Quand je lis les déclarations de mes amis « Réacs », une chose me frappe : ils attendent la petite fée bleue, le Père Noël, Godot, Superman, Superwoman, ou plus généralement rien du tout. L’offre politique à droite, à de rares exceptions près, ne leur convient pas.
Pour ce qui est des Royalistes, à part détester la « Gueuse », on voit difficilement ce qu’ils attendent. La restauration d’une monarchie absolue de droit divin ? Une monarchie constitutionnelle ? Va savoir, Édouard…
Pour les fachophiles, les choses sont claires : rien ne saurait sortir du vote.
Les UMPéistes de droite (à mes yeux un oxymore) considèrent leurs « champions »comme les seuls capables de réellement mettre en pratique certaines des attentes de l’électorat du RN (immigration, sécurité, communautarisme). Je les admire ! Après le quinquennat Sarkozy qui n’eût de cesse que de trahir l’électorat que sa campagne avait su capter, il faut vraiment une grande naïveté pour y croire.
Pratiquement, et à quelque section de la réacosphère qu’ils appartiennent, ils se comportent finalement en disciplinés élèves des media. Ils leur ont dit que madame Le Pen est incapable, manque d’envergure, d’expérience (ce qui, au vu des résultats obtenus par les « expérimentés » depuis quelques décennies, est tout de même comique), d’équipes performants bref qu’elle n’a pas sa place comme éventuelle candidate à occuper la magistrature suprême.
Le débat tenu il y a plus de quatre ans est ressorti ad libitum afin de justifier ces tares profondes. Curieusement, si, pour stigmatiser la « perdante » on ne se gène pas, les merveilleux résultats du « gagnant » ne sont pas suffisamment soulignés. Pourtant notre rempart contre le chaos promis a connu d’éclatants succès : Gilets Jaunes, grèves sans fin, émeutes diverses. Un parcours sans faute !
Le problème me semble être un manque d’esprit de synthèse. Si l’on attend qu’un (e) candidat (e) coche toutes les cases de ses attentes, on n’en trouvera jamais et, ce faisant, on laissera le champ libre à ses adversaires de tout poil. On en restera à la délectation morose de l’incompris sûr de la justesse de ses vues.
Au contraire, si on se contente de voir les candidats défendre des points vue en accord avec ses préoccupations majeures et qu’on sait oublier les points de divergence, on avancera. C’est cette « doctrine » que j’applique depuis des décennies.
Un leader n’a pas à être (ou plutôt paraître) le meilleur en tout. Il lui suffit d’avoir des opinions claires sur certains points et la volonté d’imprimer aux « spécialistes des spécialités » des lignes générales d’action. Tant pis s’ils ne domine pas les arcanes du droit, s’il est incapable d’un triple salto arrière, s’il pourrait être plus affûté en matière économique, s’il ne sait pas faire faire bouger ses oreilles, etc. Il pourra déléguer ces savoir-faire aux loufiats qui ne manqueront pas d’accourir au secours de sa victoire.
Sur le même sujet, je vous livre une synthèse, trouvée dans la presse, où un journaliste demandait à une dame pourquoi elle quittait la politique après un premier mandat réussi.
RépondreSupprimerLa dame expliqua au journaliste :
La politique ne convient qu'à deux types de personnes, les sociopathes et les moines-soldats.
Je ne suis pas une sociopathe d'après mes électeurs.
Je n'ai pas la vocation pour rejoindre un ordre combattant.
Donc, je quitte la politique.
Tout est dit et bien dit.
C'est un point de vue. Toutefois, si cette personne n'est ni animée d'un idéal ni prête à se battre pour lui, il me semble qu'elle fait bien de se retirer.
SupprimerJe pense qu'il faut considérer deux choses : la personne et sa famille. La personne peut être animée d'un idéal, mais ne veut pas mettre en danger sa famille, et c'est compréhensible.
SupprimerReconnaissons, cher Oncle Jacques, qu'entre vos fraises et vs courgettes, vous avez gardé un côté délicieusement vieux monde !
RépondreSupprimerMais cette fois-ci, aux quatre cavaliers de l'apocalypse de notre monde politique qui chantaient encore : "Tous pour un !", le peuple a répondu : "Tous pourris !"
Considérer que tout politicien est forcément pourri me paraît dangereux.
SupprimerNous comptons donc sur vous pour nous aider à faire le tri entre le bon grain et l'ivraie de la politique
SupprimerJe me garderai bien de dispenser des conseils : ce tri doit être fait par chacun.
SupprimerDe plus, je crains que les plus purs ne soient souvent les plus dangereux. Saint-Just et Robespierre étaient paraît-il honnêtes.
Je comprends votre point de vue Oncle Etienne, d'autant plus que je viens de voter pour les amis de votre mariée. Toutefois, je comprends tout à fait que d'autres réactionnaires ne l'aient pas fait et surtout que des electeurs qui ne se considèrent ni comme réactionnaires ni comme progressistes aient préféré aller à la pêche. Vous dites qu'il faut rechercher une synthèse qui permettent de rassembler le plus grand nombre, et vous avez certainement raison, c'est même le devoir d'un parti qui aspire à gouverner. Mais votre belle a-t-elle véritablement fait ce travail? Pensez-vous que son penchant naturel est de rassembler? Pensez-vous qu'elle incarne une pensée ou tout à moins une position politique qui attire le plus grand nombre des électeurs conservateurs? Personnellement j'en doute et je pense que d'autres au sein de son parti ou à coté sont plus à même de le faire.
