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mardi 29 avril 2014

Y’en a marre !



J’ai un adversaire. Il a un nom, n’a pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu, et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c’est la pluie. Depuis des mois et des mois, cet adversaire m’assiège, contrarie mes projets et me pourrit la vie.

Oh, il m’a naguère laissé quelques jours de répit, mais il est bien vite revenu m’obséder. Entendons nous bien, en tant que Breton d’origine, il y a de l’escargot en moi. Je n’ai rien contre ces petites ondées ou ces crachins qui viennent apporter à la nature l’eau qu’il lui faut pour qu’elle conserve cette verdeur qui la rend riante. Je laisse volontiers les chaleurs torrides et l’aridité à ceux qu’elles amusent. Un an et demi de Sénégal sans pratiquement de pluie ne m’ont pas laissé d’excellents souvenirs.  Seulement, tout est affaire de mesure.  Je me sens un peu dans l’état d’esprit d’un brave garçon qui, sans être ennemi de la chose, après plus de six mois de nuits (et de jours) torrides finit par se demander si, tout bien pesé, s’être mis en ménage avec une nymphomane était  une bonne idée.

J’ai des tas de choses à faire : creuser des allées dans le potager, planter des pommes de terre, tailler mes haies, tondre ma pelouse. Remuer et travailler une terre gorgée d’eau est impossible. Même si ma nouvelle acquisition me permet de tailler par temps humide, être sans cesse interrompu par des giboulées est pour le moins désagréable. Tenter de tondre aurait pour résultat d’embourber une tondeuse qui bourre. Quant à la magnifique allée que j’ai fait réaliser, pour en terminer le tassement, il faudrait qu’elle sèche : du coup l’entrepreneur a laissé son rouleau compresseur  sur mon terrain en l’attente de jours meilleurs. On ne peut pas dire que l’esthétique y gagne…




Je veux bien que cet excès d’humidité soit dû au réchauffement global. Je veux bien tout ce qu’on veut (c’est là mon côté arrangeant). J’ai pourtant du mal à admettre que d’un seul coup d’un seul  le temps se soit détraqué au point qu’un hiver où les tempêtes se sont succédé tous les deux jours laisse ensuite place à un printemps pourri. On dirait que la météo calamiteuse tient à se mettre au diapason de la situation politique. Toutefois, si le temps venait à changer, l’optimisme prendrait le dessus et les trombes d’eau seraient vite oubliées. Tandis que l’embellie politico-économique, il faudrait l’aveuglement d’un militant pour en envisager la simple possibilité…

Dernière minute : suite à une remarque de M. Marchenoir qui mettait en doute ma possession de certain véhicule, je rajoute une photo qui devrait dissiper ses doutes. Hélas, on n'y voit pas le rouleau compresseur...


23 commentaires:

  1. Le mauvais temps, c'est le temps qui dure.

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  2. "Que d'eau,que d'eau" aurait dit Mac-Mahon, il existe des voitures amphibies dans le cas où ce déluge continue ou des quads:

    http://www.gibbssports.com/

    Pour les cultures essayez les algues.

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    1. "Pour les cultures essayez les algues."
      Excellente suggestion !

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  3. Venez en Auvergne. On a eu seulement trois jours de pluie depuis février avec le mois de mars le plus sec de la décennie.

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    1. Mais je ne veux pas de sécheresse non plus ! Juste des pluies raisonnables...

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  4. C'est assez sec dans le Berry également. J'ai renoncé à bêcher mon (futur) carré de patates, le sol était bien trop dur, le soleil bien trop présent et la chaise longue bien trop accueillante. C'est hélas reculer pour mieux sauter : il faudra bien que je m'exécute un jour ou l'autre. Les patates de son jardin sont physiquement identiques à d'autres, mais elles prennent psychologiquement un goût inimitable dans la casserole.

    Popeye

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    1. Comme quoi le monde est mal fait. pour ce qui est du goût, les pommes de terre du jardin sont meilleures, surtout les nouvelles !

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  5. Robert Marchenoir29 avril 2014 à 13:51

    Je ne vois pas de Daimler. Nous aurait-on mené en bateau ? Voire en Peugeot ?

