Au nord de la France, coincé entre celle-ci, la Mer du Nord,
Les Pays-Bas, L’Allemagne et le Luxembourg, se trouve un curieux petit pays nommé
« Belgique ». Ce pays est plutôt plat à l’ouest (les plages y sont au
niveau de la mer, ce qui évite d’avoir à effectuer de dangereux plongeons pour
s’y baigner), puis s’élève progressivement vers le sud-est pour atteindre 694 m
au Signal de Botrange dans le Massif Ardennais, ce qui n’est pas rien et fait
énormément bisquer leurs voisins néerlandais dont les Pays sont désespérément Bas.
Il est parcouru à faible vitesse par des fleuves venus de France qui n’ont pour
solution que de se jeter dans la Mer du Nord, ce qui est une triste fin pour le
fleuve comme pour l’homme. Le climat y est pourri et frais ce qui pousse de
nombreux Belges à prendre leurs vacances dans des lieux moins hostiles alors qu’ils
possèdent de magnifiques plages où il est arrivé qu’en juillet on ait aperçu le soleil.
L’histoire de la Belgique est très courte. Du moins pour l’instant,
car elle n’est pas forcément terminée. Ce n’est qu’en 1830 que fut créé ce
pays. Ce qui ne laisse pas d’étonner, vu que dans des villes comme Bruges et
Gand on trouve de très beaux monuments bien antérieurs à cette date. Durant les
deux guerres mondiales, le royaume (car c’est un royaume) fut envahi par les
Allemands. A part ça, rien de bien notable, si ce n’est qu’au cours de la
Conférence de Berlin en 1885, le Roi des Belges se vit attribuer à titre
personnel un vaste territoire en Afrique qu’on nomma Congo belge. Mon grand-père
se serait bien vu, malgré ses quinze ans d’alors, allouer le Congo. Il en
conçut une forte jalousie et en mourut de chagrin soixante-quatorze ans plus
tard. D’où ma sympathie mitigée pour la monarchie d’Outre-Quiévrain.
Bien que d’un territoire dix-huit fois inférieur à celui de
la France, la population n’y est que 6 fois moindre ce qui explique le goût du
Belge pour les chaussures de sécurité car si le gaulois craint que le ciel lui
tombe sur la tête, son voisin du Nord craint à juste titre qu’on lui marche sur
les pieds à cause de la corpulence de certains de ses compatriotes et de la
densité de la population. Curieusement, les habitants de la Belgique sont
appelés Belges et non Belgicains comme la logique l’eût voulu à moins qu’elle n’eût
exigé que d’autres contrées se trouvassent peuplées d’Afres et d’Amères. Une
autre curiosité est l’absence de langue nationale. On y parle néerlandais (langue
germanique gutturale et totalement incompréhensible) en Flandre, Français en
Wallonie et Teuton (voir néerlandais) du côté de l’Allemagne. Ce qui ne
facilite pas la compréhension mutuelle et nuit à la cohésion nationale au point
qu’on parle souvent d’un risque de partition du pays. Sinon, le Belge est d’un
naturel jovial et bon vivant : il aime la bière, les frites, les moules et
le coït qu’il pratique parfois avec frénésie avec les gueuses (lambic).
Du point de vue économique, la Belgique est un pays prospère.
Le PIB par habitant y est supérieur au nôtre mais ça ne devrait pas durer vu
que chez nous la croissance repart. Il faut bien dire qu’il est marginalement boosté
par l’émigration de fortunes françaises qui, pour des raisons fiscales qui m’échappent,
vont s’y expatrier. Malgré cela, le pays est encore plus endetté que la France.
Encore un mystère, vu qu’il n’a jamais été gouverné par l’UMP. Le chômage
fonctionne très bien en Wallonie tandis qu’en Flandre on pratique plutôt l’industrie,
notamment la taille de diamant à Anvers. Les principaux produits d’exportation
sont le chocolat, les blagues, la bière, les Bandes Dessinées et les chanteurs.
Parmi les personnalités marquantes de ce pays, nous noterons
M. Hergé, M. George Simenon, M. Jacques Brel et Mme Annie Cordy. Ce qui n’est
pas si mal.
Un voyage en Belgique s’impose-t-il ? Bruges et Gand
sont de bien belles villes dont on ne saurait trop recommander la visite. Le
seul reproche qu’on pourrait faire à ce pays est la totale méconnaissance du
nom de ses cités, surtout en Flandre. Ainsi, les panneaux y indiquent-ils la
direction d’Antwerpen, Kortrijk, Gent ou Luik alors que chacun sait que ces villes s’appellent
Anvers, Courtrai, Gand ou liège. Sinon, si vous aimez les plages glaciales que
bat le vent, les frites, les moules, la bière et le chocolat, les paysages sans
grand relief, vous ne sauriez trouver mieux.
