Décidément, je suis pour le moins sceptique sur la question de l’écologie. Même quand elle n’est pas posée par les EELV, ces extrême-gauchistes repeints en vert qui s’occupent de toutes sortes d’âneries et accessoirement du climat et du sort funeste qui guette la planète. Il y a également des gens corrects, propres sur eux et bien peignées qui nous bassinent avec l’apocalypse climatique, point sur lequel je n’ai pas d’opinion précise vu qu’au cours de mon existence j’ai entendu tant de prophètes de malheur, de Philippulus annonciateurs de catastrophes imminentes qui ne se sont jamais produites, que j’ai fini par mettre en doute leur clairvoyance.
Surtout que ces lanceurs d’alerte procèdent toujours de la même manière : Les drames annoncés sont inéluctables faute d’un urgent, radical et salutaire sursaut. Or, ce dit sursaut ne se produit jamais. Dans le meilleur des cas, une lente évolution permet, à la marge, de réduire le problème posé. Les gens ont naturellement tendance à vouloir conserver voire augmenter les avantages dont ils bénéficient et on les comprend. Un radical changement de leur mode de vie ne les attire que très moyennement. Ils prêtent une oreille distraite aux discours alarmants qu’on leur tient, s’en déclarent préoccupés, histoire de ne pas passer pour des cons, mais ça va rarement plus loin.
Si on prend le cas de la France, émettrice de 1 % des gaz à effet de serre de la planète, les effets de ses efforts dans ce domaine ne peuvent avoir que des conséquences très négligeables. Les Français, dans un moment de grand civisme planétaire se feraient-ils tous sepukku qu’il ne demeurerait pas moins de 99 % de ces gaz. On nous emmerde pour pas grand-chose, c’est évident et surtout vexant. Comme le colibri de Pierre Rabhi, oiseau-mouche-du-coche, nos alertes ont un côté pathétique.
De plus, demander aux Chinois, aux Indiens, à tous les peuples émergents de renoncer au développement et à ses conséquences en matière de pollution serait s’exposer à un refus clair, net et justifié.
Cela dit, et même si ça ne sert pas à grand-chose, je suis d’accord pour éviter autant que possible de saloper notre environnement. Ce contre quoi je m’insurge (un bien grand mot), c’est le discours des ayatollahs écolos qui relève de l’inutile gesticulation et qui nous mènerait à un style de vie qui ne me fait aucunement envie. Notre Monde n’est certes pas parfait. Celui qu’ils envisagent est simplement haïssable.