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    1. Votre défiance me blesse : la Daimler est dans le garage. Je ne m'en sers pas tous les jours. Mon break (un Ford Focus, soit dit en passant) est plus adapté aux routes boueuses et sinueuses que j'emprunte habituellement. Toutefois, afin de calmer définitivement vos inquiétudes, je rajoute ci-dessus une photo où les deux véhicules apparaissent. J'accepte d'avance vos excuses.

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    2. Ca ne prouve rien du tout. Si ça se trouve c'est celle du voisin. Non, la seule manière pour que l'on vous croit, c'est de nous faire parvenir les clefs et la carte grise de ladite Daimler.
      Je vous envoie mes coordonnées par mail. Mais c'est vraiment pour vous rendre service, hein?

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    3. On ne voit pas bien si c'est la Daimler break qui descend au bourg livrer les poireaux.
      Et le rouleau compresseur n'a apparemment pas l'attache-roulotte comme dans les fanzines de mon enfance. marche-t-il au moins à vapeur ?
      C'est du n'importe quoi comme reportage automobile.

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    4. @ Aristide : j'apprécie votre dévouement !
      @ Laozeuladi : Le reportage automobile n'étant pas ma spécialité, j'admets votre critique.
      En fait j'ai renoncé à utiliser la Daimller pour porter à la déchetterie les gravats de mes travaux : la capacité du coffre était insuffisante.

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    5. Robert Marchenoir29 avril 2014 à 21:46

      Aaaaaaaaah, c'est mieux ! Passe encore qu'on cache de belles vis Bricorama à l'intérieur du placoplâtre, alors qu'il conviendrait de les exhiber et de les passer au Miror tous les dimanches, mais nous entretenir de votre Daimler et la planquer dans le garage, non, il y a des lois contre ça !

      Et si ce n'est pas le cas, eh bien c'est un vide juridique, et je réclame un amendement à la constitution.

      Naturellement, j'espère qu'on aura droit à la sellerie, au tableau de bord, au moteur, enfin la totale, quoi.

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    6. Robert, vous n'êtes pas raisonnable : plus on vous en donne plus vous en voulez ! Et puis l'interventionnisme d'état que vous préconisez me déçoit car je vous croyais libéral.

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  6. "On dirait que la météo calamiteuse tient à se mettre au diapason de la situation politique." Annéfé. N'avez-vous pas remarqué une certaine concomitance entre les intempéries et le 6 mai 2012 ?

    Vous en faut-il plus ou bien ?

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    1. Il est vrai que depuis ce jour les éléments se déchaînent !

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  7. Photoshop ou éclaircie ?
    Le ciel serein de Normandie semble ici sans embruns !
    C.Monge

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    1. Ça n'a pas duré : la pluie est revenue peu après la prise de cette photo.

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  8. Vous auriez certainement des anecdotes à nous raconter sur vos expériences au Sénégal. Un de ces jours, peut-être?
    Dieu merci, on peut encore commenter chez vous. Didier Goux devient vraiment bizarre: son dernier billet, commenté par trois personnes seulement, affiche "La publication de nouveaux commentaires n'est pas autorisée."

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    1. Vous savez, j'étais très jeune et je n'en garde pas d'excellents souvenirs. J'ai dû, ici ou là, évoquer quelques personnages rencontrés alors..
      Curieux, cette fermeture des commentaires chez Didier.

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  9. Je comprends bien votre exaspération, toutefois j'avoue, le choix de la Normandie...
    Cela dit, la comparaison avec la nymphomane est particulièrement judicieuse, elle fait image...
    Quant à ce rouleau compresseur, il n'est pas si moche, j'ai connu pire...bien sûr à côté de votre
    splendide automobile anglaise il supporte mal la comparaison, vous avez bien fait de les écarter
    un peu.
    Amitiés.

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    1. Mais j'aime ce coin normand. Ce qui me dérange, c'est l'excès d'humidité du moment...
      En fait, le rouleau compresseur s'intègre assez bien au paysage. Mais si un peu moins de précipitations lui permettait de remplir son office avant de disparaître, j'en serais ravi...

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