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mercredi 24 février 2016

Laos

Voilà un pays dont on parle rarement pour ne pas dire jamais. Et à juste titre. A la différence de son voisin chinois, le Laos est de taille bien réduite. Comparé à celle du Vietnam, sa population d'à peine 6,5 millions est ridiculement faible alors que leurs superficies sont voisines et que 1000 km de frontières communes permettraient sans problème aux Laotiens d'observer la manière dont les Vietnamiens s'y prennent pour être si nombreux. Du coup, ce pays connaît une densité ridicule, surtout pour un pays d'Asie. Coincé entre, au Nord, la Chine et le Myanmar (plus connu sous le nom de Birmanie), à l'Est le Vietnam, au Sud, le Cambodge et à l'Ouest la Thaïlande, le pays est totalement enclavé avec pour conséquence une totale absence de plages de sable blanc bordées de cocotiers. Ce qui n'est pas le moindre de ses nombreux handicaps.

Du point de vue géographique, on ne peut pas dire que la nature l'ait gâté. Un climat tropical alternant saison des pluies, grosso-modo en été et saison sèche le reste du temps. Bordé par le Mékong, fleuve inutile parce que difficilement navigable, on y trouve quand même quelques montagnes mais rien de vraiment significatif, vu qu'elles culminent à 2820 m.40% de son territoire est couvert de forêts sans que pour autant le pays soit un exportateur majeur de champignons.

L'histoire de ce pays commencerait, selon Wikipédia, au XIIIe siècle. Curieux, non ? A croire qu'avant ce pays n'était peuplé que d'éléphants, animaux dont l'inutilité est particulièrement marquée. En effet, en 1353 le royaume prit le nom de Lan Xan, ce qui en charabia local signifie « Pays du million d'éléphants ». De deux choses l'une soit le Laotien était vantard, soit ce pays en était littéralement infesté. Mais passons. Après avoir avoir été progressivement dominé par ses voisins, à la fin du XIXe siècle la France fit l'erreur de l'intégrer à l'Union Indochinoise avant de prendre la sage décision de lui accorder l'indépendance en 1954. S'ensuivit une guerre civile et pas mal de chaos jusqu'à ce que les Étasuniens jettent à leur tour l'éponge après avoir copieusement bombardé le pays comme ils aiment à le faire un peu partout. Une de leurs cibles favorites fut la Plaine des Jarres ainsi logiquement nommée à cause de la multitude de grandes jarres taillées dans la pierre qui la parsèment. D'une efficacité stratégique inexistante, ces bombardements ne sont cependant pas parvenu à les détruire toutes :


Depuis 1975, le pays est passé sous la bienveillante férule d'un régime communiste avec toutes les heureuses conséquences que l'on peut deviner.

Une des caractéristique de la population laotienne est son extrême diversité. Recenser l'ensemble des ethnies et de leur divers dialectes découragerait le plus zélé des Bénédictins. Malgré cela, et aussi étonnant que ça paraisse, le pays n'est pas vraiment riche. 163e pays du monde en terme de Parité de Pouvoir d'Achat, 73% de la population s'adonne avec plus ou moins d'enthousiasme à la culture du riz. Pour mettre un peu de beurre dans leur riz, les laotiens produisent également de l'opium. Ils en seraient le 3e producteur mondial. Sinon, ils exportent leur production minière.

Résumons nous : si vous aimez la misère, les étés pourris, le communisme, les éléphants, les langues incompréhensibles, la forêt et les grosses jarres de pierre, c'est la destination idéale. Si aucun de ces éléments ne vous attire, tout autre pays et même certaines régions françaises seront préférables.

15 commentaires:

  1. Un pays très sympa, le Laos. Pas très riche, mais aussi peu peuplé, et en tous les cas pas en situation de famine; le français y était encore couramment pratiqué voici une vingtaine d'années (La Poste s'appelle La Poste, comme en France), et les autochtones encore très peu contaminés par le goût du lucre en comparaison des Vietnamiens ou des Thaïlandais. De vrai bouddhistes, à la fois indolents, fatalistes et finalement très gentils.
    Résumons nous: si vous voulez passer des vacances peinardes pour pas cher en Asie du Sud-Est, allez faire une croisière sur le Mékong du Triangle d'Or jusqu'à Luang Prabang plutôt qu'une Full Moon Party à Kho Samui...

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    1. Question frontale:
      jusqu'au slogan qui voudrait que ce ne soit pas écrit La Poste ici ?

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    2. Je ne comprends pas ce que vous voulez dire...
      A l'époque où j'ai visité ce pays (1999), on trouvait ce genre d'enseignes dans la rue principale de Luang Prabang (Louang' Prrrabang', à prononcer en roulant les r): "Chambre à air crevée ? Veuillez venir ici"). Les Laotiens de plus de 30 ans parlaient et écrivaient le français bien mieux que l'anglais, la ville ressemblait à une petite sous-préfecture du Lot-et-Garonne. Cette atmosphère délicieusement désuète était très plaisante et j'en ai gardé un excellent souvenir.

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    3. Et puis, à Luang Prabang, il y a une maison de la culture Pierre Desproges...

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    4. Mon "Guide touristique" n'est pas vraiment objectif. Et cela d'autant moins que j'y parle en général de pays ou de régions ou de pays où je n'ai jamais mis les pieds. La mauvaise foi préside donc à son élaboration et ce de manière éhontée. Vos rectifications, Rupert, sont donc utiles pour qu'un minimum de justice soit rendu à ce pays.

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    5. Jacques, j'avais bien compris l'ironie de vos propos. Je répondais à Etprofits dont je n'ai pas compris le message.

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  2. J'ai toujours cru que Laos était une sorte de pâté, ben le pathet Lao.
    Je sors.

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  3. Déjà que je ne voulais pas y aller, eh bien, j'y irai encore moins !

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  4. Il y a aussi une chanson qui porte le nom de ce charmant petit pays, ainsi que nous le rappelait en son temps l'immortel (et pourtant mort) Joe Dassin :

    Elle m'a dit d'aller siffler Laos sur la colline…

    (Grandpas, laissez ouvert : je sors aussi.)

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  5. "Pays du million d'éléphants":
    ben oui comme le dit Donald ça trompe énormément ...

    Quand au beurre dans le riz, hop y'a assez !

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