…A moins qu’il ne se cache lui-même.
Le rendez-vous fatidique avec « mon » cardiologue
a eu lieu. Plusieurs jours à l’avance, l’angoisse montant, je m’étais fait un
film sur la teneur de notre entretien que je pressentais houleux.
Il faut dire que mon médecin m’avait décrit son confrère
comme un roquet, ma compagne, qui avait eu affaire à lui, comme un connard et
une amie comme un hypocrite qui fumait comme un pompier.
J’arrivai donc quelques minutes avant l’heure et fus surpris
qu’au lieu de me faire poireauter dans la salle d’attente la secrétaire m’introduise
immédiatement dans la salle de consultation. A peine m’étais-je déshabillé qu’entra
un petit homme sec et un rien grisonnant. Il me pria de m’allonger et fit ce qu’il
avait à faire, électrocardiogramme, doppler, écographie sans dire grand-chose.
Puis il me demanda si je fumais avant. Aïe ! me dis-je in petto, nous
entrons dans le vif du sujet. Je lui répondis que non seulement je fumais avant
mais que je fumais encore 20 à 30 cigarettes quotidiennement. Au lieu de l’attaque
escomptée je ne notai chez mon adversaire aucune réaction particulière. Pas plus de grognements sourds,
que d’écume bouillonnant à la commissure des lèvres, n’annoncèrent la colère prévue.
En fait, nous parlâmes du tabac avec le détachement
nécessaire avant de passer sur un ton badin à d’autres sujets comme les
systèmes d’assainissement des eaux et des poulets Doux dont le siège est à
Châteaulin et non à Châteaudun, résidence de mon ancien cardiologue. Bref, nous nous quittâmes, je ne dirais pas
copains comme cochons, mais en excellents termes.
Non seulement le clash prévu n’avait pas eu lieu mais je ne
pouvais me défendre de trouver le bougre sympathique. Il n’empêche que je ne
peux m’expliquer ce total contraste entre l’être qu’on m’avait décrit et celui
que j’ai rencontré. M’aurait-on menti ? Improbable. Mon charisme naturel
lui aurait-il immédiatement inspiré une irrésistible sympathie ? Mon
gabarit et/ou un caractère deviné violent l’auraient-ils dissuadé de me provoquer ?
Qu’importe au fond ?
L’essentiel est que ce rendez-vous redouté s’est transformé
en agréable rencontre.
Bonjour Jacques,
RépondreSupprimerIl faut toujours se méfier de ces braves médecins ne pipant pas un mot, ils sont pires que les croques-morts.Ils vous cachent l'essentiel que vôtre cas est désespéré où alors la SS (ces 2 lettres font froid dans le dos)leurs a demandé de faire des économies.
Le principal, c'est que vous puissiez en griller une.
Bonne journée
Exactement. De plus, je suis trop jeune pour qu'on puisse m'interdire de le faire. La maison de retraite, c'est pas maintenant et j'espère que ça ne sera jamais.
Supprimer"L’essentiel est que ce rendez-vous redouté s’est transformé en agréable rencontre."
RépondreSupprimerPortait-il une cravate "à chier", votre cardiologue ?
Non, un pull à col rond.
SupprimerL’essentiel est que ce rendez-vous redouté s’est transformé en agréable rencontre.
RépondreSupprimerAvec un début d'automne plutôt clément, celà vous fait deux bonnes nouvelles pour commencer la journée.
Pour un début novembre, on ne peut vraiment pas se plaindre !
SupprimerIl lit votre blog, voilà l'explication !
RépondreSupprimerC'est une éventualité à laquelle je n'avais pas songé.
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