Magnifique et réaliste description, malgré deux petits défauts. Comment peut-on oublier Adamo ? Auriez-vous quelque chose contre les belgo-siciliens ? Quant à apercevoir le soleil sur les magnifiques plages en juillet, c'est comme les éléphants roses, il faut consommer beaucoup de "Mort subite" pour y parvenir...
RépondreSupprimerMais que les Belges sont sympathiques !
C. Monge
C. Monge
Eh oui, j'ai oublié Adamo ! Vivrai-je assez longtemps pour l'expier ?
SupprimerN'étant pas grand amateur de bière, c'est le whisky et le rosé qui m'ensoleillent l'été...
Les Néerlandophones ont dû se résoudre à indiquer Lille entre parenthèses à côté de Rijsel sur le périph bruxellois, le Ring ; les Français ayant perdu la direction de Lille pilaient tous au même endroit !
RépondreSupprimerUn collègue belge m'avait fait la réflexion "nous en Belgique on va souvent à l'étranger en vacances, les Français vous restez chez vous" ! Euh....
Je me souviendrai toujours du temps perdu à tourner en rond en Flandre suite au déroutage du ferry vers Ostende (grève à Calais), à cause de l'absence de panneaux indiquant (clairement) Lille ou toute autre ville française... J'ai fini par rentrer en France par hasard...
SupprimerLes Belges exportent aussi une forme de gauchisme très particulier : encore plus prétentieux, plus fumeux et plus anti-américain que son homologue français, ce qui n'est pas peu dire.
RépondreSupprimerExemple : Paul Jorion.
Il est vrai que la gauche wallonne n'a rien à nous envier...
SupprimerVous auriez aussi pu vous faire un devoir de nous expliquer l'expression : "Fume, c'est du Belge ! " qui m'a toujours parue assez mystérieuse.
RépondreSupprimerJe crois que ça vient de la contrebande de tabac entre Belgique et France. Le tabac ainsi obtenu n'étant pas cher, on l'offrait volontiers. En fait l'expression était vulgaire et ne concernait pas de vrais cigares ou cigarettes...
SupprimerParmi les villes à visiter, il y a Anvers, ne serait ce que pour l'endroit.
RépondreSupprimer(Raymond Devos, non?)
Popeye
Amusant, qui qu'en soit l'auteur !
SupprimerTrès belle description à la quelle j'ajouterais un certain Emile Verhaeren, poète de son état:
RépondreSupprimerhttp://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/emile_verhaeren/emile_verhaeren.html
C'est aussi René Magritte, l' Atomium, etc .....
C'est la Delirium tremens qui nous fait voir des éléphants roses et si un jour vous allez en pays wallon, déjeuner au restaurant de la brasserie Bush et pour les bières, si vous en trouvez, goûtez une "Vapeur cochonne" ou une "Chouffe":
http://www.achouffe.be/
Serviteur
Voici le site pour la vapeur cochonne:
Supprimerhttp://www.vapeur.com/vap03.html
Il n'y a qu'en Angleterre que je bois de la bière et je n'y vais plus...
SupprimerSans parler de Waterloo! Non, décidément c'est un pays qui vaut le détour...pour l'éviter!
RépondreSupprimerEt puis, faire des choses pareilles à votre grand-père...
Amitiés.
Je vous remercie pour la compassion que vous témoignez à l'égard de mon aïeul. N'ayant pu obtenir le Congo, il dut continuer d'être journalier agricole, le pauvre ! Pourtant, Congo Breton ou Congo Étienne, ça aurait eu de la gueule...
Supprimervous avez oublié Knotte le zoute, à la frontière néerlandaise, certes, pour y aller, faut traverser le pays, mais quelle récompense que cette petite ville superbe et de sa réserve ornithologique, en dehors de la réserve de gens friqués roulant en Maserati, Porsche , de ses galeries d'art, de ses bijoutiers somptueux et de ses villas coquettes, on se croirait à Monaco, bien sûr, on s'est un peu gelés les fesses à vouloir absolument déjeuner en terrasse en plein mois d’août, mais on peut pas tout avoir !
RépondreSupprimerPour Knokke prenez le Kusttram, inimitable.
SupprimerDit en passant, il faut être demeuré pour se moquer des gens friqués en période de crise.
Qui dépensera à leur place ?
Je ne me suis jamais avancé à ce point en terre flamande...
SupprimerL'histoire de la Belgique est un vrai roman qui s'écrit tous les jours. Et même si la Belgique actuelle existe depuis relativement peu de temps, ses principales ville (Bruges, Gand et la capitale) sont d'anciennes cités riches dont le rayonnement au moyen age était très important sur toute l'Europe.
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