RépondreSupprimerCes considérations me font oublier ma questions la plus importante. Le temps chaud et humide que nous avons en ce moment dans le Poitou fait que nous avons une année extraordinaire pour les groseilles à maquereaux. Auriez-vous une idée pour les déguster autrement qu'au naturel?
Hélas, chère Dive, je ne connais rien aux groseilles à maquereaux. Je n'en ai jamais eu dans aucun de mes jardins et, pour tout dire, je n'en suis pas très friand.
SupprimerLa question fondamentale étant réglée, venons-en aux détails (s'il est encore possible d'utilise un tel mot). Je ne suis pas fanatique de la mariée. Seulement, elle est la seule à être en mesure de récolter un nombre suffisamment nombreux de voix sinon pour gagner du moins pour provoquer une saine réflexion. Le jour où se lèvera un homme ou une femme défendant de manière crédible et d'y rallier autant voire davantage de suffrages autour de valeurs qui me sont chères, je voterai pour lui ou elle. Pour l'instant, je n'en vois aucun.
Si le but est de provoquer une saine réflexion, une abstention à 80% me semble aussi efficace qu'un débat télévisé quinquenal entre un faux liberal et une fausse conservatrice.
SupprimerQuant à mes groseilles à maquereaux, je vais tenter un programme de rassemblement en les alliant à des Montmorency (que l'on nomme parfois gaudrioles dans le Poitou) et quelques framboises dans une liqueur de vieux garçons, une synthèse somme toute. Je vous dirai dans quelques mois si elle emporte les suffrages.
Il me semble me souvenir qu'en Touraine on appelait la préparation que vous mentionnez un "Pot de vieux garçon". Quoi qu'il en soit, n'oubliez pas de me tenir au courant du résultat.
SupprimerM.Etienne, c'est pas que je vienne à votre rescousse ,vous n'en avez pas besoin , mais mon analyse est la même que la vôtre parce que je crois encore
RépondreSupprimerå la démocratie !?!
Évidemment, si la réacosphère a raison: "tous pourris", "élections piège à cons","la démocratie est le pire des systèmes et j'en passe...alors vous êtes un imbécile heureux (pour l'instant !, mais ça va pas durer...) et moi avec !
Par contre, si vous avez raison,sans pour autant être dupe des manipulations médiatiques et propagandes diverses (que le seul bon sens peut démasquer): NOTRE RÉACOSPHÈRE EST LA PLUS BÊTE DU MONDE !!!
Ailleurs pendant ce temps, on avance !!!
Je pense que, vue l'urgence de la situation, il est indispensable de s'unir, fusse au prix de compromis. Mais allez convaincre de cela des gens qui mettent leurs idées partisanes particulières au-dessus du salut du pays. Je crains même qu'ils ne se complaisent dans la situation actuelle tout en attendant un messie qui risque de ne jamais venir.
SupprimerPersonnellement, comme vous, j'ai voté, je vote et je voterai.
RépondreSupprimer"Monarchie constitutionnelle" : voilà bien deux mots antinomiques. La monarchie ne peut qu'être absolue ou n'est pas. Car par le Roi, c'est le Très Grand qui parle. Qui voudrait brouiller sa Parole ?
RépondreSupprimerJe veux bien tout ce qu'on veut mais aller jusqu'à dire que par le roi, c'est le Très Haut (quelle hauteur au juste ?) qui parle me paraît pousser le bouchon un peu loin. Quand le roi disait "J'ai un petit creux, je prendrais bien une choucroute", fallait-il pour autant offrir une bonne choucroute à l'Éternel ? J'ai pris un exemple anodin mais il y en aurait de bien plus scabreux à imaginer.
SupprimerVous blasphémez.Nous ne voulons ni constitution, ni charte. Mais un pouvoir sans partage, entier, absolu au Roi.Fils de la révolution, vous ne comprenez pas qu'un pouvoir ne résulte pas des hommes mais du Très Grand. Le Roi est marionnette entre ses mains, comme le sujet est marionnette entre les mains du Roi. La destinée du Monde est écrite; il ne sert à rien de s'y opposer. Il faut s'abandonner à Sa Volonté.
SupprimerRien d'étonnant à ce que vous votiez puisque, tous les deux, vous faites partie de la classe d'âge qui vote le plus !
RépondreSupprimerUne petite question me taraude pourtant : le général de Gaulle, dont tout le monde se réclame aujourd'hui, aurait-il été en capacité de revenir au pouvoir en 1958, s'il lui avait fallu les fameuses 500 signatures ?
Je vous assure que ce n'est pas par solidarité générationnelle que je vote.
RépondreSupprimerLe général de Gaulle a pris un poste que, vue la situation générale en 1958, personne n'était impatient de prendre. N'importe comment, il les aurait trouvées ses 500 signature.
L'homme moderne, celui d'après la révolution, ne peut que ricaner comme vous le faites car il a perdu le sens de la transcendance. Son erreur est de confondre toujours Sein et Dasein pour parler Heidegger. Le Dasein est la figure-même du Très Grand. Vouloir confier, ne serait-ce qu'une parcelle de pouvoir aux sujets,est aussi absurde que demander aux souris qui s'y trouvent de gouverner le navire glissant sur les "gouffres amers".
RépondreSupprimer"personne n'était impatient de prendre."
RépondreSupprimerEt comme tous ces prétendants avaient déjà fait de nombreux tours de manège sans le moindre résultat palpable, que la situation était particulièrement tendue en Algérie, il était subitement devenu urgent de passer son tour.
De la même façon que lorsque les hostilités ont vraiment débuté en mai 40, le roi s'est résolu à sortir Churchill de la naphtaline, vu le manque d'empressement de ses petits "copains" à relever le gant.
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