Au grand scandale de la gôche, la direction de l’UMP a opté
pour le ni-ni. Vous vous rendez compte ? Ni FN, ni PS ! Pas de « front
républicain » ! Quelle honte !
Rappelez-vous 2002 ! Les socialistes appelant à voter
Chirac ! Et pourtant, Chirac n’était-il pas un monstre fasciste, lui aussi ?
Oh, ils étaient allés voter avec une pince à linge sur le nez et des gants,
mais on est républicain ou on ne l’est pas… La Patrie était en danger ! Et
quand elle l’est, on peut compter sur la gôche pour la sauver. Ils auraient pu
appeler au ni-ni. Mais non, animés par leur hypocrisie fondamentale, il a fallu
qu’ils fassent semblant d’être partie prenante. Ils ont prétendu craindre l’élection
de M. Le Pen. Éliminés, il ne leur restait que cela pour paraître exister
encore. De plus, ce faisant, et c’est là
que le ridicule faisait place au futé, ils s’offraient un brevet de démocratie
et un moyen de chantage vis-à-vis de la droite : nous avons sauvé la
République en votant pour vous, le moins
que vous puissiez faire est de nous renvoyer l’ascenseur.
L’heure serait venue, selon eux, de rendre la pareille. La
république est-elle en danger ? Pas tout à fait. Pour tout dire, encore
moins qu’en 2002 c'est-à-dire moins que pas. Disons qu’un désistement en faveur
du candidat socialiste pourrait permettre au PS de gagner quelques sièges de plus. Ce qui est certes une belle et bonne cause.
Seulement, à la tête de l’UMP, malgré toute l’envie qu’on aurait
de faire plaisir aux collègues, les choses ne sont pas si simples. Figurez-vous,
et c’est curieux, que les élus ont des électeurs. Et les électeurs ne sont pas
forcément à la hauteur de leurs élus. C’est bien triste mais c’est comme ça. Et
qu’est-ce qu’ils disent ces empêcheurs de tourner en rond d’électeurs UMP ? Eh bien qu’aux deux tiers ils seraient d’avis
de s’allier au FN pour faire barrage à la gôche ! Pour un dirigeant, c’est
toujours étonnant que des électeurs de droite ne soient pas un peu de gôche
mais encore une fois, c’est comme ça.
Or donc, voilà nos Copé, Fillon, Juppé, NKM et alii bien embarrassés :
si leur cœur leur dicterait d’appeler au
« front républicain », leur raison leur conseille de n’en rien faire.
Le désaveu par la base serait certain.
Surtout qu’il y aura, plus tard, d’autres élections : si on
appelle, en vain, à voter socialiste, ce con d’électeur risque de s’en souvenir
et de voter pour ceux qui ne l’ont pas fait (sauf, exceptionnellement pour
éliminer ceux qui, justement, ont appelé au « front républicain »).
Alors, la mort dans l’âme, ils se résignent au ni-ni. Seule
solution raisonnable. Ce faisant, ils savent que Libé, L’Huma, Le Monde, Le
Nouvel Obs, Rue 89, Médiapart, France Inter (RSC™) et tous ceux dont ils
redoutent et tentent de suivre les
leçons vont se fâcher tout rouge.
Ça fait mal au cœur, on en a les larmes aux
yeux mais quand il s’agit de survie, on prend ses responsabilités. A la
Ponce-Pilate, certes, mais on les prend.
Il y a même des électeurs qui ont très mauvais esprit.
RépondreSupprimerAinsi moi, qui ai voté Chirac au premier tour de 2002, j'ai voté blanc au second tour pour ne pas mêler ma voix à cette mascarade de "Patrie en danger" qu'on nous avait organisée, avec défilés et tout ce qui s'ensuit.
Vous devriez avoir honte ! Sans compter qu'en votant blanc, vous avez rejoint des extrémistes pour qui Chirac ou Le Pen c'était Bonnet blanc et blanc bonnet. Il y en a eu, j'en suis certain.
SupprimerPourquoi comparer avec 2002 ? La situation n'est pas la peine. En 2002, la gauche n'a fait qu'appeler à voter pour le candidat le moins "loin" d'elle. Il n'y avait pas de tiraillement possible (juste des slogans crétins). Les cadres de l'UMP sont bel bien coincés (et c'est rigolo).
RépondreSupprimerJe suis bien d'accord avec vous. ce n'est pas moi qui préconise le "Front Républicain" et qui reproche à l'UMP de ne pas le pratiquer.
SupprimerPar ailleurs, je me souviens qu'il n'y a pas longtemps vous m'objectiez que la France n'était pas tourné réac. Soit, mais si 66% de 34 % sont pour une alliance avec le diable (presque 18 %), cela fait au bout du compte plus de 40 % de suppôts de Satan, ce qui n'est pas rien.
