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mardi 2 octobre 2012

S’instruire grâce au poireau



Cultiver des poireaux anoblit l’homme. Ce n’est pas pour cela que je m’adonne à cette activité, vu que la noblesse m’est naturelle. Je les cultive en vue de roboratifs pot-au-feu. Seulement, bien que nous soyons à peine en automne, pour des raisons qui leurs sont propres et qu’il m’est difficile d’identifier  de manière certaine, les miens se sont mis à monter en graine. Plutôt que d’accabler le ciel de plaintes amères, j’ai pris la décision qu’aurait prise tout homme d’action : les arracher et les mettre au congélateur où le climat leur ferait renoncer à toute montée en graine, en danseuse ou en ballon.

Seulement, une centaine de poireaux demande du travail : raccourcir les feuilles, couper les racines, éliminer les feuilles trop sèches ou tachées et enfin les inciser  et les laver afin d’éliminer la terre qui se glisse entre les feuilles, car le poireau est un goret. Cette dernière tâche est longue et ardue. Aussi afin de lutter contre l’ennui  ai-je allumé le téléviseur qui diffusait à cette heure-là l’émission du bon M. Calvi sur la cinq.

Le thème en était l’auto-défense, suite à l’affaire de l’expulsion de Rroms des quartiers nord de Marseille par la « population ». Participaient une magistrate vice-présidente de la Ligue des Droits de l’Homme, un syndicaliste policier, un gars que je n’ai pu identifier car quand on l’a présenté j’étais concentré sur les poireaux et un journaliste marseillais. La magistrate tint le discours qu’on est en droit d’attendre d’une telle personne, le syndicaliste en fit autant, le non-identifié jouait, de manière très timide celui du méchant qui laisse entendre que peut-être, parfois, quand les circonstances…

Rien d’étonnant donc.  C’est le journaliste qui m’a instruit. On se posait la question de savoir s’il n’aurait pas été possible qu’il y ait eut, derrière cette lamentable affaire, quelque chose comme l’amorce d’une trace, minime certes mais quand même, de RACISME.  La réponse du journalisme fut claire : Non ! Homme rationnel, il étaya sa conclusion d’un argument auquel je n’aurais pas pensé : cette action n’était pas raciste « puisqu’il n’y avait pas d’européens » parmi les agresseurs des pauvres Rroms !

Me voici rassuré : seuls les européens sont capables d’agir en fonction de critères raciaux. A croire que dans Sa grande bonté Dieu a épargné cette honte à tous les habitants de la terre sauf aux blancs européens, vu que ceux qui s’installent en Europe sans en être originaires en demeurent exempts.

Cette évidence ne m’était jusque là pas apparue. Comme quoi on en apprend tous les jours. A moins, évidemment que le journaliste en question n’ait sorti une énorme connerie. C’est peu probable, vu qu’aucun des éminents intervenants n’a semblé heurté par sa déclaration.

17 commentaires:

  1. Il se passait à peu près la même chose hier sur la RSC™ au téléphone sonne (mais ne pleure plus, c'est déjà ça). Heureusement,
    ils sont en grève aujourd'hui.

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    1. Ils devraient avoir honte en ce jour de petite forme de me priver de distraction. Salauds !

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    2. petite forme mon cher Jacques ? Si je puis faire quoi que ce soit -je ne vois pas trop hormis vous divertir mais sait-on jamais ?

      Je crois cependant que vous n'avez pas loupé grand chose. Les programmes de votre station favorite ne portent peu ou prou que sur l'actu cullllllllturelle et ne sont finalement que des tremplins promo estampillés sans libéralisme, seule change -un peu- l'actualité ou une bourrasque en Asie bouscule une tempête en Louisiane ou aux Antilles, et ou une tuerie au Mali succède à un massacre en Syrie. Vous êtes au courant également du rappel à Allah -akbar !- de deux divers (RIP). J'espère que les vierges sont mignonnes.

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  2. Un journaliste dire des conneries, cela se saurait et tout le monde sait que seuls les blancs européens sont d' indécrottables racistes, les autres ethnies du monde sont toutes d' adorables gens et dans le cas où ils en viennent à des actes répréhensibles, c'est un acte de courage pour défendre les leurs et c'est tout.

