J’avoue que, dans un premier temps, voir M. Valls accepter
la lourde et ingrate charge de premier ministre m’a étonné : voilà un gars
qui n’avait pas peur d’aller se faire carboniser dans pareille galère. Serait-il inconscient, le bougre ? Et puis j’ai réfléchi…
En fait, la vérité est probablement plus complexe. Avoir été
premier ministre fait très bien sur un CV. Ancien premier ministre des
gouvernements parisiens, ça vous pose un homme (comme être de garenne vous pose
un lapin).Regardez MM. Pompidou, Chirac Balladur
ou Jospin(non, pas Balladur ou Jospin !), ça les a même menés au
sommet après une victoire électorale! Mais
comme disait Lao Tseu, le tout est de ne pas se faire mettre. Comment éviter
cet écueil et atteindre votre but avoué : devenir khalife à la place
du khalife ?
Il y a bien entendu la réussite. Vous vous voyez nommé alors
que le pays va à vau-l’eau, que la majorité est à la ramasse et que le
président joue les spéléologues dans les sondages. On admire votre courage,
tout en mettant en doute votre bon sens. Et puis, pour x raison, arrive une
reprise mondiale. Tout ne s’arrange pas, bien sûr, mais la nouvelle marge de manœuvre
dont vous disposez vous permet de
proposer quelques mesures démagogiques propres à booster votre popularité. Le
tout est d’en trouver une bien
attrayante pour le populo qui aille totalement à contre-courant de ce que le
président est susceptible d’accepter. Il s’y oppose et vous en prenez prétexte
pour démissionner, auréolé du prestige de vos succès. 2017 s’annonce bien…
Ensuite, il y a l’échec. Vous faites le dynamique, le
déterminé, l’efficace mais les tendances sont têtues, la conjoncture est
défavorable et tout va de mal en pis. Comme sœur Anne, vous ne voyez que le
soleil qui poudroie et l’herbe qui verdoie mais, même au loin, la reprise point ne se perçoit. Ce n’est
pas l’idéal, ça reste cependant jouable : de plus en plus vous vous opposez
au président. Fait-il une déclaration ? Vous en prenez le contrepied.
Systématiquement. La situation se tend. Avant que l’indécis ne vous vire, vous
opérez un départ à la Chirac : on vous refuse les moyens d’une politique
propre à rétablir le pays, vous ne sauriez, dans l’intérêt de la France, le
tolérer. Vous démissionnez et laissez à l’électeur le souvenir d’un homme
courageux et honnête… 2017 vous sourit d’autant plus que Pépère se vautre …
Il me semble donc, mais peut-être y a-t-il du machiavel en
moi, que la question de la démission de M. Valls n’est qu’une question de
timing. Maintenant, il est certain que,
de son côté, notre estimé président a bien un plan tordu en réserve pour, au
moins dans le premier des scénarios envisagé, briser net les reins de ce petit
salopiaud…
Bien vu!
RépondreSupprimerLes cours du gaz lacrymogène vont ils augmenté avec Manu le chimique au pouvoir, quant à 2017, rien n'est sûr d'ici là, le grand tout mou aura peut être pratiquer l'art de la dissolution avec un misérable pareil, tout est possible surtout inattendu dans le pire.
RépondreSupprimerIl se pourrait bien que vous ayez raison, ce qui tendrait à prouver que si les socialistes ne sont pas à la hauteur pour diriger la France, ils sont, en revanche, très doués pour faire avancer leurs propres carrières.
RépondreSupprimerHum... le prochain candidat socialo à la présidentielle sera soit pépère, désigné d'office par acclamation unanime du seul fait qu'il est président en place, soit désigné au cours de primaires. Et, au vue de ses résultats précédents, les chances de Valls semblent bien minces.
RépondreSupprimerIl a déjà commencé à lui casser les reins, Culbuto, en lui imposant un gouvernement qui ressemble à l'écurie des vieux chevaux de retour. Valls est foutu avant même de commencer et la composition de l'équipe prouve bien qu'il est prêt à tout accepter de Sa Majesté. Il démissionnera peut être mais trop tard.
RépondreSupprimerAmitiés.
Je crois que vous avez oublié un troisième point: avoir été premier ministre, ça vous pose côté finances, quels que soient vos échecs.
RépondreSupprimerCe que je trouve aberrant c'est la reconduction de Taubira: aurait-elle barre sur pépère par hasard?.
Maintenant qu'on a la composition du "nouveau" gouvernement, je ne crois plus tellement à la pertinence de mon analyse. Je croyais que Valls allait créer une équipe susceptible de donner une illusion de changement. On reprend les mêmes (y compris Taubira à la justice !) en ne changeant que la tête comme si le seul Ayrault était responsable de tout mais que sinon ça allait bien. J'avoue mon total désarroi. Je crains que Valls ne se vautre et ne puisse dans ces conditions que suivre notre cher président dans sa course vers l'abîme.
RépondreSupprimerA moins bien entendu que ce gouvernement ne soit là que jusqu'aux Européennes...
RépondreSupprimermoi, ce que je crains c'est une dissolution ! la droite reprenant le manche, c'est une cohabitation, et là, pépère joue sur du velours pour 2017, la seule solution serait le refus de cohabiter par la droite mais auront-ils les c...pour refuser et pousser Hollande à la démission
RépondreSupprimerC'est tellement grillé ce gouvernement que Mémère-Delanoé n'a pas voulu y aller alors qu'il en rêvait d'être ministre
Pour moi il n'y a pas d'opposition entre Valls, Taubira, Montebourg, Sapin... ils sont tous francs-maçons.
RépondreSupprimerPépère le pervers a nommé Valls 1er ministre dans le calcul machiavélique qu'il s'auto-carbonise très bientôt.
RépondreSupprimerLe taureau de catalogne buté pas pas dupe, n'a accepté ce risque que pour concourrir à l'auto-explosion du sieur priape .
Comme persone ne gouverne dans notre système, il ne reste plus que cette haute vision de l'histoire