Je n'ai pas entendu quelqu'un reprocher à l'UMP, juste ironiser (d'ailleurs ça aurait du être le thème de mon billet de ce matin mais le travail m'a pris en traitre).
Supprimer66% de 34% des électeurs, ça fait 22% des électeurs, Jacques...
Suivez un peu, Nicolas ! je dis que 66% des 34 % (soit 22,44%)d'électeurs UMP prêts à s'allier aux presque 18 % d'électeurs potentiels du FN, ça fait 40 %. Ce qui montre que les réacs, comme vous dites, sont peut-être plus nombreux que les centristes...
SupprimerOups, oui. Mais 40% ne font pas 50% et que la gauche est en moyenne aux alentours de 46%, beaucoup plus soudée.
SupprimerCe n'est qu'un début. Paris ne s'est pas fait en un jour. Je ne parlais pas de majorité. Je disais ça simplement en réponse à un précédent échange ou vous niiez l'importance des "réacs".
SupprimerJe voudrais comprendre, quel mal y a t il à voter pour un candidat FN ou accepter les bulletins des électeurs de parti.
RépondreSupprimerAprès tout,le PS ne s'embarrasse pas de préjugés pour faire élire les héritiers d' un parti qui a exterminé 100 millions de victimes.
Oui, mais c'était pour leur bien.
SupprimerExterminer des victimes ou tuer des morts...
RépondreSupprimerEt 100 millions pour le seul PCF. Heureusement que les Russes ne s'y sont pas mis.
Tiens l' idolâtre "Au nom de François, le Clément, le Miséricordieux que son nom soit béni. A Jegoun serviteur de François émir des socialistes que la paix soit Jegoun. Je loue avec Jegoun, François le seul président des français";je vous conseillerais de lire quelques ouvrages sur l’attitude du PCF jusqu'en 1941 au lieu de vous pâmer au moindre geste de "François,le Clément, le Miséricordieux que son nom soit béni".
RépondreSupprimerLes collaborateurs fiançais furent souvent de pari politique issus du radical socialisme comme Doriot ou Déat .
Quand on a eu un certain Mitterrand comme chef de parti, on est plus à un écart de moral
Oui, des centaines de millions... Savaient-ils parler français ?
SupprimerMais il faut garder le moral.
Une seule réponse:
RépondreSupprimerÉmile Raymond Georges Marius Boudarel (21 décembre 1926, Saint-Étienne – 26 décembre 2003 (à 77 ans), Les Lilas) est un universitaire et militant communiste français, responsable dans un camp de prisonniers, accusé d'avoir torturé des soldats français lors de la guerre d'Indochine.
Voilà vos alliés
Le "front républicain" est tout doucement en train de rejoindre les poubelles de l'histoire, ce qui est sa juste place.
RépondreSupprimerEvidemment la gauche n'est pas contente parce qu'on lui casse son jouet, mais quoi? il faut savoir vivre avec son temps, comme elle aime à le répéter.
Le changement, c'est maintenant.
Il n'y a pas que pour la gôche que c'est dur ! Tous nos chers dirigeants UMP, si sensibles à ce que peuvent penser d'eux les organes de leurs opposants, doivent avoir du mal à s'y retrouver...
SupprimerC'est bien vrai ça.
SupprimerD'ailleurs on se demande ce qu'ils font encore à l'UMP les Fillon-Juppé: qu'ils regagnent le camp qui est le leur: le PS.
Les choses auront le mérite d'être plus claires.
Quel pleutre à calvitie ce Juppé...
SupprimerJ'ai comme l'impression, qu'à l'heure où j'écris, les portes doivent claquer à l'Elysée !
RépondreSupprimerDur, dur, d'être "Président normal", quand deux harpies se disputent pour savoir qui a la prépondérance dans son coeur.
Si on lit le tract de Ségolène ornementé de la photo de Hollande, on se dit que c'est elle.
Si on lit le tweet de la "première journaliste de France", comme elle se nomme elle-même, on se dit qu'il n'y a pas photo !
Comment le Président normal va s'y prendre pour faire la synthèse entre ces deux harpies qui se détestent ?
Nous le saurons dans le prochain épisode de "La nouvelle guerre des Dames de France".
Tant que les Nouvelles Galeries n'entrent pas dans la danse, ça peut aller...
SupprimerCroyez-vous, Mildred, que Ségolène et Tantine ont enterré la hache de guerre ?
SupprimerLe Président Normal™ de Bisounours-land aurait-il réussi son premier miracle ?
Santo subito !
Tout cela est un peu minable, en effet mais il semble que
RépondreSupprimerl'électeur gobe de moins en moins la pilule. Nous allons peut être entrer dans une ère de moindre connerie. Nous verrons cela dans quelques circonscriptions-test dimanche
prochain.
Amitiés.
Si nous ne le voyons pas dimanche, nous le verrons plus tard : d'autres élections se profilent...
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