de parler un moment avec vous.
RépondreSupprimerPourquoi donc commenter, dans ce cas ?
SupprimerOn se le demande en effet...
Supprimer"Il faut savoir écouter le silence de renepaulhenry", comme l'eût en son temps Michel Rocard (il me semble) à propos de celui des urnes.
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