    Allah Akbar ( tous les sous-chiens sont des racistes)

    Bonne journée.

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  3. Bonjour Jacques Etienne,
    Bonjour à tous,

    Le poireau n'étant pas un légume que j'affectionne je ne l'invite pas dans mon potager et ne suis donc pas en mesure de vous tuyauter sur le pourquoi de la montée en graines de votre production. Chez nous on accuse souvent la lune lorsque les légumes "montent".

    Pour ce qui concerne C dans l'air vu en rediffusion vers 23 H, j'ai douté à un moment de la qualité de mon audition quand j'ai entendu l'énormité que vous dénoncez.

    Chacun le sait, mais apparemment pas J. d'Arrigo - journaliste, qui vit et travaille sur une autre planète, dans le midi de la France, que certains non occidentaux vouent une haine féroce à ceux que l'on appelle les gens du voyage, "Rroms" compris bien évidemment. Sans doute un problème de concurrence....mais pas que.

    Quand on voit des journalistes si mal informés il est permis de douter et de leur compétence et de leur franchise.

    C. Soulez - Criminologue - Directeur de l'Observatoire National de la Délinquance, est le 4ème invité non identifié.

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    1. Merci pour les précisions. Il se trouve qu'ayant enseigné en milieu très "divers" la haine du gitan ne s'y cachait guère. D'ailleurs, si je me souviens bien, il y a quelques années à Perpignan eurent lieu des batailles rangées entre gitans et "divers"...

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  4. José d'Arrigo cherche sûrement à se recycler avant la retraite dans la "nouvelle criminalité" mais il a toujours travaillé à base de poncifs. Faut dire qu'à part sa production d'articulets recensant les cadavres de la pègre locale, sa plus épaisse production journalistique, écrite avec un autre, est une biographie de Gaëtan Zampa, une pointure, capo di tutti capi du milieu marseillais des années 70 du précédent siècle. Il avait débuté comme maquereau et garde du corps de Gaston Deferre (les deux à temps plein en même temps) et était bègue... (Zampa, pas d'Arrigo...)
    Sur les poireaux je n'ai rien à vous apprendre...

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    1. Merci pour ces précisions. Le personnage m'a paru inconsistant.

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  5. Yves Calvi a souvent de la boue entre les feuilles ce qui fait au moins un point commun avec vos poireaux.

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    1. Je le trouve généralement plutôt bon. Il devait être distrait...

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  6. « Si les semis de poireaux sont faits trop tôt en saison, les poireaux ont une forte tendance à monter.
    C'est souvent le cas de plants achetés : ils sont semés à l'hiver et "se croient" à leur deuxième année »

    J'ai lu ailleurs qu'un facteur de montée en graines précoces pour les bisannuelles était une baisse prématurée de la température sur plusieurs jours.

    Jadis, je cultivais le poireau, plante saine et paisible et délicieuse. Je n'ai jamais eu de problèmes d'aucune sorte avec cette plante d'excellent rapport (je repiquais des plants achetés sur le marché, poireaux d'hiver exclusivement).

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    1. Je pense que la seconde explication est la meilleure : je les ai achetés chez un pépiniériste assez tôt en saison et les froidures de juillet ont pu les amener à cette erreur.

      La femme de mon voisin, personne d'expérience, m'a dit avoir constaté le même phénomène. D'ordinaire, je semais des graines, mais le rude climat des collines retardait leur croissance et mes repiquages ne menaient qu'à des poireaux-baguettes.

      Maintenant, vu que j'ai une serre, je ferai de nouvelles tentatives...

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  7. Vous savez user de la magie quand vous parlez d'un phénomène. Car aujourd'hui, qui aurait l'audace de dire: "j’étais concentré sur les poireaux et un journaliste marseillais".
    Ce savoureux mélange des genres stimule toujours mon appétit pour ce qui sort de l'ordinaire.
    Un régal cette histoire de poireau!

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  8. De temps à autres, le bien-pensant qui s'exprime sur les ondes laisse par mégarde entrevoir le fond de sa belle pensée. C'est ce qui est arrivé à ce connard.
    Amitiés.

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